Notre deuxième journée de plongée se passe sur l'archipel de Poor Knight Islands que Jacques-Yves Cousteau a rendu célèbre en son temps en classant le site parmi les 10 plus belles plongées du monde.
Nous avons rendez-vous à 9h dans le port paisible de Tutukaka. On récupère le matériel de plongée avant de s'installer à bord du bateau. Après un bref briefing de sécurité, on lève l'ancre. La mer est calme tandis que les contours des îles se dessinent au loin. En route, nous changeons soudainement de cap pour suivre un groupe de globicéphales. Sorte de gros dauphins noirs à la tête bulbeuse. Pour un instant, on en oublie la plongée et nos yeux cherchent les taches sombres à la surface de l'eau.
Nous quittons la compagnie des cétacés pour nous rapprocher d'une des îles de l'archipel. Une grande ouverture dans la roche nous domine et c'est sous arche que nous passerons en plongée. On s'équipe rapidement, masque en place et détendeur en bouche, on saute dans l'océan. Un filet d'eau froide me remonte le long de l'échine au moment où nous sombrons dans les profondeurs. Nous pénétrons dans un long corridor où les algues géantes dansent avec le courant. Une lumière douce éclaire le couloir immense que nous arpentons. Une sorte d'allée triomphale réservée au monde sous-marin. Malgré les dimensions grandioses de ce passage, nos regards s'attardent sur les petits animaux qui vivent dans les algues. Les nudibranches (limaces de mer) multicolores diffusent à la paroi des teintes irréelles. Des petits êtres invertébrés qui nous font oublier tout le reste.
La deuxième plongée complète notre collection visuelle de poissons, nudibranches et végétaux. Une seconde dose d'azote dans cet archipel aux fonds exceptionnels.
TDM-Nouvelle-Zelande
vendredi 30 novembre 2007
Les nudibranches de Poor Knight Islands
Par dorian le vendredi 30 novembre 2007, 22:08
jeudi 29 novembre 2007
Plongée sur l'épave du Rainbow Warrior
Par dorian le jeudi 29 novembre 2007, 21:53
Au large des îles Cavalli, repose une illustre épave.
L'histoire de ce naufrage ne se résume pas à l'agitation d'un simple navire qui percute un récif ou un iceberg avant de couler ; elle sous-entend une affaire bien plus sombre où se mêlent des mots tels que scandale politique, crise diplomatique, sabotage et agents secrets. Une affaire qui causa pas mal de désagréments aux hommes politiques français au milieu des années 80. Mais avant de se plonger dans l'histoire obscure et malheureusement sanglante du sabotage du Rainbow Warrior, nous partons découvrir la côte de Bay of Island, entre fleurs et océan.
Le lendemain, depuis Paihia, nous partons en bus vers une plage qui fait face aux îles Cavalli. Nous nous équipons sur la pelouse d'un camping avant de rejoindre le bateau. A bord, nous sommes les deux seuls français et nous ne coupons pas à quelques railleries de la part des organisateurs. Il faut dire que le sabotage du Rainbow Warrior a marqué profondément beaucoup de néo-zélandais car il fut le premier acte de ce genre sur le territoire paisible des Maoris.
Faisant escale dans le port d'Auckland avant d'entreprendre la traversée vers l'atoll de Mururoa pour protester contre les essais nucléaires français, le vaisseau-emblème de Greenpeace ne quittera jamais le port. Dans la nuit du 10 juillet 1985, une double explosion retentit, le Rainbow Warrior sombre, éventré au niveau de la salle des machines. Malheureusement, dans cet acte de sabotage, Fernando Pereira, photographe de l'association pacifiste sera tué. Les saboteurs seront retrouvés peu de temps après créant un gros trouble dans le gouvernement français, le ministre des affaires étrangères démissionnera et le premier ministre sera tenu de faire des excuses publiques en plus d'un dédommagement financier envers Greenpeace et le gouvernement néo-zélandais.
Dans ce contexte particulier, nous plongeons sur l'épave, la coque repose sur un fond sablonneux à 27 mètres de fond. Le trou de l'explosion a été rebouché et n'est plus visible tandis que la végétation sous-marine a envahi la totalité des tôles métalliques. Nous entrons dans le vaisseau par un trou béant qui fend le pont supérieur de l'épave. Après une brillante carrière de luttes en tout genre, c'est désormais en abri à poissons que le Rainbow Warrior poursuit son action pacifiste.
Notre seconde plongée se fait autour d'un des îlots Cavalli. Algues géantes cachant quelques poissons et nudibranches.
lundi 26 novembre 2007
Délire chromatique sur le Tongariro Crossing
Par dorian le lundi 26 novembre 2007, 18:06
Tous les passionnés de randonnée (tramping en néo-zélandais) se sont donnés rendez-vous pour sans doute la plus belle journée de marche qu'il est possible de faire chez les kiwis. Plusieurs options sont envisageables durant la traversée du Tongariro pour allonger le parcours parmi lesquelles, on peut grimper sur le sommet du Ngauruhoe. Nous opterons pour l'ascencion de ce volcan au cône quasi-parfait.
Au petit matin, nous prenons la navette dans le village de National park pour nous rendre au pied du tracé. Nous entrons dans les terres du Mordor. Il y a quelques années, dans ces contrées stériles et sombres, Peter Jackson a installé les quartiers des méchants orques pour sa trilogie "Le Seigneur des anneaux". Des débris de roche volcanique jonchent le décor accidenté du trek. Tout n'est que rouge sombre et noir.
Nous bifurquons sur la droite pour arpenter la pente raide du volcan. Nos pieds s'enfoncent dans un mélange de terre et de pierre ponce. Le soleil brûle. Les gouttes perlent sur le visage. Nous gagnons difficilement de l'altitude tant nos pas sont incertains sur les portions mouvantes. Après une heure d'effort, le sommet est à nous. Des fumerolles s'échappent entre les pierres boursouflées. La crête décrit le cratère enneigé d'où nous scrutons le panorama lunaire. Une vue époustouflante à 360°. Des montagnes aseptisées et obscures tout à coup accueillantes et enivrantes.
Nous redescendons par les éboulis. Un exercice d'équilibriste pour éviter les chutes. Un randonneur jaloux sur la voie de la montée nous invective en prétextant que nos jeux stupides déclenchent des avalanches de pierres. Pure jalousie de notre style épuré. Je me mets sur les fesses pour continuer la descente d'une plaque de neige. La vitesse me grise. Les 2 mains et les 2 pieds ne sont pas suffisants pour m'arrêter et je finis dans les rochers. Je m'en tire avec une entorse à un doigt et une cheville douloureuse. Mais j'ai peut-être battu le record de la descente la plus rapide !
Au bas du volcan, nous vidons nos chaussures de tout ce qu'on a ramassé dans notre descente et reprenons le chemin normal du Tongariro crossing. Une légère montée que nos organismes fatigués encaissent et brusquement oublient face au spectacle devant nous.
Un monument rouge et noir, sorte de gouffre en roche volcanique et 3 lacs aux couleurs que seule la nature peut pourvoir. La science expliquera que ce sont des dépôts de soufre. Nos yeux sont loin de toutes ces explications rationnelles. Ils se replongent dans cet autre monde qu'on ne veut plus quitter. Tous les randonneurs marchent au ralenti ou se figent, les visages déformés par l'étonnante beauté.
Nous décidons de déjeuner sur ces terres irréelles. Un peu de riz avant d'amorcer la longue descente dans la vallée. Le spectacle multicolore s'évanouit derrière nous. Nos esprits semblent éthérés, allégés par tant de belles choses.
Le Tongariro Crossing : à marquer dans la rubrique "à ne pas manquer" lors d'une escapade néo-zélandaise.
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