118m de côté pour le plus grand monument bouddhiste au monde. 4 escaliers lézardent ses murs et guident le visiteur hésitant vers le chemin de la sagesse et de la spiritualité. A chaque étage, des chemins de ronde serpentent autour de l'édifice. Plus on monte et plus ces sentiers de guet se raccourcissent. La route vers la félicité se rapproche lorsque j'arrive au premier étage sommital. Des cloches de pierre percées de regards hexagonaux laissent entrevoir des statues de Bouddha assises, en position de prière. Le corps est enfermé mais la pensée et la force spirituelle semblent transpirer par les orifices de l'enveloppe.
Ce monument témoigne de la forte activité bouddhiste qui a animé l'île de Java, il y a plusieurs siècles. Puis, l'Islam s'est répandu en attirant la plupart des habitants et l'influence du temple de Borobudur s'effrita peu à peu, passant du statut de lieu de prières et de dévotion à celui d'immense vestige architectural inscrit au patrimoine de l'Unesco.
Il en demeure cette large pyramide, impressionnante et massive pour laquelle l'utilisation d'une roche volcanique noire et boursoufflée se révèle peu commune. La pierre sans éclat ne laisse transpirer que l'essentiel. Les enluminures s'incrustent sur les contrebas des chemins de ronde et les statues de bouddhas, souvent décapités, trônent sur le muret de protection. Elles pointent vers l'extérieur, agissant comme des aimants pour les fidèles. Et pendant quelques heures, je deviens l'un de ces fidèles.
Avant de rentrer sur Yogyakarta, « l'âme » de l'île de Java, notre minibus fait un détour par le volcan Merapi, objet d'une éruption dévastatrice il y a quelques années, puis on s'arrête quelques instants aux temples de Prambanan dédiés aux déités hindouistes. Dernier rendez-vous indonésien avant de m'envoler vers la Malaisie.
Keyword - ambiance bouddhiste -
mardi 2 septembre 2008
la pyramide de Borobudur
Par dorian le mardi 2 septembre 2008, 22:41 - TDM2-Indonesie
samedi 16 août 2008
Rizières, temples et cocotiers
Par dorian le samedi 16 août 2008, 21:22 - TDM2-Indonesie
Nous quittons notre vie dorée au bord de la plage pour assister à un spectacle traditionnel balinais « la danse de barong ». Une représentation théâtrale qui dépeint la lutte du bien contre le mal, Barong contre Rangda. Un déballage de costumes à paillettes, de monstres fabuleux et d'acteurs convaincants sous fond de croyances ancestrales ; le tout envoûté par une musique légère. En fin de journée, nous rejoignons le temple de Tanah Lot construit à flan de falaises. Un coucher de soleil qu'on voit habituellement sur les cartes postales des boutiques de souvenirs. Le ciel se couvre de teintes de braise et le temple ressort en ombre chinoise. Les appareils photos crépitent tandis que la nuit referme le spectacle. Sur le chemin du retour, une énorme chauve-souris se repose à côté d'un stand de souvenirs lorsque un autre touriste vient observer l'étrange animal. Nos yeux se croisent, un regard clair et profond qui me semble familier. Mon attention se concentre tout à coup exclusivement sur cet inconnu. Un crâne rasé, un accent américain, un look de surfeur. J'y suis. Mon esprit se décante. A moins d'un mètre, séparé par un curieux animal, en toute simplicité, il s'agit de Kelly Slater, légende vivante du surf moderne et octuple champion du monde. Jo ira lui serrer la main en demandant confirmation. La coupe du monde de surf se déroulait à Bali, 15 jours auparavant ce qui explique sa présence. 2 jours après avoir débuté le surf, on rencontre la plus grande star de ce sport. Inoubliable ! Le destin peut-être...
Chargés d'émotions, on se dirige vers Ubud au centre de Bali. On va traquer les chauve-souris au cas où la légende du surf réapparaitrait.
A côté de ses plages paradisiaques, Bali abrite une végétation luxuriante. La relaxante ville d'Ubud est un bon pied à terre pour partir à sa rencontre. Des bananiers éparpillés se détachent des rizières en terrasse où un système ingénieux d'irrigation garde chaque parcelle sous une nappe d'eau chatoyante. Des cocotiers bordent le sentier et brossent les paysages d'une teinte exotique.
Au cœur de la ville, nous rendons visite aux singes de la forêt éponyme. Tantôt joueurs, tantôt espiègles, tantôt agressifs, ils ont fait de cette forêt leur territoire. Dès l'entrée franchie, ça grouille de ces petits êtres aussi agiles sur 2 pattes que sur 4. Ils viennent chercher une banane dans la main d'un touriste avant de grimper à un arbre pour protéger le maigre butin amassé.
Les activités et sites à voir ne manquent pas aux alentours d'Ubud, nous enchaînons une série de temples et édifices religieux. Délaissés ou encore fortement pieux, tous ces lieux sont les témoignages de l'architecture, du style et du mode de vie balinais. Une île indonésienne particulière car en plus d'être la plus touristique, elle est la seule à être majoritairement hindouiste.
Nous passons d'un temple à l'autre dont les noms alambiqués ont été raturés dans ma mémoire par trop d'informations visuelles, sonores et spirituelles que mes sens ont reçus. L'architecture de ces constructions restera malgré tout imprimée dans nos esprits et nos cartes mémoires comme souvenir d'un itinéraire heureux au cœur de Bali.
Notre tournée des temples s'achève sur une montagne mythique vénérée par les balinais, le mont Batur. Car l'aura et la ferveur religieuse ne meurt pas lorsque les portes des temples se ferment.
dimanche 30 septembre 2007
Sagesse bouddhiste près de Dharamsala
Par dorian le dimanche 30 septembre 2007, 10:39 - TDM-Inde
Il est difficile de trouver le sommeil sur les routes sinueuses et cahoteuses de l'Himachal Pradesh. Nous arrivons finalement à MacLeodGanj à 5h du matin. Nous partons finir notre nuit dans une guesthouse éloignée, perdue aux confins d'une ruelle poussiéreuse.
Non loin de Dharamsala, MacLeodGanj est le refuge de nombreux tibétains dont le plus illustre d'entre eux, le dalaï lama. La fuite tibétaine a commencé en 1950 avec l'invasion chinoise. Un musée rappelle la lutte d'un peuple, foncièrement pacifiste et sauvagement réprimé par l'armée chinoise. Le bilan catastrophique fait froid dans le dos. La destruction systématique des monastères et des temples bouddhistes a atteint le chiffre effarant de 90%. Plus d'un million de tibétains ont péri et de nombreux ont fui malgré les conditions difficiles de la traversée de l'Himalaya. Une solution pacifiste semble difficile à trouver pour que le Tibet recouvre son indépendance d'autant plus que les chinois continuent à pratiquer la "sinisation" en envoyant des millions de chinois habiter au Tibet, à tel point que les tibétains sont désormais minoritaires sur leur terre.
MacleodGanj est un refuge, une terre d'accueil pour ces milliers de tibétains en exil. Des réfugiés souhaitant plus que tout retourner dans leur pays occupé. Nous nous arrêtons devant l'humble demeure du dalaï lama. Fidèles et curieux s'amassent par centaines pour l'entrevoir, lui serrer la main ou participer à une séance de méditation collective.
Nous n'aurons pas le temps de le voir et quittons la région en sautant dans un bus matinal se dirigeant vers Amritsar, capitale d'une religion méconnue mais symbolique, le Sikhisme. A l'échelle de l'Inde, à quelques heures de distance, des capitales religieuses se fréquentent dans la tolérance et le respect de l'autre.
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