Humboldt ne s'était pas trompé. Les eaux calmes du lac Atitlan décorées de ses majestueux volcans promettent un voyage émotionnel hors du commun. Sur ses rives, les artistes en mal d'inspiration retrouvent leur muse et les voyageurs trop pressés se figent quelques jours pour recharger leurs batteries. Je m'assoie sur la plage de galets sales et porte mon regard sur les vaguelettes qui frémissent à la surface de l'eau. Je fais ricocher quelques cailloux et mes yeux se perdent au loin pour suivre les contours épurés des volcans Toliman, Atitlan et San Pedro. Je vis intensément mon dernier lieu guatémaltèque puisque demain je pars pour le Panama et une escale de seulement 3 jours. J'avais prévu de passer plus de temps là-bas mais le nord de l'Amérique centrale m'a apporté tant de richesses sensorielles que j'y suis resté et ainsi reporté la visite du Panama et du Costa Rica pour un autre voyage.
Le Guatemala est un pays fantastique. Malgré la psychose rôdant autour de l'insécurité de ses villes et de ses terres reculées, la rencontre de son peuple, extrêmement gentil et accueillant, me marque profondément et laisse des traces indélébiles dans ma mémoire.
Sur le bateau qui relie les villages côtiers du lac, je fais la connaissance de deux guatémaltèques. Ce genre de rencontre qui ne se prend pas en photo, qui ne se raconte que difficilement mais qui se vit pleinement. Quoi de mieux pour résumer un séjour merveilleux où, la bonne humeur des échanges verbaux se détache d'un paysage fabuleusement beau.
Keyword - brûlure rétinienne -
vendredi 12 décembre 2008
sur les eaux du lac Atitlan
Par dorian le vendredi 12 décembre 2008, 08:59 - TDM2-Guatemala
mardi 9 décembre 2008
la rivière de lave du volcan Pacaya
Par dorian le mardi 9 décembre 2008, 14:48 - TDM2-Guatemala
A première vue, le nom du volcan Pacaya n'évoque pas grand chose et paraît insignifiant à côté des prestigieux Stromboli, Etna, Kilauea ou Krakatau. Malheureusement pour ces derniers, les lois sécuritaires des pays entravent le visiteur lambda de se rendre au chevet du magma en fusion. Certains crieront à l'inconscience mais avec le Pacaya, on peut s'approcher de la lave à s'en brûler la peau. L'excursion commence en minivan au départ d'Antigua jusqu'à l'entrée du parc. Nous descendons de la navette pour une petite randonnée qui traverse une forêt ouverte et débouche sur un point de vue où le cône sombre du mont Agua éventre l'horizon. L'herbe se raréfie et de gros grains volcaniques s'empilent sur le flanc d'accès au volcan. A l'instar d'une dune de sable, nos pieds sombrent, la montée se durcit et l'équilibre se met à chanceler. Nous suivons la coulée de la veille, encore chaude. Des filaments translucides prolongent la roche aux teintes brillantes et violacées. La chaleur monte, jusqu'à devenir insoutenable. La lave coule à quelques mètres. Un torrent magmatique sort du volcan et part mourir à ses pieds. En fonction du courant d'air, la chaleur atroce nous cuit le visage. Séance naturelle de sauna avant de rentrer dans l'atmosphère plus rafraîchissante d'Antigua.
Une façade rouge brutalement remplacée par un pan jaune avant de virer au bleu pastel. Les rues d'Antigua ravivent les pensées ternies par les rues insipides de Guatemala city. Tout le centre historique d'Antigua a été inscrit au Patrimoine mondial de l'Unesco. Le découpage en blocs, typique des villes du nouveau monde, ne déroge pas mais les peintres ont donné la touche finale aux rues. Et le résultat aguiche, pousse à la consommation de parcourir un bloc de plus pour voir ce qui se passe à l'angle de la rue suivante. Une balade citadine revigorante.
lundi 24 novembre 2008
les fascinants jeux de lumière des cenotes
Par dorian le lundi 24 novembre 2008, 18:28 - TDM2-Mexique
Les plongeurs du monde entier se bousculent dans le Yucatan pour une immersion un peu particulière. Et moi aussi, j'ai cédé à cette tentation, l'univers étrange de la plongée en grotte. Ici, pas de poissons, pas de coraux, pas de courant mais des couples de stalagmites et stalactites, des jeux de lumière ahurissants, une visibilité pouvant atteindre 100m et une impression dantesque de naviguer dans un autre monde. Pour mon baptême, j'ai réservé une journée intensive avec la découverte de 3 cenotes, Dos Ojos, Calavera et Grand Cenote. Une sélection enivrante : Dos Ojos pour ses excroissances rocheuses subaquatiques et les rayons du soleil qui éclairent par endroits cette cathédrale immergée, Calavera pour ses eaux vertes et ses haloclines et Grand Cenote pour sa formation en demi-lune. Avant de plonger, nous recevons des consignes strictes sur la sécurité. Nous nous mettons à l'eau et munis d'une lampe, nous commençons à palmer le long d'un fil d'Ariane. La sensation de respirer sous-terre et de déambuler dans une obscurité quasi-totale me font frissonner de plaisir. Nous jouons avec les stalactites dans un silence lourd que seul le bruit de nos bulles déchire. Au fond de la grotte de Dos Ojos, un trou laisse jaillir les rayons d'une lumière douce et salvatrice ; les plongeurs d'une autre palanquée semblent flotter au milieu de ce halo lumineux. Joie intense d'évoluer dans ce monde irréel. Le temps passe vite et nous sommes déjà à mi-plongée, nous faisons machine arrière et palmons vers la bouche d'entrée. Nous sortons, le sourire vissé aux lèvres et pas encore tout à fait remis de notre expérience souterraine.
Les autres plongées complèteront le patchwork émotionnel de ces pérégrinations aquatiques.
A mi-chemin entre Tulum et Playa del Carmen, un autre cenote attire les inconditionnels ou néo-passionnés de ces réseaux aquatiques souterrains. Le cenote Chacmool offre les plus beaux jeux de lumière et à ceci s'ajoute une opportunité inoubliable de couper la plongée en deux en perçant la surface pour déboucher dans une grotte. Nous retirons nos masques et nos détendeurs pour contempler quelques minutes cette cavité fermée. Nous sommes comme les pionniers devant leur découverte. Le bonheur au ventre nous nageons en surface, nous observons les différentes stalactites et les racines de plusieurs arbres qui se sont infiltrées dans la roche du dessus pour venir puiser le liquide nourricier. Le temps vient de quitter notre trouvaille et repartir vers le plancher des vaches avec cette même sensation lorsqu'on finit la plongée, de n'être plus tout à fait là, l'esprit flottant à plusieurs mètres sous l'eau.
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