10 heures de vol pour sauter d'un hémisphère à l'autre. Je m'endors à Londres et me réveille au pays de Nelson Mandela. Tandis que l'avion s'approche de la piste, les empilements de tôles ondulées et de bois difformes façonnent une ville de fortune. Des bidonvilles s'étirent sur des hectares et renvoient une image d'une triste réalité ; les enjeux d'un pays qui, chassant les vieux démons de l'Apartheid doit s'affairer à combler les disparités entre deux univers - celui de l'opulence et celui du manque - qui se juxtaposent sans jamais se regarder, ni s'affronter.
Les évènements récents causant la fuite de hordes d'immigrés zimbabwéens ne me rassurent pas tandis que je pose le pied sur le sol africain. Je débarque dans un petit aéroport en cours d'agrandissement - Bienvenue à Cape Town. Je charge mon sac, prends quelques renseignements auprès de l'office de tourisme avant de sauter dans un taxi collectif qui me dépose dans le guesthouse où j'ai rendez-vous avec mon frère et son pote Ronan.
On loue une Opel Corsa qui nous accompagnera pendant notre épopée africaine. Et notre première sortie porte un nom au combien mythique pour des générations de navigateurs et d'explorateurs : le cap de bonne espérance. Vasco de Gama fut le premier à ouvrir la voie maritime avec les Indes en contournant l'Afrique et, non loin du promontoire rocheux, une croix a été érigée en hommage au grand navigateur qu'il était. Le long de la route, de petits ports de pêcheurs agrémentent la balade. Vents et mauvais temps sont souvent le quotidien de ces marins intrépides.
Notre route s'arrête au bout de la péninsule. Bienvenue à Cape point, un monticule acéré coiffé par un phare. Un funiculaire affranchit les plus paresseux de la montée à pied. Au-delà du repère lumineux, des millions de mètres cubes d'eau nous séparent de l'Antarctique, le continent blanc.
Sur notre droite, à une centaine de mètres de Cape point, l'écume s'échoue sur le cap de bonne espérance. Et pour les marins, le signe de la fin du « cap au sud ». Bâbord toute ! Encore quelques miles et la remontée du continent africain pourra être engagée. Le cap de bonne espérance n'est pourtant pas le point le plus au sud de l'Afrique puisqu'il est détrôné par le cap Agulhas mais il est bien plus représentatif dans le changement de route que prenaient et continuent à prendre les bateaux.
Le vent nous arrache les derniers cheveux qu'il nous reste mais la vue des falaises vertigineuses de Cape point vaut quelques minutes de lutte contre Eole.
Sur le chemin du retour, on fait une pause à Boulders beach, où quelques familles de pingouins ont élu domicile. Pas simple de les approcher. Alors, on s'assoit sur un rocher et on se délecte de ces instants.
En soirée, on discute avec des zimbabwéens, congolais et sud-africains qui malgré la tension politique de leurs pays respectifs partagent une certaine joie de vivre. Ainsi s'achève ma première journée de mon tour du monde, bien loin de l'appréhension que j'avais en arrivant ce matin... Une journée qui sonne le prélude de 2 mois d'aventures africaines entre déserts, safaris, rencontres et un mode de vie détendu que seule l'Afrique peut offrir.
Keyword - évasion -
lundi 16 juin 2008
D'un cap à l'autre
Par dorian le lundi 16 juin 2008, 15:59 - TDM2-Afrique du sud
vendredi 30 novembre 2007
Les nudibranches de Poor Knight Islands
Par dorian le vendredi 30 novembre 2007, 22:08 - TDM-Nouvelle-Zelande
Notre deuxième journée de plongée se passe sur l'archipel de Poor Knight Islands que Jacques-Yves Cousteau a rendu célèbre en son temps en classant le site parmi les 10 plus belles plongées du monde.
Nous avons rendez-vous à 9h dans le port paisible de Tutukaka. On récupère le matériel de plongée avant de s'installer à bord du bateau. Après un bref briefing de sécurité, on lève l'ancre. La mer est calme tandis que les contours des îles se dessinent au loin. En route, nous changeons soudainement de cap pour suivre un groupe de globicéphales. Sorte de gros dauphins noirs à la tête bulbeuse. Pour un instant, on en oublie la plongée et nos yeux cherchent les taches sombres à la surface de l'eau.
Nous quittons la compagnie des cétacés pour nous rapprocher d'une des îles de l'archipel. Une grande ouverture dans la roche nous domine et c'est sous arche que nous passerons en plongée. On s'équipe rapidement, masque en place et détendeur en bouche, on saute dans l'océan. Un filet d'eau froide me remonte le long de l'échine au moment où nous sombrons dans les profondeurs. Nous pénétrons dans un long corridor où les algues géantes dansent avec le courant. Une lumière douce éclaire le couloir immense que nous arpentons. Une sorte d'allée triomphale réservée au monde sous-marin. Malgré les dimensions grandioses de ce passage, nos regards s'attardent sur les petits animaux qui vivent dans les algues. Les nudibranches (limaces de mer) multicolores diffusent à la paroi des teintes irréelles. Des petits êtres invertébrés qui nous font oublier tout le reste.
La deuxième plongée complète notre collection visuelle de poissons, nudibranches et végétaux. Une seconde dose d'azote dans cet archipel aux fonds exceptionnels.
jeudi 29 novembre 2007
Plongée sur l'épave du Rainbow Warrior
Par dorian le jeudi 29 novembre 2007, 21:53 - TDM-Nouvelle-Zelande
Au large des îles Cavalli, repose une illustre épave.
L'histoire de ce naufrage ne se résume pas à l'agitation d'un simple navire qui percute un récif ou un iceberg avant de couler ; elle sous-entend une affaire bien plus sombre où se mêlent des mots tels que scandale politique, crise diplomatique, sabotage et agents secrets. Une affaire qui causa pas mal de désagréments aux hommes politiques français au milieu des années 80. Mais avant de se plonger dans l'histoire obscure et malheureusement sanglante du sabotage du Rainbow Warrior, nous partons découvrir la côte de Bay of Island, entre fleurs et océan.
Le lendemain, depuis Paihia, nous partons en bus vers une plage qui fait face aux îles Cavalli. Nous nous équipons sur la pelouse d'un camping avant de rejoindre le bateau. A bord, nous sommes les deux seuls français et nous ne coupons pas à quelques railleries de la part des organisateurs. Il faut dire que le sabotage du Rainbow Warrior a marqué profondément beaucoup de néo-zélandais car il fut le premier acte de ce genre sur le territoire paisible des Maoris.
Faisant escale dans le port d'Auckland avant d'entreprendre la traversée vers l'atoll de Mururoa pour protester contre les essais nucléaires français, le vaisseau-emblème de Greenpeace ne quittera jamais le port. Dans la nuit du 10 juillet 1985, une double explosion retentit, le Rainbow Warrior sombre, éventré au niveau de la salle des machines. Malheureusement, dans cet acte de sabotage, Fernando Pereira, photographe de l'association pacifiste sera tué. Les saboteurs seront retrouvés peu de temps après créant un gros trouble dans le gouvernement français, le ministre des affaires étrangères démissionnera et le premier ministre sera tenu de faire des excuses publiques en plus d'un dédommagement financier envers Greenpeace et le gouvernement néo-zélandais.
Dans ce contexte particulier, nous plongeons sur l'épave, la coque repose sur un fond sablonneux à 27 mètres de fond. Le trou de l'explosion a été rebouché et n'est plus visible tandis que la végétation sous-marine a envahi la totalité des tôles métalliques. Nous entrons dans le vaisseau par un trou béant qui fend le pont supérieur de l'épave. Après une brillante carrière de luttes en tout genre, c'est désormais en abri à poissons que le Rainbow Warrior poursuit son action pacifiste.
Notre seconde plongée se fait autour d'un des îlots Cavalli. Algues géantes cachant quelques poissons et nudibranches.
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