118m de côté pour le plus grand monument bouddhiste au monde. 4 escaliers lézardent ses murs et guident le visiteur hésitant vers le chemin de la sagesse et de la spiritualité. A chaque étage, des chemins de ronde serpentent autour de l'édifice. Plus on monte et plus ces sentiers de guet se raccourcissent. La route vers la félicité se rapproche lorsque j'arrive au premier étage sommital. Des cloches de pierre percées de regards hexagonaux laissent entrevoir des statues de Bouddha assises, en position de prière. Le corps est enfermé mais la pensée et la force spirituelle semblent transpirer par les orifices de l'enveloppe.
Ce monument témoigne de la forte activité bouddhiste qui a animé l'île de Java, il y a plusieurs siècles. Puis, l'Islam s'est répandu en attirant la plupart des habitants et l'influence du temple de Borobudur s'effrita peu à peu, passant du statut de lieu de prières et de dévotion à celui d'immense vestige architectural inscrit au patrimoine de l'Unesco.
Il en demeure cette large pyramide, impressionnante et massive pour laquelle l'utilisation d'une roche volcanique noire et boursoufflée se révèle peu commune. La pierre sans éclat ne laisse transpirer que l'essentiel. Les enluminures s'incrustent sur les contrebas des chemins de ronde et les statues de bouddhas, souvent décapités, trônent sur le muret de protection. Elles pointent vers l'extérieur, agissant comme des aimants pour les fidèles. Et pendant quelques heures, je deviens l'un de ces fidèles.
Avant de rentrer sur Yogyakarta, « l'âme » de l'île de Java, notre minibus fait un détour par le volcan Merapi, objet d'une éruption dévastatrice il y a quelques années, puis on s'arrête quelques instants aux temples de Prambanan dédiés aux déités hindouistes. Dernier rendez-vous indonésien avant de m'envoler vers la Malaisie.
Keyword - pélerinage -
mardi 2 septembre 2008
la pyramide de Borobudur
Par dorian le mardi 2 septembre 2008, 22:41 - TDM2-Indonesie
mardi 2 octobre 2007
Le pélerinage des Sikhs au temple d'or
Par dorian le mardi 2 octobre 2007, 11:01 - TDM-Inde
Amritsar est aux Sikhs ce que la Mecque est aux musulmans, une ville sainte. Une fois dans sa vie, il faut avoir accompli un pélerinage au temple d'or.
Concerts de klaxons, enchevêtrements de vélos, de rickshaws et de carrioles tirés par des chevaux nous accueillent. Premières images d'une ville grouillante, bouillonnante de vie. Une ambiance oubliée depuis notre exil dans le reposant Himachal Pradesh. La vérité indienne repointe son nez. Dans les rues, des barbes épaisses sur des visages souriants dressés d'un turban solidement emmailloté. Les sikhs, une religion déconcertante.
Sur le chemin du temple d'or, nous nous arrêtons devant des poussins en cage. A la suite de modification génétique, ils arborent des couleurs étrangement différentes du jaune habituel. En fait, les teintures rafraîchissantes ne sont pas que pour les saris des femmes hindoues...
Nous nous approchons de l'enceinte du temple dont un des sommets dorés flotte au-dessus de la rue terne et crasseuse. D'autre domes d'un blanc angélique tranchent avec les ruelles brouillones que nous foulons. Nous nous déchaussons, mettons un foulard sur le crâne et pénétrons dans l'enceinte sacrée. Une musique hypnotisante enrobe le lieu saint et des centaines de fidèles tournent autour du lac artificiel rectangulaire. Certains se purifient dans ses eaux et d'autre font la queue pour visiter le temple doré.
Cette religion relativement neuve est définitivement déconcertante mais nous offre un joyau d'architecture, un temple recouvert de feuilles d'or étincelantes, des pélerins richement colorés de turquoise, de rose et d'orange baignés dans cette aura religieuse et musicale.
dimanche 30 septembre 2007
Sagesse bouddhiste près de Dharamsala
Par dorian le dimanche 30 septembre 2007, 10:39 - TDM-Inde
Il est difficile de trouver le sommeil sur les routes sinueuses et cahoteuses de l'Himachal Pradesh. Nous arrivons finalement à MacLeodGanj à 5h du matin. Nous partons finir notre nuit dans une guesthouse éloignée, perdue aux confins d'une ruelle poussiéreuse.
Non loin de Dharamsala, MacLeodGanj est le refuge de nombreux tibétains dont le plus illustre d'entre eux, le dalaï lama. La fuite tibétaine a commencé en 1950 avec l'invasion chinoise. Un musée rappelle la lutte d'un peuple, foncièrement pacifiste et sauvagement réprimé par l'armée chinoise. Le bilan catastrophique fait froid dans le dos. La destruction systématique des monastères et des temples bouddhistes a atteint le chiffre effarant de 90%. Plus d'un million de tibétains ont péri et de nombreux ont fui malgré les conditions difficiles de la traversée de l'Himalaya. Une solution pacifiste semble difficile à trouver pour que le Tibet recouvre son indépendance d'autant plus que les chinois continuent à pratiquer la "sinisation" en envoyant des millions de chinois habiter au Tibet, à tel point que les tibétains sont désormais minoritaires sur leur terre.
MacleodGanj est un refuge, une terre d'accueil pour ces milliers de tibétains en exil. Des réfugiés souhaitant plus que tout retourner dans leur pays occupé. Nous nous arrêtons devant l'humble demeure du dalaï lama. Fidèles et curieux s'amassent par centaines pour l'entrevoir, lui serrer la main ou participer à une séance de méditation collective.
Nous n'aurons pas le temps de le voir et quittons la région en sautant dans un bus matinal se dirigeant vers Amritsar, capitale d'une religion méconnue mais symbolique, le Sikhisme. A l'échelle de l'Inde, à quelques heures de distance, des capitales religieuses se fréquentent dans la tolérance et le respect de l'autre.
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