paroles du bout du monde

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TDM2-Malaisie

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lundi 15 septembre 2008

les sangsues de la plus vieille jungle du monde

A l'extrême nord-est de la Malaisie, près de la frontière thaïlandaise, ma montre indique 6h. Le ciel est encore obscur quand j'embarque pour le train de la jungle. Une voie ferrée pittoresque qui traverse et anime l'intérieur du pays. Une poignée de villages et de résidences agricoles sont les maigres témoins de la présence humaine au milieu de la végétation dense qui borde le parcours. En début d'après-midi, je descends du train dans la commune de Jerantut avant d'attraper un bus pour le parc national de Taman Negara. Une authentique jungle, plus vieille que l'Amazonie ou les forêts du Congo, qui affiche 130 millions d'années. Elle a résisté aux différents déluges, variations géologiques, activités volcaniques et pour encore longtemps je l'espère à l'appétit humain de déforestation.
De nombreux sentiers balisés s'enfoncent dans la verdure. L'un d'entre eux conduit à une série de ponts de singe au-dessus de la canopée. Un autre longe la rivière au milieu de la végétation inextricable. Une variété de plantes occupent les basses couches de la jungle tandis que de longs arbres pointent vers le ciel pour capter les rayons du soleil. En chemin, une myriade d'insectes rampent sur le sol. Des fourmis titanesques qui dépassent les deux centimètres marchent frénétiquement sur le sentier touristique. Mon pied hésite lorsqu'il rencontre un scorpion d'une quinzaine de centimètres de long. Mais ma rencontre la plus détestable viendra lorsque je soulèverai mon tee-shirt en constatant qu'une dizaine de sangsues se sont tranquillement invitées sur mon ventre et mes jambes. Ce n'est pas douloureux mais elles restent accrochées jusqu'à tripler ou quadrupler leur volume en se gorgeant de sang. Pour faciliter leur travail de pompage, elles injectent un anti-coagulant qui retarde la cicatrisation de la blessure. J'attendrai plusieurs heures avant de voir mes minuscules plaies se refermer. Les aléas de la jungle.
Le lendemain je quitte la jungle en bateau pour une reposante balade sur les eaux boueuses d'une des rivières du parc. Retour à un monde civilisé.

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samedi 13 septembre 2008

Une certaine idée du bonheur

Aussitôt dit, aussitôt fait, je range mon sac et part tenter ma chance sur la côte est de la péninsule malaisienne. D'après les prévisions météorologiques, il devrait faire beau – ou ne pas pleuvoir en tout cas. Le choix d'îles est assez grand et j'opte pour Pulau Redang, une île pas vraiment faite pour les routards puisque pour s'y rendre il faut réserver à l'avance un package comprenant nuits et activités subaquatiques. Le port de départ est assez chaotique. Chaque hôtel a son propre bateau ou sous-traite cette partie à un autre hôtel et sans un guide, il aurait été bien difficile de s'y retrouver par soi-même. La traversée dure une heure lorsque je troque le bateau-navette pour une petite embarcation à une centaine de mètres du littoral.
Je me déchausse et débarque sur une plage déserte. Une bande de sable sur laquelle est posée une série de bungalows et ceinturée par une épaisse forêt de cocotiers. On est hors-saison, ce qui accentue le côté Robinson Crusoé de mon arrivée. Cet étroit filet de sable réunit tout ce que j'aime, marcher seul sur une plage isolée, crapahuter sur les rochers où des singes ont élu domicile. S'assoir et écouter le roulement de l'eau puis remuer le sable pour chercher des coquillages. Je caresse une certaine idée du bonheur.

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Pour compléter cette vie paisible, la journée est constituée de 2 ou 3 plongées pour goûter aux joies des fonds marins. Et le plus dur quand on patauge sous l'eau est de voir sa jauge de pression diminuer invariablement et de réaliser que la remontée est inévitable car on a plus d'air dans sa bouteille.

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dimanche 7 septembre 2008

L'île Langkawi sous la pluie


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Sur la côte ouest, à deux pas de la frontière thaïlandaise, le lieu de villégiature préféré des malaisiens et singapouriens se nomme Langkawi. Une île décrite comme paradisiaque.
La Malaisie a la particularité d'avoir deux périodes de mousson. Lorsque celle-ci s'arrête à l'ouest, elle se déporte sur la côte est. C'est avec regret que je ne ferai pas mentir les conditions climatiques qui sont identiques depuis des décennies voire des siècles et qui prédisent qu'en septembre, il pleut dans cette partie du monde ! Je ne verrai pas le soleil de mon court séjour sur l'île. Je ne peux malheureusement pas me rabattre sur les fonds marins car la visibilité est désastreuse. Ce constat sera la raison principale de mon départ précipité ; j'irai tenter ma chance sur les îles de la côte est.
Le lendemain de mon arrivée, je loue un scooter et entreprend le tour de l'île. Ses recoins sont vides de touristes et ses belles plages désespérément sombres. le soleil n'arrive définitivement pas à traverser cette épaisse couche de nuages inhospitalière. Je me faufile vers l'intérieur de l'île, son relief marqué est couvert d'une végétation abondante. Une télécabine me propulse au sommet d'un de ces pics pour apprécier les environs. Un peu plus loin, c'est une cascade qui trace son chemin au milieu de la colline. Ce tour en scooter me revigore. Malgré les couleurs ternes des paysages et de l'eau, j'approuve la sensation d'être libre sur une telle île et de me promener sur ces plages tel un naufragé. Alors, même pendant mousson, ça vaut le détour.

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