paroles du bout du monde

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mardi 2 décembre 2008

sur la barrière de corail de Belize

Malgré l'étroitesse de sa superficie, le Belize détient la seconde plus longue barrière de corail au monde après celle d'Australie. A l'écart de son littoral, les caprices de la géologie ont donné vie à un assortiment d'îles plus ou moins allongées qui sont connues localement sous le nom de « cayes ». Depuis Belize city, la capitale économique du pays, je prends une navette qui me débarque à Caye Caulker à une heure de là. Un petit village de pêcheurs qui a mué en un lieu de vacances destiné aux routards au budget modeste. Les rues poussiéreuses quadrillent ce hameau où s'entassent hotels, restaurants et clubs de plongée.

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La plongée qu'elle soit en bouteille ou masque-tuba est l'un des attraits majeurs de cette île, car côté plages, elles sont inexistantes. C'est ainsi qu'auprès du club Frenchie's divers, je réserve une excursion de 3 plongées pour le lendemain.
A deux heures de bateau, la nature nous réserve une de ses bizarreries ; un cercle parfait d'un bleu intense qui se détache du turquoise alentours. Une vue du ciel et cette curiosité prend toute sa dimension. Mais tout ne se passe pas uniquement dans les airs car les profondeurs de ce trou bleu, d'un diamètre de 100m et d'une profondeur de 130m, agissent également comme un aimant à plongeurs ; un mur à la verticalité effarante cachant une grotte sous-marine à -40m. Dans cette cavité, jadis à l'air libre, se sont formées des stalagmites titanesques de plusieurs mètres de hauteur. Au loin, des requins gris du récif semblent prisonniers du piège aquatique tendu par le trou bleu. Une plongée malheureusement bien trop courte mais riche au niveau émotionnel.
Avant de rentrer, deux autres plongées complètent le programme. Half Moon Wall et The Aquarium ainsi qu'une pause sur une île paradisiaque, Half Moon Caye. Tortues, raies, barracudas s'expriment dans cet éden sous-marin qui justifient bien les deux heures de trajet sur une mer mouvementée.

IMG_5254a_blue_hole.JPG (image empruntée à National Geographic)

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Et pour terminer sur une note harmonieuse mon tour du monde en plongées, je prends mes dernières bouffées d'air comprimé dans la réserve marine d'Hol Chan. Je reste de longues minutes en admiration devant des raies-aigles tachetées. Le genre d'animal fabuleux qui alimente ma passion et le désir de fusionner avec l'univers aquatique.

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dimanche 2 novembre 2008

Quand le volcan Kilauea s'exprime

Je change d'île pour compléter le kaléidoscope de découvertes de l'archipel hawaïen. Je me rends sur la plus grande d'entre elles, l'île d'Hawaii. Pour éviter la confusion avec le nom de l'archipel ou de l'état, elle a été rebaptisée sans grande originalité, The Big Island. Cette terre émergée est un amalgame de superlatifs, de bizarreries géologiques et de plaisirs visuels. Penser que sur une île à peine plus grande que la Corse on peut rencontrer le volcan le plus actif du monde où sa lave se déverse dans l'océan depuis plus de 20 ans ayant agrandi la superficie de l'île de plus de 150 hectares et faisant de Big Island, la terre la plus jeune ; à cela, un autre volcan, le Mauna Loa, est la montagne la plus haute du monde si on tient compte de sa base blottie dans les profondeurs abyssales ; et pour compléter la liste, sur cette excroissance volcanique, on peut trouver 11 des 13 zones climatiques qui régissent la planète, le plus grand télescope du monde, des tortues qui se prélassent sur du sable noir ou encore une plage de sable vert sur laquelle on peut étendre sa serviette...
Je retrouve mon pote Cho et sa copine qui ont loué une Jeep Wrangler pour ces quelques jours. Sans attendre, on fonce vers le parc national des volcans pour témoigner des dégâts occasionnés par le volcan Kilauea, en éruption constante depuis le milieu des années 80. L'immense caldeira où des fumées fuient du ventre de la terre s'étend à quelques pas de l'entrée du parc. Aucune trace de végétation autour, tout est calciné. Ce n'est que dans un second plan que des fougères et arbrisseaux percent, çà et là, la croute volcanique. Nous empruntons la route qui descend vers la mer. Des milliers d'arbustes et de buissons s'entremêlent en un forêt compacte et impénétrable. Mais des coulées successives ont remodelé la géographie locale, telle une bougie gigantesque dont la paraffine anthracite aurait fondu sur le décor. Au bas de la vallée, la route s'estompe, la lave durcie a recouvert l'asphalte, on quitte la voiture pour marcher sur ce sol craquelant, une illusion de fin du monde où la terre a gagné la partie qui l'opposait à l'homme.

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Dans certains endroits, la lave a formé des tunnels qu'il est possible aujourd'hui de visiter. La marche d'approche se fond dans un décor irréel, des myriades de fougères arborescentes bordent le sentier. Il est à peine croyable de penser qu'à une centaine de mètres, trône une terre désolée et encore inapte à la vie.

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Nous nous rendons de l'autre côté du parc pour assister à la coulée actuelle qui fusionne avec l'océan en dégageant une fumée épaisse. Mais pour cela il faut contourner le volcan puisque la route côtière a été complètement dévastée par le rejet magmatique du Kilauea. En chemin, des zones encore protégées laissent entrevoir le type de végétation qui décorait la terre avant que la lave ensevelisse cette beauté éphémère.

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Avant de changer de décor, notre dernière rencontre avec le parc des volcans sera une marche dans une des caldeira, le Kilauea Iki trail. Une brochure explicative nous fait prendre conscience que sous ce sol à priori solide et stable, le cœur est encore chaud et qu'il y a 50 ans à peine, cette étendue plane et noirâtre bouillonnait en un lac de lave. les gens débarquaient de luxueux paquebots pour s'en délecter. Les scientifiques y ont vu une chance inouïe d'étudier la lave, la vitesse et la manière dont elle se solidifiait. On reste de longues minutes dans ce cratère, une dose de surnaturel pour une parenthèse extraordinaire dans ma vie de voyageur.

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lundi 15 septembre 2008

les sangsues de la plus vieille jungle du monde

A l'extrême nord-est de la Malaisie, près de la frontière thaïlandaise, ma montre indique 6h. Le ciel est encore obscur quand j'embarque pour le train de la jungle. Une voie ferrée pittoresque qui traverse et anime l'intérieur du pays. Une poignée de villages et de résidences agricoles sont les maigres témoins de la présence humaine au milieu de la végétation dense qui borde le parcours. En début d'après-midi, je descends du train dans la commune de Jerantut avant d'attraper un bus pour le parc national de Taman Negara. Une authentique jungle, plus vieille que l'Amazonie ou les forêts du Congo, qui affiche 130 millions d'années. Elle a résisté aux différents déluges, variations géologiques, activités volcaniques et pour encore longtemps je l'espère à l'appétit humain de déforestation.
De nombreux sentiers balisés s'enfoncent dans la verdure. L'un d'entre eux conduit à une série de ponts de singe au-dessus de la canopée. Un autre longe la rivière au milieu de la végétation inextricable. Une variété de plantes occupent les basses couches de la jungle tandis que de longs arbres pointent vers le ciel pour capter les rayons du soleil. En chemin, une myriade d'insectes rampent sur le sol. Des fourmis titanesques qui dépassent les deux centimètres marchent frénétiquement sur le sentier touristique. Mon pied hésite lorsqu'il rencontre un scorpion d'une quinzaine de centimètres de long. Mais ma rencontre la plus détestable viendra lorsque je soulèverai mon tee-shirt en constatant qu'une dizaine de sangsues se sont tranquillement invitées sur mon ventre et mes jambes. Ce n'est pas douloureux mais elles restent accrochées jusqu'à tripler ou quadrupler leur volume en se gorgeant de sang. Pour faciliter leur travail de pompage, elles injectent un anti-coagulant qui retarde la cicatrisation de la blessure. J'attendrai plusieurs heures avant de voir mes minuscules plaies se refermer. Les aléas de la jungle.
Le lendemain je quitte la jungle en bateau pour une reposante balade sur les eaux boueuses d'une des rivières du parc. Retour à un monde civilisé.

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