Je ferme la porte de ma chambre et descends sur Broadway, un nom mythique. Je bifurque sur la gauche et continue sur les trottoirs de la 5e puis Madison Avenue, tout autant mythiques. Quelques pas plus loin, c'est un kaléidoscope de couleurs qui anime Times Square. Je reprends la route, me faufile entre les New-yorkais pressés pour gagner le quartier financier situé au sud de l'île de Manhattan. Je longe Wall Street avant de remonter vers la zone aseptisée où il y a 8 ans se dressaient les tours jumelles du World Trade Center. En raison de la crise économique mondiale, les soldes ont lieu exceptionnellement avant Noël afin de booster la consommation des ménages. Une des devantures affiche une pancarte « Recession Special » et vends des costumes pour 60$. New-York, c'est l'état dans l'état. Les extrêmes se flirtent dans l'ignorance l'un de l'autre, le golden boy qui brasse des millions et le clochard qui lutte contre le froid de l'hiver. Mes pieds côtoient les taxis jaunes et mes yeux glissent sur les lignes interminables des gratte-ciels. New-York, c'est aussi un symbole de communautés hétéroclites qui vivent ensemble. Pas moins de 80 langues y sont parlées et en traversant la rue, je passe de Little Italy à Chinatown.
Pour annoncer les fêtes de fin d'année et couper brutalement mes 6 mois de vie en maillot de bain et en tongs, la neige s'est invitée. De légers flocons tombent par milliers et couvrent Central Park.
Pendant ce voyage, il y a des villes que j'ai fuit volontiers après quelques heures et il y en a d'autres, comme celle-ci, où je ne suis pas resté assez. J'ai l'impression d'avoir survolé ses rues et bâclé mon expérience. Mais c'est sans doute la quintessence de ces grandes villes qui attirent tant de monde et qu'on aimerait découvrir plus longtemps. Mon tour du monde prend fin dans l'impersonnalité d'une mégalopole. Je redeviens monsieur tout le monde avec ce petit pincement au cœur d'avoir vécu une sacrée belle aventure.
Keyword - gifle chromatique -
samedi 20 décembre 2008
dans les rues enneigées de New-York
Par dorian le samedi 20 décembre 2008, 15:24 - TDM2-Etats-Unis
jeudi 4 décembre 2008
un cité maya dans un écrin de jungle : Tikal
Par dorian le jeudi 4 décembre 2008, 20:43 - TDM2-Guatemala
Je quitte le Bélize pour entrer au Guatemala, je m'éloigne de la côte Caraïbe pour le village pittoresque de Flores. Géographiquement, Flores est une saillie de terre au sud du lac Peten Itza flanquée d'un pont unique pour la rejoindre. On traverse le pont et on change de dimension, une route pavée encercle les blocs de maisons colorées et donne l'impression d'une bulle touristique à l'écart de la ville adjacente de Santa Elena. Un endroit douillet pour nous réconforter et nous préparer à recevoir une gifle visuelle et émotionnelle puisque cette petite péninsule est la porte d'entrée au site archéologique de Tikal. Des pierres, encore des pierres ou une cité maya de plus, dira le touriste blasé, sauf que sur les chemins ombragés de l'éblouissante et enchanteresse cité de Tikal, a sans doute éclos la distinction de la plus belle cité de l'empire maya.
Le site est vaste et les routes nombreuses pour connecter les monuments les uns aux autres. Plus que jamais, la jungle s'est emparée des vieux édifices d'une civilisation éteinte qui, jadis, construisait et animait ces pyramides de pierre. Pour vivre pleinement l'expérience de Tikal, il faut partir à l'aventure comme un voyage pour lequel on s'engagerait sans itinéraire établi ou comme un plat qu'on commanderait sans savoir son contenu. Un retour aux sources pour une exploration authentique, où l'effet de surprise s'est invitée à chaque bifurcation des sentiers de découverte.
Dans le bus du retour, le tourbillon sensoriel s'estompe à peine qu'une graine vient de germer dans ma tête. Une autre cité, encore plus grande et plus mystérieuse dont la pyramide principale couvrirait à elle-seule la totalité de la place centrale de Tikal. Impensable de se dire que cette cité continue à errer dans l'anonymat à l'abri des convoitises. Pour y accéder, il faut dépoussiérer ses chaussures de trek et marcher pendant 2 jours à travers la forêt pour finalement s'émerveiller face à cette cité grandiose connue sous le nom d'El Mirador. Malheureusement, ce n'est pas la bonne saison pour s'y rendre mais ce genre d'aventure m'attire et à peine arrivé, j'ai déjà une bonne raison de revenir au Guatemala.
mercredi 5 novembre 2008
des tortues et du sable vert
Par dorian le mercredi 5 novembre 2008, 17:14 - TDM2-Hawaï
Big Island réserve son lot de surprises. Sur la côte sud, nous faisons un détour pour caresser le sable noir de la plage de Panu'ulu. Mais, ce jour, de paisibles habitants ont investi les lieux. 4 tortues vertes se prélassent. Un moment intime et une chance appréciable de les voir de si près après les avoir contemplé sous l'eau à plusieurs reprises. Dans un effort atroce, contrastant avec leur nage harmonieuse, elles se hissent sur cette plage. Le bas de leur carapace et leurs pattes laissent un sillon dans le sable sombre. Epuisées, elles laissent aller leur lourde tête sur un côté et ne prêtent guère attention aux badauds venus les observer.
Je ne veux plus partir mais Cho et Hé souhaitent découvrir le point sud de l'île qui en fait également le point le plus méridional des Etats-Unis. Après plusieurs photos, nous garons notre Jeep et marchons vers l'est. Trois quart d'heure pour nous rendre sur une plage. Mais pourquoi marcher autant de temps pour voir une bande de sable tandis que de magnifiques croissants facilement accessibles s'égrènent tout autour de l'île ? Parce que cette plage est particulière, faite en majeure partie de cristaux d'olivine. Et loin des couleurs habituelles d'une plage classique, ici, le sable est... vert ! Je ramasse une poignée de ce précieux mélange et fait miroiter les particules au soleil et pas de doute, c'est bien vert ! Mais, l'état défend les collectionneurs de sable de puiser ce précieux joyau. Il en coûtera une amende de 500$. On étend nos serviettes sur ce sol verdâtre et continuons à regarder de façon perplexe cet étrange sable.
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