paroles du bout du monde

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Chili-Argentine 2006

voyage d'un mois en juillet-août 2006 avec Ben

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jeudi 17 août 2006

bye bye blancheur patagonne

Ces deux derniers jours ont été comblés par de longues heures passées dans les tranports, bus puis avion. Avant de quitter la Patagonie, nous avons passé une dernière nuit à Punta Arenas chez Cecilia, membre d'Hospitality Club qui nous a reçu comme des rois, venant nous chercher au centre ville et nous déposant à l'aéroport le lendemain - une belle manière de terminer notre escapade patagonne. Entre les paysages - quelques clichés sont sur ce blog - et la gentillesse de son peuple, c'est le coeur serré que nous quittons cette région. Un départ qui sonne le glas de nos vacances. 4 heures d'avion nous séparent de Santiago. Le soir, nous retrouvons Henrika, également d'HC, qui nous aura hébergés à trois reprises pendant ce voyage avec toujours la même hospitalité. Un peu de bonne humeur avant de quitter le Chili et retrouver notre vieux continent. Et lundi... Boulot !

lundi 14 août 2006

Autour des pics du Cerro Torre et du Fitz Roy près d'El Chaten

Pendant que le village d'El Calafate remporte le titre d'entrée sud du parc Los glaciares et passage obligé pour se rendre au splendide Perito Moreno, le village d'El Chaten, quant à lui, est la porte nord du parc. Un village tout récent, mis en place par le gouvernement argentin pour s'approprier des terres de Patagonie à une époque où la frontière avec le Chili n'était pas rigoureusement délimitée. Nous rejoignons ce village avec le bus matinal en 4 heures. Sur la route, tous les décors ont leur teinte hivernale.

Le village d'El Chaten se targue de proposer un grand nombre d'activités nature : trekking, marche sur glacier, escalade, ski de randonnée, balade en traîneau. Dans cette partie du parc, on peut admirer les fabuleux Fitz Roy et Cerro Torre. Le Cerro Torre est l'un des pics les plus difficiles à gravir, seule une poignée d'escaladeurs internationaux l'accrochent à leur palmarès chaque année. Pour nous, il ne restera qu'une somptueuse pointe illuminant nos yeux et nos photos. Nous profitons de l'après-midi pour aller contempler ce pic de plus près, depuis un mirador.

La marche d'approche dure environ une heure et se fait exclusivement dans la neige. La qualité de ce parc démontre la multitude de possibilités qu'offrent la Patagonie, en hiver comme en été. Amateurs de nature, somptueuse ou dangereuse, ennivrante ou éprouvante, ce lieu est fait pour vous.

Le lendemain nous suivons un autre chemin qui nous mène vers un point de vue donnant sur le Fitz Roy.

En repartant nous profitons de nos dernières images en plein air. Ce soir, nous prenons le bus qui nous ramène à El Calafate et demain un autre transport nous déposera à Punta Arenas. Fin de la parenthèse argentine mais nous reviendrons.

samedi 12 août 2006

Le glacier Perito Moreno : Quand la glace cotoie l'eau

Nous avons quitté le Chili pour l'Argentine en prenant la liaison entre Puerto Natales et El Calafate. Seukement 4 heures séparent les 2 villes mais l'ambiance argentine est différente. Les gens sont plus chaleureux et ce n'est pas pour nous déplaire car ici, il fait -10°C en pleine journée. Dès qu'on pose les pieds sur le sol argentin à El Calafate, on est accostés par la représentante de l'hostal America del Sur, ça tombe bien, c'est là qu'on voulait aller. Que dire de cet hostal ? Un endroit réconfortant et chaleureux. Une équipe de jeunes gère les lieux, leur gentillesse et leur dynanisme crée une ambiance familiale. On pousse la porte et on se sent chez soi. L'America del Sur, c'est un peu "l'auberge espagnole" d'El Calafate. Echanges faciles avec les autres touristes, informations rapides et fiables sur les transports et les activités à faire. Pour les attractions touristiques, leur slogan est parfait : voir le glacier Perito Moreno - randonner aux alentours du Fitz Roy - se détendre et rester à l'America del Sur. Après une journée d'activités, on revient avec grand plaisir dans ce lieu convivial. Et pour les amoureux de la série "Urgences", y'a le sosie du Dr Carter ! L'après-midi est chargée, trop peut-être, on souhaite partir à Ushuaïa pour terminer notre voyage en touchant le bout du monde et retrouver notre pote de trekking Jaume. La compagnie Aerolineas Argentinas va vite mettre fin à notre beau rêve. Pas de chance, depuis avant-hier, le prix a été multiplié par 2 ou 3 pour les étrangers. Nouvelle stratégie de la compagnie. Et comme nous n'avons pas le temps d'y aller en bus, la messe est dite. Tout ce temps passé à tenter de trouver une solution nous fait remettre à demain l'excursion au Perito Moreno et Ushuaïa ce sera pour la prochaine fois. Peut-être quand Nicolas Hulot sera président ! On finit notre journée dans les rues d'El Calafate, ses nombreuses constructions en bois, la neige à chaque coin de rue lui donnent un air de station de ski. Le soir nous rentrons avec grand plaisir à notre hostal ; un petit concert s'improvise, une anglaise à la guitare et au chant, le jeune gérant est aux percus sur une boite en carton, Mateo au maracas avec la salière et toute l'auberge reprend en choeur les refrains. La peine de ne pas aller à Ushuaïa est oubliée.
Le lendemain matin, nous nous rendons au terminal de bus, on prend la liaison régulière pour Perito Moreno, situé dans la partie sud du parc national de Los Glaciares. En chemin, on croise un puma, un beau spécimen qui traverse la route. Le bus s'arrête au niveau d'un point de vue donnant sur le glacier Perito Moreno. Quelle claque visuelle ! Une imposante masse de glace à la surface accidentée. Coincée entre 2 chaines de montagne distantes de plusieurs centaines de mètres, le glacier a une longueur de 14km, puis il s'arrête net sur le lac.

Dès notre arrivée, nous prenons un embarcation pour s'approcher au plus près du glacier. Tout le monde est sur le pont, devant ce mur de glace de presque 60m de haut. Le glacier avance de 2m par jour et exerce une pression énorme aux blocs de glace leur donnant une teinte spécifique, bleu iceberg.

Le tour en bateau dure environ une heure, puis on accède au mirador en haut de la colline. La vue du glacier depuis ce point est encore plus impressionnante. Un phénomène naturel magique et irréel.

Lorsqu'un bloc de glace de 20m de haut se détache pour venir s'exploser dans le lac, créant un mini raz-de-marée, Tout le monde reste ébahi d'être le témoin visuel du travail du glacier. Une argentine, qui faisait partie de notre convoi, en profite pour se mettre en sous-vêtement et prendre une photo devant le glacier. Un pari sans doute. Pour Benito, un madrilène avec qui on a sympathisé pendant le trajet aller, pense que tout est inclus dans le tour :le transport, le puma, le glacier, les blocs de glace qui tombe et le striptease ! Une bien belle journée, des heures passées à regarder cette merveille de la nature. Notre cerveau est encore tout déboussolé quand on rentre à El Calafate.

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