paroles du bout du monde

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TDM2-Guatemala

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vendredi 12 décembre 2008

sur les eaux du lac Atitlan


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Humboldt ne s'était pas trompé. Les eaux calmes du lac Atitlan décorées de ses majestueux volcans promettent un voyage émotionnel hors du commun. Sur ses rives, les artistes en mal d'inspiration retrouvent leur muse et les voyageurs trop pressés se figent quelques jours pour recharger leurs batteries. Je m'assoie sur la plage de galets sales et porte mon regard sur les vaguelettes qui frémissent à la surface de l'eau. Je fais ricocher quelques cailloux et mes yeux se perdent au loin pour suivre les contours épurés des volcans Toliman, Atitlan et San Pedro. Je vis intensément mon dernier lieu guatémaltèque puisque demain je pars pour le Panama et une escale de seulement 3 jours. J'avais prévu de passer plus de temps là-bas mais le nord de l'Amérique centrale m'a apporté tant de richesses sensorielles que j'y suis resté et ainsi reporté la visite du Panama et du Costa Rica pour un autre voyage.
Le Guatemala est un pays fantastique. Malgré la psychose rôdant autour de l'insécurité de ses villes et de ses terres reculées, la rencontre de son peuple, extrêmement gentil et accueillant, me marque profondément et laisse des traces indélébiles dans ma mémoire.
Sur le bateau qui relie les villages côtiers du lac, je fais la connaissance de deux guatémaltèques. Ce genre de rencontre qui ne se prend pas en photo, qui ne se raconte que difficilement mais qui se vit pleinement. Quoi de mieux pour résumer un séjour merveilleux où, la bonne humeur des échanges verbaux se détache d'un paysage fabuleusement beau.

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mardi 9 décembre 2008

la rivière de lave du volcan Pacaya


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A première vue, le nom du volcan Pacaya n'évoque pas grand chose et paraît insignifiant à côté des prestigieux Stromboli, Etna, Kilauea ou Krakatau. Malheureusement pour ces derniers, les lois sécuritaires des pays entravent le visiteur lambda de se rendre au chevet du magma en fusion. Certains crieront à l'inconscience mais avec le Pacaya, on peut s'approcher de la lave à s'en brûler la peau. L'excursion commence en minivan au départ d'Antigua jusqu'à l'entrée du parc. Nous descendons de la navette pour une petite randonnée qui traverse une forêt ouverte et débouche sur un point de vue où le cône sombre du mont Agua éventre l'horizon. L'herbe se raréfie et de gros grains volcaniques s'empilent sur le flanc d'accès au volcan. A l'instar d'une dune de sable, nos pieds sombrent, la montée se durcit et l'équilibre se met à chanceler. Nous suivons la coulée de la veille, encore chaude. Des filaments translucides prolongent la roche aux teintes brillantes et violacées. La chaleur monte, jusqu'à devenir insoutenable. La lave coule à quelques mètres. Un torrent magmatique sort du volcan et part mourir à ses pieds. En fonction du courant d'air, la chaleur atroce nous cuit le visage. Séance naturelle de sauna avant de rentrer dans l'atmosphère plus rafraîchissante d'Antigua.

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Une façade rouge brutalement remplacée par un pan jaune avant de virer au bleu pastel. Les rues d'Antigua ravivent les pensées ternies par les rues insipides de Guatemala city. Tout le centre historique d'Antigua a été inscrit au Patrimoine mondial de l'Unesco. Le découpage en blocs, typique des villes du nouveau monde, ne déroge pas mais les peintres ont donné la touche finale aux rues. Et le résultat aguiche, pousse à la consommation de parcourir un bloc de plus pour voir ce qui se passe à l'angle de la rue suivante. Une balade citadine revigorante.

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samedi 6 décembre 2008

les bassins naturels de Semuc Champey


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L'itinéraire d'un voyage repose souvent sur le hasard des rencontres. C'est ainsi que je me retrouve dans un minibus qui s'engage sur une route sinueuse en direction de Semuc Champey. Nous pénétrons au cœur de la vallée pour aboutir dans un campement emmitouflé dans la verdure où de jeunes guatémaltèques souriants et adeptes de cumbia nous accueillent. Les chambres rustiques se logent dans des cabanes en bois éparpillées dans le campement. Il faut pousser un peu plus loin pour se rendre au parc de Semuc Champey. Une rivière suit les contours du fond de la vallée lorsqu'elle disparaît sur 300m pour un bref passage souterrain avant de resurgir en aval. Mais au lieu qu'une nuée d'arbres et buissons envahissent en surface cette courte portion, un filet d'eau dérive de la rivière pour former un jeu de bassins naturels. Un mirador donne une vue plongeante sur ces piscines aux eaux claires et stagnantes. L'effort pour accéder à ce point de vue s'oublie bien vite lorsque nous redescendons. J'enfile mon short de bain et pars me jeter dans une des vasques. Notre guide a prévu un parcours aquatique avec descente d'une échelle de corde, découverte de la grotte où jaillit l'eau de la rivière en sortant de la terre puis saut du haut de la roche. Une façon locale de s'émerveiller dans ce lieu fantastique tout en lâchant une petite dose d'adrénaline.

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En fin d'après-midi, la grotte de Las Marias m'offre l'expérience extraordinaire d'évoluer dans une cavité obscure, éclairé d'une simple bougie. Tantôt en marchant et tantôt en nageant, la colonie gagne les profondeurs de la galerie. Une nage pas vraiment académique puisqu'on ne peut se servir que d'une seule main, l'autre étant tendue vers le haut pour garder la bougie en vie. Telle une procession ou une bande d'apprenti-explorateurs, le groupe se suit en file indienne avec ces simples petites flammes comme guide. Notre sens de la vue s'en remet à cette lueur orangée et vacillante qui s'imprime sur les parois. Celui de l'ouïe capte le bruit creux, caverneux, reflet de chacun de nos mouvements. Deux heures magiques pour cette sorte de spéléologie des temps anciens. Inoubliable !
Et pour terminer cette journée d'aventure, on saute sur des chambres à air de camion pour nous laisser porter pendant une petite demi-heure par le courant de la rivière.

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