paroles du bout du monde

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dimanche 28 septembre 2008

joie de vivre à l'autre bout de la planète


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Aéroport de Nadi sur l'île principale des Fidji, premier contact avec une île du Pacifique. Je débarque pour deux semaines et vais m'efforcer de vivre à la mode locale pendant ce temps-là ; c'est à dire profiter de l'instant présent sans se soucier du reste. Dans le hall d'arrivée, un agent de voyage essaie en vain de me vendre un tour organisé. Malgré mon entêtement à ne pas vouloir réserver une de ses excursions, il garde le sourire et me donne un précieux conseil qui s'avèrera capital pour la suite de mon voyage. En substance, il m'encourage à ne pas rester sur l'île principale (Viti Levu qui compte les villes de Nadi, Lautoka ou Suva) et me rendre sur les petites îles qui sont le cœur de l'âme fidjienne.
La population est un mélange de mélanésiens et d'indiens dont les ancêtres ont émigré aux îles Fidji pour travailler dans les champs de canne à sucre. Ces travailleurs y sont restés et représentent aujourd'hui 40% de la population. Cette disparité raciale est la principale cause de l'instabilité politique du pays où chaque communauté reproche à l'autre ses désirs hégémoniques. Ces dernières années, deux coups d'état ont ébranlé le pays ayant pour conséquence directe une chute dramatique du tourisme.
Nadi n'a rien de particulièrement attrayant. Le lendemain, je monte à bord d'un minivan et me dirige vers l'est. Mon intention est de m'arrêter dans la bourgade de Pacific Harbour où on peut plonger avec les requins. Malheureusement, je n'ai pas réservé à l'avance et le club de plongée est plein pour les trois jours à venir. Bien trop d'attente, je fais mon sac et me remets en route le jour suivant. Après une heure de route, j'atteins la capitale Suva où j'embarque dans un ferry pour l'île de Taveuni. Une longue croisière d'une vingtaine d'heures qui me dépose dans une de ces îles reculées où j'espère trouver les culture et joie de vivre fidjiennes vantées par l'agent de voyage de l'aéroport. Le ferry s'amarre à un simple ponton avec aucune habitation aux alentours. Quelques taxis attendent les passagers mais je préfère me dégourdir les jambes en marchant le long de la route littorale bordée de cocotiers. En chemin, je m'arrête à un club de plongée où je réserve une sortie pour le lendemain puis reprends ma route vers le village de Naqara. Une petite heure de marche où je passe les habitations locales étouffées par la verdure envahissante. Les locaux me tendent un grand sourire suivi d'un chaleureux « Bula » (Bienvenue ou Bonjour en fidjien). La vie passe tranquillement dans ce petit bout de terre.
Le club de plongée est à l'image des villageois, atmosphère décontractée, joie de vivre certaine et sourires contagieux. Sur le bateau, l'ambiance chaleureuse continue, on parle rugby et je précise que je viens d'une ville (Toulon) où le rugby s'apparente à une religion et anime d'innombrables conversations passionnées. Dans la discussion, j'annonce que deux joueurs fidjiens font partie de l'équipe (Sissa Koyamaibole et Gabiriele Lovobalavu). A ces mots, Jimmy, qui officie comme capitaine du bateau ce matin, se tourne brusquement vers moi en me lançant « you know Gabiriele Lovobalavu ! ». Il m'informe que son grand frère Kanto habite et travaille sur l'île en qualité d'inspecteur pour le ministère de la santé. Il prend son téléphone, l'appelle aussitôt et un rendez-vous est pris pour le lendemain. En plus des fonds exceptionnels que propose le détroit de Somosomo et le Rainbow Reef, je vais pouvoir me plonger dans l'intimité fidjienne.

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Le lendemain, je me rends au poste de police où toute l'équipe s'est réunie autour d'un saladier de Kava pour célébrer un événement particulier dont j'ai oublié le nom. C'est ici que Kanto m'a donné rendez-vous. Je m'assois le plus discrètement possible lorsqu'on me tend un micro en me demandant de me présenter. Une trentaine de paires d'yeux rivés sur moi, je me lève et explique la raison de ma présence ; j'enchaîne alors un tour de l'assemblée en serrant la main de tous les convives. La suite de la réunion est plus informelle où toutes les deux minutes on me tend un bol de kava que je bois cul sec. Le kava est la boisson nationale, une racine pilée mélangée à de l'eau qui a le goût et la couleur de l'eau boueuse. Entre amis, en famille ou avec des collègues de travail, les occasions ne manquent pas de se retrouver autour de cet élixir.
En marge de cette célébration, je prends part en tant que spectateur aux manifestations sportives du village avec une compétition d'athlétisme puis un tournoi de rugby où chaque équipe représente une paroisse de l'île. Ferveur garantie autour du stade. Je finirai ma soirée dans la maison de Kanto entouré de sa famille. Grand moment de partage et de rire autour d'un repas avec une particularité. A l'autre bout du monde, un poster du rugby club toulonnais est accroché au mur.

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samedi 13 septembre 2008

Une certaine idée du bonheur

Aussitôt dit, aussitôt fait, je range mon sac et part tenter ma chance sur la côte est de la péninsule malaisienne. D'après les prévisions météorologiques, il devrait faire beau – ou ne pas pleuvoir en tout cas. Le choix d'îles est assez grand et j'opte pour Pulau Redang, une île pas vraiment faite pour les routards puisque pour s'y rendre il faut réserver à l'avance un package comprenant nuits et activités subaquatiques. Le port de départ est assez chaotique. Chaque hôtel a son propre bateau ou sous-traite cette partie à un autre hôtel et sans un guide, il aurait été bien difficile de s'y retrouver par soi-même. La traversée dure une heure lorsque je troque le bateau-navette pour une petite embarcation à une centaine de mètres du littoral.
Je me déchausse et débarque sur une plage déserte. Une bande de sable sur laquelle est posée une série de bungalows et ceinturée par une épaisse forêt de cocotiers. On est hors-saison, ce qui accentue le côté Robinson Crusoé de mon arrivée. Cet étroit filet de sable réunit tout ce que j'aime, marcher seul sur une plage isolée, crapahuter sur les rochers où des singes ont élu domicile. S'assoir et écouter le roulement de l'eau puis remuer le sable pour chercher des coquillages. Je caresse une certaine idée du bonheur.

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Pour compléter cette vie paisible, la journée est constituée de 2 ou 3 plongées pour goûter aux joies des fonds marins. Et le plus dur quand on patauge sous l'eau est de voir sa jauge de pression diminuer invariablement et de réaliser que la remontée est inévitable car on a plus d'air dans sa bouteille.

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mardi 12 août 2008

Découverte du surf à Bali

De nombreuses heures de vol, pas mal d'attente, 2 compagnies aériennes différentes, je pose le pied à Denpasar, la bouillonnante capitale de l'île de Bali. L'énumération des 4 lettres de ce bout de terre annonce pour beaucoup des vacances idylliques sur une île paradisiaque. Ma petite famille me récupère à l'aéroport avec un grand sourire. Presque 2 mois qu'on ne s'est pas vu. Mais tout semble être passé si vite. Nous négocions un bemo (van local) pour filer vers le quartier Legian. L'ensemble des quartiers Legian et Kuta rassemble une grande quantité de touristes et de toute l'économie afférente. Succession d'hôtels, restaurants, agences de voyage, boutiques d'artisanat et d'articles de surf. L'envie est trop tentante. Des années que Jo et moi rêvons de vagues déferlantes, de tubes et de glisse. Faire corps avec l'océan. Seul avec sa planche pour caresser l'élément. Bien plus qu'un sport, les passionnés le considère comme un philosophie de vie. Peut-être sera-t-elle notre dans quelques heures après notre séance d'initiation. Sur la plage, tous les 50m, des stands offrent des planches à louer. Longboard, mini-malibu ou thruster, on apprend vite les termes. Nous réservons un cours de 2 heures. Répétition sur la plage où notre moniteur nous décompose les mouvements pour se dresser. Puis planche sous le bras nous marchons gaiement vers les vagues. Une série de conseils plus tard, une sensation particulière teinté de plaisir pur m'envahit. Je tiens debout sur la planche ! Le chemin est encore semé d'embûches avant de tourner dans les vagues géantes mais la joie de glisser est bien là, comme une évidence.

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Mais l'apprentissage sera encore long, très long... Car avant de faire la une des magazines de surf, nous nous sommes inscrit pour le concours de la plus belle gamelle.

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Armelle et Magali nous rejoignent à leur tour et l'équipe est au complet pour 15 jours de péripéties balinaises. Tendres retrouvailles.
Pour prolonger la vie douce et dorée de Kuta, nous partons visiter le sud de l'île. Balangan, Dreamland ou Padang-Padang, frangés de cocotiers ou bordés de falaises. Un point commun traverse ces bandes de sable clair arrosé par de jolis rouleaux où surfers et body-boarders se disputent l'exclusivité d'une vague. Un leitmotiv revient sans cesse. Bouche bée, Notre regard ne se décolle plus de ces étendues paradisiaques, terre promise des stressés du vacarme citadin.
Nos yeux décryptent les vagues au loin. Il ne nous manque plus qu'une planche...

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En fin de journée, nous visitons le temple d'Uluwatu. Sanctuaires de singes plus ou moins agressifs avec la fâcheuse tendance à attraper tout ce qui dépasse des poches. Le soleil descend à l'horizon, nos regards sautent de l'océan au ciel rougeoyant. Le crépuscule emporte les derniers rayons de cette merveilleuse journée.

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