L'itinéraire d'un voyage repose souvent sur le hasard des rencontres. C'est ainsi que je me retrouve dans un minibus qui s'engage sur une route sinueuse en direction de Semuc Champey. Nous pénétrons au cœur de la vallée pour aboutir dans un campement emmitouflé dans la verdure où de jeunes guatémaltèques souriants et adeptes de cumbia nous accueillent. Les chambres rustiques se logent dans des cabanes en bois éparpillées dans le campement. Il faut pousser un peu plus loin pour se rendre au parc de Semuc Champey. Une rivière suit les contours du fond de la vallée lorsqu'elle disparaît sur 300m pour un bref passage souterrain avant de resurgir en aval. Mais au lieu qu'une nuée d'arbres et buissons envahissent en surface cette courte portion, un filet d'eau dérive de la rivière pour former un jeu de bassins naturels. Un mirador donne une vue plongeante sur ces piscines aux eaux claires et stagnantes. L'effort pour accéder à ce point de vue s'oublie bien vite lorsque nous redescendons. J'enfile mon short de bain et pars me jeter dans une des vasques. Notre guide a prévu un parcours aquatique avec descente d'une échelle de corde, découverte de la grotte où jaillit l'eau de la rivière en sortant de la terre puis saut du haut de la roche. Une façon locale de s'émerveiller dans ce lieu fantastique tout en lâchant une petite dose d'adrénaline.
En fin d'après-midi, la grotte de Las Marias m'offre l'expérience extraordinaire d'évoluer dans une cavité obscure, éclairé d'une simple bougie. Tantôt en marchant et tantôt en nageant, la colonie gagne les profondeurs de la galerie. Une nage pas vraiment académique puisqu'on ne peut se servir que d'une seule main, l'autre étant tendue vers le haut pour garder la bougie en vie. Telle une procession ou une bande d'apprenti-explorateurs, le groupe se suit en file indienne avec ces simples petites flammes comme guide. Notre sens de la vue s'en remet à cette lueur orangée et vacillante qui s'imprime sur les parois. Celui de l'ouïe capte le bruit creux, caverneux, reflet de chacun de nos mouvements. Deux heures magiques pour cette sorte de spéléologie des temps anciens. Inoubliable !
Et pour terminer cette journée d'aventure, on saute sur des chambres à air de camion pour nous laisser porter pendant une petite demi-heure par le courant de la rivière.
Keyword - grottes -
samedi 6 décembre 2008
les bassins naturels de Semuc Champey
Par dorian le samedi 6 décembre 2008, 20:26 - TDM2-Guatemala
lundi 24 novembre 2008
les fascinants jeux de lumière des cenotes
Par dorian le lundi 24 novembre 2008, 18:28 - TDM2-Mexique
Les plongeurs du monde entier se bousculent dans le Yucatan pour une immersion un peu particulière. Et moi aussi, j'ai cédé à cette tentation, l'univers étrange de la plongée en grotte. Ici, pas de poissons, pas de coraux, pas de courant mais des couples de stalagmites et stalactites, des jeux de lumière ahurissants, une visibilité pouvant atteindre 100m et une impression dantesque de naviguer dans un autre monde. Pour mon baptême, j'ai réservé une journée intensive avec la découverte de 3 cenotes, Dos Ojos, Calavera et Grand Cenote. Une sélection enivrante : Dos Ojos pour ses excroissances rocheuses subaquatiques et les rayons du soleil qui éclairent par endroits cette cathédrale immergée, Calavera pour ses eaux vertes et ses haloclines et Grand Cenote pour sa formation en demi-lune. Avant de plonger, nous recevons des consignes strictes sur la sécurité. Nous nous mettons à l'eau et munis d'une lampe, nous commençons à palmer le long d'un fil d'Ariane. La sensation de respirer sous-terre et de déambuler dans une obscurité quasi-totale me font frissonner de plaisir. Nous jouons avec les stalactites dans un silence lourd que seul le bruit de nos bulles déchire. Au fond de la grotte de Dos Ojos, un trou laisse jaillir les rayons d'une lumière douce et salvatrice ; les plongeurs d'une autre palanquée semblent flotter au milieu de ce halo lumineux. Joie intense d'évoluer dans ce monde irréel. Le temps passe vite et nous sommes déjà à mi-plongée, nous faisons machine arrière et palmons vers la bouche d'entrée. Nous sortons, le sourire vissé aux lèvres et pas encore tout à fait remis de notre expérience souterraine.
Les autres plongées complèteront le patchwork émotionnel de ces pérégrinations aquatiques.
A mi-chemin entre Tulum et Playa del Carmen, un autre cenote attire les inconditionnels ou néo-passionnés de ces réseaux aquatiques souterrains. Le cenote Chacmool offre les plus beaux jeux de lumière et à ceci s'ajoute une opportunité inoubliable de couper la plongée en deux en perçant la surface pour déboucher dans une grotte. Nous retirons nos masques et nos détendeurs pour contempler quelques minutes cette cavité fermée. Nous sommes comme les pionniers devant leur découverte. Le bonheur au ventre nous nageons en surface, nous observons les différentes stalactites et les racines de plusieurs arbres qui se sont infiltrées dans la roche du dessus pour venir puiser le liquide nourricier. Le temps vient de quitter notre trouvaille et repartir vers le plancher des vaches avec cette même sensation lorsqu'on finit la plongée, de n'être plus tout à fait là, l'esprit flottant à plusieurs mètres sous l'eau.
jeudi 13 novembre 2008
baignade dans les cenotes du nord
Par dorian le jeudi 13 novembre 2008, 08:28 - TDM2-Mexique
Nous quittons Cancun pour une boucle de plusieurs jours où dans chaque étape se dressent des ruines mayas. Mais en chemin et pour couper la chaleur étouffante de la journée, un réseau de trous d'eau douce alimentés par des rivières souterraines offre un bain de fraîcheur salutaire. La zone autour de la ville de Valladolid concentre trois des plus beaux cenotes, le cenote Zaci en plein centre ville, le cenote Dzitnup Xkeken où les stalactites se reflètent dans les eaux pures et calmes de la grotte et le cenote Samula où un puits de lumière jaillit du plafond et un peuplier, installé au bord de ce trou, laisse glisser ses racines sur plusieurs mètres jusqu'à toucher l'eau aux teintes saphir.
Sur la route de Chichen Itza, nous dévions de ces plaisirs aquatiques une seule fois pour les grottes de Balankanche. Cette longue cavité éclairée d'une lumière diffuse s'infiltre sous terre dans une atmosphère surchauffée. Nous terminons cette ballade souterraine en nous replongeant dans un cenote, celui d'Ik Kil, une authentique piscine naturelle où l'enceinte ne se pare pas de carrelage de mosaïque bleue mais d'une roche lisse incrustée de mousse et de fine racines suspendues.
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