paroles du bout du monde

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TDM-Argentine

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mercredi 19 décembre 2007

Vélo et soleil dans la quebrada de Cafayate

Je m'arrête dans le village paisible de Cafayate, à l'ouest de la diagonale Salta-Tucuman. Une pause que je vis comme le dernier recoin de tranquillité avant de rentrer vers Buenos Aires. Une saveur particulière pour ma dernière étape de mon tour du monde. J'ai rendez-vous à la guesthouse Ruta 40 pour retrouver Daniel que j'avais rencontré un peu plus au nord dans le village de Humahuaca. Un grand sourire éclaire chacun de nos visages quand on s'aperçoit puis j'installe mes affaires dans le dortoir. Je fais équipe avec un canadien avec qui le lendemain décidons de rouler dans la quebrada de Cafayate.
Nous louons un vélo chacun, dans l'agence de voyage de l'hôtel et on négocie avec l'entreprise de transport "El Indio" de nous déposer au km 47 devant l'entrée de la garganta del diablo. 1 heure de route en bus, on sort les vélos du coffre, on remonte les roues et on se dirige vers la gorge du diable. un canyon de roche en strate rouge ; le chemin grimpe et se termine dans un cylindre de briques fondues. Nous apprécions la fraicheur que renvoie la roche. Une immersion dans l'ombre du canyon avant de plonger dans la chaleur torride qui nous attend à l'entrée du corridor de pierre.

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Nous reprenons les vélos et entamons le chemin inverse du bus. L'étape suivante se nomme l'amphithéatre. Un tourbillon d'air a creusé la pierre et abrite désormais un groupe de musique local qui vient faire résonner ses mélodies entrainantes dans la cavité. Les voix montent en écho dans la cheminée. Nous renfourchons nos instruments métalliques et roulons la bande d'asphalte qui se déplie dans la quebrada. Le soleil de plomb rebondit sur le rouge des monticules excentriques qui pointent du sol. Nous avalons les kilomètres et le bandeau de nature continue son défilé latéral. Les champs de vignes remplacent bientôt les formes inertes de la quebrada. La région attire un grand nombre de touristes et possède un cépage particulier, le torrontés.

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Le soir nous faisons la fête dans la guesthouse avec les différents locataires du soir. Une bouffée d'énergie. Et toujours cette même saveur singulière pour moi. Celle des derniers instants d'une belle aventure autour du monde.

samedi 15 décembre 2007

La palette de couleurs de la quebrada de Humahuaca

Changement de décor, je quitte cette région de l'Argentine frontalière avec le Brésil et le Paraguay pour le nord-est andin. Après une pause dans la ville de Salta, je me dirige dans la quebrada de Humahuaca où une série de petits villages s'étendent le long du canyon. Les argentins qui habitent dans ces contrées ont bien plus de similitudes avec leurs voisins boliviens qu'avec les lointains porteños (habitants de Buenos Aires). La route asphaltée construite dans la quebrada me conduit jusqu'au village d'Humahuaca. Les ruelles poussiéreuses se faufilent entre les bâtisses blanchies à la chaux. Je loge à l'hostel Posada El Sol, un bijou d'architecture, simple et local, niché au fond du village. Au-dessus, une montagne colorée domine le village. Un paradis pour se reposer ou s'imprégner de la culture andine.

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Le lendemain, départ pour le village d'Iruya par une route de terre cahoteuse. Nous passons un col de plus de 4000m. Nous sommes géographiquement au début de l'Altiplano, ce haut plateau andin qui culmine entre 3000 et 5000m d'altitude. Le village se dresse dans le seul recoin plat dans le canyon. Tout le reste n'est que colline drapée de pierre et lit de rivière asséchée. Un sanctuaire et une croix blanche perchés sur un promontoire éclaire et protège la destinée des villageois. Le temps semble s'être arrêté et le bus collectif quotidien est le seul lien avec les autres villages du sud.

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Tilcara et Purmamarca complètent la liste des villages de la vallée. Tandis que le premier attire les touristes en quête d'artisanat andin, le second est blotti dans les contreforts de la colline aux sept couleurs. Un chemin sillonne à l'arrière du village. Je me plonge dans l'arc-en-ciel de terre et de pierre qui couvre les monticules du parcours. Le soir, zampoñas, sikus et guitare propagent les ondes mélodieuses de la musique andine entre les murs d'un des restaurants du village. La musique me prend aux tripes. Je sors du restaurant, la musique continue à résonner dans ma tête ; mes pieds soulèvent la poussière de la ruelle qui longe l'église dans le silence d'une nuit douce. J'ai du mal à penser que dans une semaine je foulerai les grands magasins dans la cohue de l'avant-veille de Noël.

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Avant de quitter définitivement la quebrada, une petite agence locale propose une excursion à las salinas grandes. Une réplique miniature de son voisin bolivien, le salar d'Uyuni. Une étendue plate et blanche tranche avec les flancs torturés de la quebrada, du sel à profusion craque sous les pas. Un désert blanc dont le sel est exploité en partie pour finir dans une boite posée sur une table.

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samedi 8 décembre 2007

Les ruines de San Ignacio Mini

Les ruines des missions jésuites de San Ignacio Mini classées au patrimoine mondial de l'UNESCO se trouvent malheureusement trop près des chutes Iguazu pour pouvoir être appréciées à leur juste valeur. La vue des chutes, la veille, a été une telle décharge d'émotions, qu'il vaut mieux prévoir quelques jours pour récupérer et avoir la capacité de s'émerveiller à nouveau. Dans ce contexte, les ruines de San Ignacio ne me laisseront pas un grand souvenir même si les amateurs de vestiges d'architecture coloniale passeront une agréable visite dans ce site peu prisé par les touristes.

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