En prenant mon vol pour Los Angeles où je fais escale, je tourne une des plus belles pages de mon tour du monde qui aura duré presque deux mois entre les Fidji, Vanuatu et Hawaï, une page entièrement bleue et maculée d'une constellation d'enivrantes taches d'encre comme autant de ces îles, archipels et atolls de l'océan Pacifique. Mais à l'opposé des médaillons noirâtres qui ont éclaboussé ma page, ces bouts de terre ont chacun leur histoire, leurs peuples, leurs traditions mêlant bien souvent joie de vivre et atmosphère décontractée. Avant de partir pour ce voyage, toutes ces îles semblaient inaccessibles et difficiles à situer sur une carte ; ma vision a évolué et j'ai rempli ma besace à souvenirs pour toute une vie. Je change désormais de décor en atterrissant dans la tumultueuse ville de Cancun où je retrouve Armelle après onze semaines de séparation.
Dans les années 70, promoteurs et gouvernement cherchaient un emplacement sur la côte Caraïbe pour créer le pendant d'Acapulco (station balnéaire sur le Pacifique). Ils jetèrent leur dévolu sur une longue bande de sable blanc, ils construisirent routes et infrastructures, acheminèrent l'eau potable puis bâtirent Cancun. Aujourd'hui, malgré le passage régulier de cyclones causant d'énormes dégâts, le succès touristique est considérable dépassant largement les prévisions du plus ambitieux des promoteurs de l'époque. Le littoral défiguré par les parallélépipèdes de béton hideux n'enlève pourtant pas l'essentiel : un sable couleur plâtre arrosé d'une eau turquoise.
Depuis notre arrivée, les mexicains sont d'une grande gentillesse et bien loin de la caricature du méchant latino qui hante les films hollywoodiens. Mais malgré l'hospitalité des gens, une station balnéaire reste une station balnéaire. Il est heureusement possible de fuir ces horribles palaces en prenant une navette qui nous dépose sur l'apaisante isla mujeres à une demi-heure du continent. Sur place, l'ambiance est détendue et pour être à la mode, il faut conduire une voiturette de golf. Pas de risque d'excès de vitesse mais un rythme plaisant pour partir à la rencontre des recoins de l'ile. A la pointe sud, des iguanes à la face dinosauresque se réchauffent sur les pierres tiédies par le soleil. En contrebas, ce turquoise, qui s'est imprimé sur nos rétines, invite à la baignade. Certainement pas le dernier bain dans une eau avoisinant les 28°C.
Keyword - départ -
mardi 11 novembre 2008
dans les eaux turquoises de la mer des Caraïbes
Par dorian le mardi 11 novembre 2008, 08:26 - TDM2-Mexique
mardi 2 septembre 2008
la pyramide de Borobudur
Par dorian le mardi 2 septembre 2008, 22:41 - TDM2-Indonesie
118m de côté pour le plus grand monument bouddhiste au monde. 4 escaliers lézardent ses murs et guident le visiteur hésitant vers le chemin de la sagesse et de la spiritualité. A chaque étage, des chemins de ronde serpentent autour de l'édifice. Plus on monte et plus ces sentiers de guet se raccourcissent. La route vers la félicité se rapproche lorsque j'arrive au premier étage sommital. Des cloches de pierre percées de regards hexagonaux laissent entrevoir des statues de Bouddha assises, en position de prière. Le corps est enfermé mais la pensée et la force spirituelle semblent transpirer par les orifices de l'enveloppe.
Ce monument témoigne de la forte activité bouddhiste qui a animé l'île de Java, il y a plusieurs siècles. Puis, l'Islam s'est répandu en attirant la plupart des habitants et l'influence du temple de Borobudur s'effrita peu à peu, passant du statut de lieu de prières et de dévotion à celui d'immense vestige architectural inscrit au patrimoine de l'Unesco.
Il en demeure cette large pyramide, impressionnante et massive pour laquelle l'utilisation d'une roche volcanique noire et boursoufflée se révèle peu commune. La pierre sans éclat ne laisse transpirer que l'essentiel. Les enluminures s'incrustent sur les contrebas des chemins de ronde et les statues de bouddhas, souvent décapités, trônent sur le muret de protection. Elles pointent vers l'extérieur, agissant comme des aimants pour les fidèles. Et pendant quelques heures, je deviens l'un de ces fidèles.
Avant de rentrer sur Yogyakarta, « l'âme » de l'île de Java, notre minibus fait un détour par le volcan Merapi, objet d'une éruption dévastatrice il y a quelques années, puis on s'arrête quelques instants aux temples de Prambanan dédiés aux déités hindouistes. Dernier rendez-vous indonésien avant de m'envoler vers la Malaisie.
mercredi 6 août 2008
on se replonge dans les deux océans
Par dorian le mercredi 6 août 2008, 22:10 - TDM2-Afrique du sud
Une page se tourne, notre grande boucle en Afrique australe se termine au Cap, une ville que nous avions quittés presque 2 mois plus tôt. Nous nous rendons à l'aquarium « 2 oceans », pour nous replonger dans le souvenir de ces somptueuses espèces sous-marines que nous avons déjà croisées pour la plupart. Entre océan Indien et océan Atlantique. Nous voulons profiter de nos pérégrinations jusqu'à la dernière goutte.
Puis vient le moment de se séparer, Christophe rentre sur Paris et je continue mon voyage. Un virage radical avec un changement de culture et de continent. Après une brève halte à Kuala Lumpur, je me rendrai dans l'île paradisiaque de Bali pour retrouver ma petite famille pour une quinzaine de jours avant de continuer seul vers l'île de Java et prolonger d'exaltantes péripéties en Indonésie.
Et pour l'Afrique, continent de contrastes, de sourires, de générosité, de couleurs endémiques et d'espoir, je sais que ce n'est qu'un « Au revoir ». Sa terre, ses forêts, ses villages regorgent de tant de choses en apparence futiles et pourtant si passionnantes. Lorsqu'on y a posé un pied, on n'en repart jamais complètement.
« billets précédents - page 1 de 4
Derniers commentaires
par Ana et Nico
Plongée sur l'épave du Rainbow...
par les cailloux
sur les eaux du lac Atitlan
par alaindyvonne
sur les eaux du lac Atitlan
par dorian
la rivière de lave du volcan...
par dorian
un cité maya dans un écrin de...