les sangsues de la plus vieille jungle du monde
Par dorian le lundi 15 septembre 2008, 10:24 - TDM2-Malaisie - Lien permanent
A l'extrême nord-est de la Malaisie, près de la frontière thaïlandaise, ma montre indique 6h. Le ciel est encore obscur quand j'embarque pour le train de la jungle. Une voie ferrée pittoresque qui traverse et anime l'intérieur du pays. Une poignée de villages et de résidences agricoles sont les maigres témoins de la présence humaine au milieu de la végétation dense qui borde le parcours. En début d'après-midi, je descends du train dans la commune de Jerantut avant d'attraper un bus pour le parc national de Taman Negara. Une authentique jungle, plus vieille que l'Amazonie ou les forêts du Congo, qui affiche 130 millions d'années. Elle a résisté aux différents déluges, variations géologiques, activités volcaniques et pour encore longtemps je l'espère à l'appétit humain de déforestation.
De nombreux sentiers balisés s'enfoncent dans la verdure. L'un d'entre eux conduit à une série de ponts de singe au-dessus de la canopée. Un autre longe la rivière au milieu de la végétation inextricable. Une variété de plantes occupent les basses couches de la jungle tandis que de longs arbres pointent vers le ciel pour capter les rayons du soleil. En chemin, une myriade d'insectes rampent sur le sol. Des fourmis titanesques qui dépassent les deux centimètres marchent frénétiquement sur le sentier touristique. Mon pied hésite lorsqu'il rencontre un scorpion d'une quinzaine de centimètres de long. Mais ma rencontre la plus détestable viendra lorsque je soulèverai mon tee-shirt en constatant qu'une dizaine de sangsues se sont tranquillement invitées sur mon ventre et mes jambes. Ce n'est pas douloureux mais elles restent accrochées jusqu'à tripler ou quadrupler leur volume en se gorgeant de sang. Pour faciliter leur travail de pompage, elles injectent un anti-coagulant qui retarde la cicatrisation de la blessure. J'attendrai plusieurs heures avant de voir mes minuscules plaies se refermer. Les aléas de la jungle.
Le lendemain je quitte la jungle en bateau pour une reposante balade sur les eaux boueuses d'une des rivières du parc. Retour à un monde civilisé.
Commentaires
Bon, jusque la, ton blog me faisait rever.... La, maintenant, je vais faire des cauchemards
Non, sans rigoler, t'es pas un peu psychopathe sur les bords pour te taper des sangsues et des scorpions de cette taille ?!?
M'en vais rejoindre ma poutre et son enduit, moi...
Salut Medoch, les sangsues et les scorpions, c'est rien par rapport aux araignées et serpents d'Australie, sans parler des méduses mortelles, des requins et des crocodiles. Mais tu sais que repeindre ses poutres est une activité tout aussi dangereuse, si jamais tu trébuches de l'escabeau... Bises à toute la famille
Bonjour mister Dorian
Je profite d'une fenêtre de fonctionnement informatique pour essayer de te passer un petit bonjour. J'ai en effet beaucoup de mal à me connecter.
Que veux-tu, j'ai à la maison un grand spécialiste d'importation de virus, il excelle le bougre....
Gros bisous du pays du Mistral, on pense beaucoup à toi.
A+
Vincent et Papa
Hello Dorian !
Je viens prendre la température sur le Blog. Voyons voyons...les Fidjis, Vanuatu...on ne se refuse rien ...j'attend les photos avec impatience il manquera que les sensations olfactives ! C'est un vrai plaisir de se connecter. Tu vas faire des plongées extraordinaires là ou tu vas .Une petite pensée pour moi qui fait un bain à seculand tous les jours au lieu de chatouiller le mérou.
A plus. Marie
régale toi bien
Gros bisous
aline
Coucou Papa et Vincent, je commençais à m'inquiéter de ne pas avoir de vos nouvelles. Je vois que c'était pour des raisons techniques. Il va falloir décoller Vincent de l'ordinateur avant qu'il ne le fasse exploser. Je pense que l'automne doit amener une vague de fraîcheur au pays des cigales. De mon côté, malgré la pluie régulière, je ne quitte pas mes tongs et mon short de bain.
Coucou Marie, la plongée, c'est justement ce qui m'occupe depuis 2 jours sur l'île Espiritu Santo de Vanuatu. Une épave gigantesque de 200m de long, le SS Coolidge – une sorte de Titanic sous l'eau. Et je vais te faire une confidence, pour visiter ses entrailles, on fait des plongées profondes (pouvant aller jusqu'à -65m) et je prends goût à l'effet euphorisant de la narcose.
Coucou Aline, moi aussi entre deux bols de Kava, j'ai tapoté le ballon ovale sur des plages fidjiennes en jouant au touch rugby. Quand je vois le gabarit imposant de certains îliens, j'ai bien fait de jouer sans placages car je voulais continuer à voyager en un seul morceau. Bises à toute la famille (même à ceux qui ne pratiquent pas le rugby).