Semuc_Champey_5753-5757_T.jpg
L'itinéraire d'un voyage repose souvent sur le hasard des rencontres. C'est ainsi que je me retrouve dans un minibus qui s'engage sur une route sinueuse en direction de Semuc Champey. Nous pénétrons au cœur de la vallée pour aboutir dans un campement emmitouflé dans la verdure où de jeunes guatémaltèques souriants et adeptes de cumbia nous accueillent. Les chambres rustiques se logent dans des cabanes en bois éparpillées dans le campement. Il faut pousser un peu plus loin pour se rendre au parc de Semuc Champey. Une rivière suit les contours du fond de la vallée lorsqu'elle disparaît sur 300m pour un bref passage souterrain avant de resurgir en aval. Mais au lieu qu'une nuée d'arbres et buissons envahissent en surface cette courte portion, un filet d'eau dérive de la rivière pour former un jeu de bassins naturels. Un mirador donne une vue plongeante sur ces piscines aux eaux claires et stagnantes. L'effort pour accéder à ce point de vue s'oublie bien vite lorsque nous redescendons. J'enfile mon short de bain et pars me jeter dans une des vasques. Notre guide a prévu un parcours aquatique avec descente d'une échelle de corde, découverte de la grotte où jaillit l'eau de la rivière en sortant de la terre puis saut du haut de la roche. Une façon locale de s'émerveiller dans ce lieu fantastique tout en lâchant une petite dose d'adrénaline.

Semuc_Champey_5661-5664_T.jpg
Semuc_Champey_5670-5672_T.jpg
IMG_5666_semuc_champey.JPG
IMG_5669_semuc_champey.JPG
IMG_5678_semuc_champey.JPG
IMG_5694_semuc_champey.JPG
IMG_5699_semuc_champey.JPG
IMG_5701_semuc_champey.JPG
IMG_5702_semuc_champey.JPG
IMG_5708_semuc_champey.JPG
Semuc_Champey_5713-5718_T.jpg
Semuc_Champey_5719-5721_T.jpg
IMG_5723_semuc_champey.JPG
IMG_5727_semuc_champey.JPG
IMG_5739_semuc_champey.JPG
IMG_5745_semuc_champey.JPG
IMG_5749_semuc_champey.JPG
IMG_5752_semuc_champey.JPG
IMG_5760_semuc_champey.JPG
IMG_5763_semuc_champey.JPG
IMG_5767_semuc_champey.JPG
En fin d'après-midi, la grotte de Las Marias m'offre l'expérience extraordinaire d'évoluer dans une cavité obscure, éclairé d'une simple bougie. Tantôt en marchant et tantôt en nageant, la colonie gagne les profondeurs de la galerie. Une nage pas vraiment académique puisqu'on ne peut se servir que d'une seule main, l'autre étant tendue vers le haut pour garder la bougie en vie. Telle une procession ou une bande d'apprenti-explorateurs, le groupe se suit en file indienne avec ces simples petites flammes comme guide. Notre sens de la vue s'en remet à cette lueur orangée et vacillante qui s'imprime sur les parois. Celui de l'ouïe capte le bruit creux, caverneux, reflet de chacun de nos mouvements. Deux heures magiques pour cette sorte de spéléologie des temps anciens. Inoubliable !
Et pour terminer cette journée d'aventure, on saute sur des chambres à air de camion pour nous laisser porter pendant une petite demi-heure par le courant de la rivière.