paroles du bout du monde

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Keyword - folie capitalistique -

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samedi 20 décembre 2008

dans les rues enneigées de New-York


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Je ferme la porte de ma chambre et descends sur Broadway, un nom mythique. Je bifurque sur la gauche et continue sur les trottoirs de la 5e puis Madison Avenue, tout autant mythiques. Quelques pas plus loin, c'est un kaléidoscope de couleurs qui anime Times Square. Je reprends la route, me faufile entre les New-yorkais pressés pour gagner le quartier financier situé au sud de l'île de Manhattan. Je longe Wall Street avant de remonter vers la zone aseptisée où il y a 8 ans se dressaient les tours jumelles du World Trade Center. En raison de la crise économique mondiale, les soldes ont lieu exceptionnellement avant Noël afin de booster la consommation des ménages. Une des devantures affiche une pancarte « Recession Special » et vends des costumes pour 60$. New-York, c'est l'état dans l'état. Les extrêmes se flirtent dans l'ignorance l'un de l'autre, le golden boy qui brasse des millions et le clochard qui lutte contre le froid de l'hiver. Mes pieds côtoient les taxis jaunes et mes yeux glissent sur les lignes interminables des gratte-ciels. New-York, c'est aussi un symbole de communautés hétéroclites qui vivent ensemble. Pas moins de 80 langues y sont parlées et en traversant la rue, je passe de Little Italy à Chinatown.
Pour annoncer les fêtes de fin d'année et couper brutalement mes 6 mois de vie en maillot de bain et en tongs, la neige s'est invitée. De légers flocons tombent par milliers et couvrent Central Park. Pendant ce voyage, il y a des villes que j'ai fuit volontiers après quelques heures et il y en a d'autres, comme celle-ci, où je ne suis pas resté assez. J'ai l'impression d'avoir survolé ses rues et bâclé mon expérience. Mais c'est sans doute la quintessence de ces grandes villes qui attirent tant de monde et qu'on aimerait découvrir plus longtemps. Mon tour du monde prend fin dans l'impersonnalité d'une mégalopole. Je redeviens monsieur tout le monde avec ce petit pincement au cœur d'avoir vécu une sacrée belle aventure.

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dimanche 14 décembre 2008

Quand les paquebots traversent le canal de Panama


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Une des plus grandes œuvres humaines jamais construites gravite à une dizaine de kilomètres de Panama City. Débutée par une entreprise française et achevée par les américains au début du XXe siècle, ce n'est pas moins de 200 millions de tonnes de roche qui ont été extraits pour bâtir le canal de Panama. Il faut rendre hommage aux ouvriers provenant pour la plupart de Antilles, sans qui, la réalisation de ce projet pharaonique serait restée dans la tête de dirigeants mégalomanes.
L'œuvre compte 2 files de 3 écluses géantes. Et pour passer il faut que la coque du navire réponde à la norme Panamax à savoir environ 300m de long pour 30m de large. Des dimensions qui ne semblaient pas atteignables lors de l'inauguration du canal il y a près d'un siècle. Mais les données ont changées et le gouvernement panaméen, qui a repris la souveraineté du canal le 1er janvier 2000, prévoit d'injecter plusieurs milliards de dollars dans son agrandissement afin de doubler la capacité des porte-conteneurs et faire les yeux doux aux armateurs pour franchir le pays.
Aujourd'hui, un paquebot de croisière se présente face à la première écluse, l'écluse de Miraflores. Pas moins de 2500 personnes à bord et de nombreux badauds apprécient les jeux de vannes faisant monter et descendre le mastodonte des mers. Un passage relativement rapide qui coûtera la modique somme de 275 000 $. Une goutte d'eau dans un océan à l'image de l'immensité terrestre qui entoure le canal.

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mardi 11 novembre 2008

dans les eaux turquoises de la mer des Caraïbes

En prenant mon vol pour Los Angeles où je fais escale, je tourne une des plus belles pages de mon tour du monde qui aura duré presque deux mois entre les Fidji, Vanuatu et Hawaï, une page entièrement bleue et maculée d'une constellation d'enivrantes taches d'encre comme autant de ces îles, archipels et atolls de l'océan Pacifique. Mais à l'opposé des médaillons noirâtres qui ont éclaboussé ma page, ces bouts de terre ont chacun leur histoire, leurs peuples, leurs traditions mêlant bien souvent joie de vivre et atmosphère décontractée. Avant de partir pour ce voyage, toutes ces îles semblaient inaccessibles et difficiles à situer sur une carte ; ma vision a évolué et j'ai rempli ma besace à souvenirs pour toute une vie. Je change désormais de décor en atterrissant dans la tumultueuse ville de Cancun où je retrouve Armelle après onze semaines de séparation.
Dans les années 70, promoteurs et gouvernement cherchaient un emplacement sur la côte Caraïbe pour créer le pendant d'Acapulco (station balnéaire sur le Pacifique). Ils jetèrent leur dévolu sur une longue bande de sable blanc, ils construisirent routes et infrastructures, acheminèrent l'eau potable puis bâtirent Cancun. Aujourd'hui, malgré le passage régulier de cyclones causant d'énormes dégâts, le succès touristique est considérable dépassant largement les prévisions du plus ambitieux des promoteurs de l'époque. Le littoral défiguré par les parallélépipèdes de béton hideux n'enlève pourtant pas l'essentiel : un sable couleur plâtre arrosé d'une eau turquoise.

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Depuis notre arrivée, les mexicains sont d'une grande gentillesse et bien loin de la caricature du méchant latino qui hante les films hollywoodiens. Mais malgré l'hospitalité des gens, une station balnéaire reste une station balnéaire. Il est heureusement possible de fuir ces horribles palaces en prenant une navette qui nous dépose sur l'apaisante isla mujeres à une demi-heure du continent. Sur place, l'ambiance est détendue et pour être à la mode, il faut conduire une voiturette de golf. Pas de risque d'excès de vitesse mais un rythme plaisant pour partir à la rencontre des recoins de l'ile. A la pointe sud, des iguanes à la face dinosauresque se réchauffent sur les pierres tiédies par le soleil. En contrebas, ce turquoise, qui s'est imprimé sur nos rétines, invite à la baignade. Certainement pas le dernier bain dans une eau avoisinant les 28°C.

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