Il est temps de dresser un bilan de cette belle boucle chinoise. Un superbe voyage que je ne peux résumer en quelques mots. Tout n'a pas été facile durant ce voyage et quelques points laissent songeur à moins d'un an des jeux olympiques. Le touriste désirant voyager en routard se heurtera à plusieurs problèmes. La barrière de la langue est le principal, que ce soit au restaurant, à l'hôtel ou pour se déplacer malgré le très bon réseau routier et ferroviaire. En dehors des villes majeures et des sites touristiques, il est très difficile de trouver quelqu'un qui parle la langue de Shakespeare. A préciser également, ne comptez pas trouver des inscriptions en alphabet roman dans les gares routières et ferroviaires. Une autre incompréhension est à créditer à certains hôtels qui n'acceptent pas les étrangers. Une difficulté supplémentaire s'avère le retrait d'argent dans les villes autres que Shanghai, Pékin et les sites touristiques. Les distributeurs automatiques n'accèptent pas (exceptée pour la Bank of China, quoique pas toujours) les cartes bancaires internationales. Et les guichetiers restent perplexes en retournant votre carte bancaire dans tous les sens.
D'un autre côté, les contrées reculées offrent quelques véritables saveurs chinoises et une possibilité unique d'expérimenter le pays en version originale. Apprendre quelques rudiments de chinois et s'exprimer dans une langue aussi différente apporte autant de plaisir que la découverte des joyaux naturels du pays, de ces montagnes sacrées, des temples et de ces traditions. Et ces petits tracas semblent vite exsangues face au tourbillon de sensations que procure le pays.
En quittant Pékin, je change d'horizon et me dirige vers le Népal. Un changement bienvenu après un mois passé en famille au pays de Mao. Une belle page se tourne et une nouvelle reste à écrire dans les hauteurs himalayennes. La transition se fait en douceur puisque ma correspondance à Hong Kong me laisse suffisamment de temps pour découvrir l'ancien comptoir anglais. Le Royaume Uni a remis les rênes du protectorat au gouvernement chinois il y a tout juste 10 ans. De ce riche passé et de son présent florissant converge un subtil mélange de tramways londoniens, de fast-foods américains et d'âmes asiatiques. Hong Kong à proprement parlé est une île et ne représente qu'une petite partie de la province de Hong Kong qui jouit d'une relative autonomie vis à vis de la Chine. Le visa chinois n'est pas requis pour se rendre ici. au nord de de l'île, à quelques centaines de mètres, s'érige le quartier de Kowloon qu'on rejoint par métro ou par bateau. La ville est réellement cosmopolite, plus en terme de nationalités représentées que de type de travailleurs, essentiellement des hommes d'affaire en costard-cravate.
La partie nord de l'île de Hong Kong voit une concentration des plus hautes tours du monde. Les routes au bas des tours semblent de simples ruelles face aux dimensions géantes des gratte-ciel. Ma balade citadine est courte mais cette ville gagne à être connue et reste un paradis citadin pour beaucoup de personnes désireuses de renouveau dans leur carrière professionnelle.
Je reprends la navette pour me diriger vers l'aéroport avant de prendre un vol vers Dehli puis une nouvelle correspondance vers Kathmandou après plusieurs heures à dormir dans la zone de transit de l'aéroport de Dehli.
TDM-Chine
mardi 28 août 2007
Transition à Hong Kong
Par dorian le mardi 28 août 2007, 20:46
dimanche 26 août 2007
Retour sur la grande muraille
Par dorian le dimanche 26 août 2007, 20:53
On ne peut quitter la Chine sans revoir et reparler de son symbole. La France a la tour Eiffel et la Chine a la grande muraille. Avant hier et en famille, je suis retourné faire la randonnée entre Jinshanling et Simatai. De superbes perspectives avec un temps clément et des émotions intactes.
Aujourd'hui, place à la muraille secrète. Une de ces nombreuses parties impossible à décrire dans un guide de voyage et qui fait le bonheur de certains chinois flairant le bon filon. Une alternative pour fuir les touristes qui envahissent les parties refaites de la muraille dans la périphérie de Pékin. Une petite marche d'approche coupe à travers bois et se termine au pied de la muraille.
Ce mélange énigmatique d'une antique construction humaine et de la végétation qui a repris le bout de terre qui jadis lui appartenait. Nous vivons les sensations de ces chasseurs de trésors et autres archéologues des siècles passés, assez fous pour quitter le confort de la ville, guidés par la quète obsessionnelle de nouveaux joyaux et de nouvelles terres. Nous nous émerveillons comme ces pionniers intrépides. Les flancs escarpés des collines auraient formé une barrière naturelle mais en coiffant sa crête par cette muraille, l'homme a montré son intention de dompter la nature, de lui montrer sa supériorité. Pour un temps. Car le temps montre que sans un entretien méticuleux, la nature avale tout, détruit ce fabuleux rempart et dévore la pierre.
L'invasion tant redoutée ne vint finalement pas des hommes mais de la terre. Au fil des années, les racines ont repoussé la roche, se sont infiltrées entre les pavés pour finir par les désolidariser et les ensevelir. Le fruit de la nature rampe sur la roche et nous contemplons cette lutte qui s'évanouit dans un somptueux entremêlement de couleurs et de formes.
vendredi 24 août 2007
le palais d'été au nord-ouest de Pékin
Par dorian le vendredi 24 août 2007, 20:46
Cette fois c'est sûr notre dernier voyage dans les trains chinois se fera en première classe. Le train de nuit relie Shanghai à la capitale en un peu moins de 12 heures et le service est à la hauteur du prix du billet : élevé. A notre arrivée à Pékin, nous retournons dans le quartier des hutongs au sud de la place Tiananmen pour déposer nos sacs à l'hôtel avant de nous engouffrer dans la bouche de métro direction le marché de la soie (arrêt Yongan'li).
Plusieurs étages mêlent souvenirs traditionnels, vêtements, chaussures, lunettes, bijoux et autres accessoires - Le dernier bastion des contrefaçons à Pékin. Lunettes Rayban, stylo Montblanc, montre Breitling, pantalon Diesel, polo Ralf Lauren et veste en véritable Goretex chinois, pour moins de 50€ et une négociation féroce on peut partir avec la panoplie complète. La douane française appréciera peut-être moins au retour en France.
Le lendemain, direction la grande muraille entre Jinshanling et Simatai, pour la deuxième fois mais avec le soleil cette fois. (Voir les photos dans le billet suivant en cliquant ici).
Le jour suivant, nous sautons dans le bus 726 au sud de la place Tiananmen qui fait la liaison directe avec le palais d'été en un peu plus d'une heure. L'empereur venait chercher un peu de fraîcheur près du lac lors des chaudes journées estivales. Nous empruntons un chemin piétonnier qui décrit le périmètre du lac. Plusieurs ponts à arcades égayent la balade tandis qu'une rangée d'arbres de part et d'autre du chemin nous garantit une relative fraîcheur à l'ombre de la chaleur écrasante de l'été. Notre balade nous conduit au palais de l'empereur et à un temple sur les hauteurs de la colline offrant une vue panoramique sur le lac. Pédalos et petites barques électriques naviguent sur les eaux paisibles.
En fin d'après-midi, et sur le chemin du retour, un agent de voyage ambulant propose de découvrir une partie de la muraille envahie par la végétation à 2h de Pékin. Voilà une excursion qui se révèle fort intéressante avant de quitter la Chine. Rendez-vous est pris pour demain matin. Nous rentrons finalement vers notre hutong dans lequel nous avons déjà nos habitudes et notre restaurant fétiche.
« billets précédents - page 1 de 7
Derniers commentaires
par Ana et Nico
Plongée sur l'épave du Rainbow...
par les cailloux
sur les eaux du lac Atitlan
par alaindyvonne
sur les eaux du lac Atitlan
par dorian
la rivière de lave du volcan...
par dorian
un cité maya dans un écrin de...