On ne peut quitter la Chine sans revoir et reparler de son symbole. La France a la tour Eiffel et la Chine a la grande muraille. Avant hier et en famille, je suis retourné faire la randonnée entre Jinshanling et Simatai. De superbes perspectives avec un temps clément et des émotions intactes.
Aujourd'hui, place à la muraille secrète. Une de ces nombreuses parties impossible à décrire dans un guide de voyage et qui fait le bonheur de certains chinois flairant le bon filon. Une alternative pour fuir les touristes qui envahissent les parties refaites de la muraille dans la périphérie de Pékin. Une petite marche d'approche coupe à travers bois et se termine au pied de la muraille.
Ce mélange énigmatique d'une antique construction humaine et de la végétation qui a repris le bout de terre qui jadis lui appartenait. Nous vivons les sensations de ces chasseurs de trésors et autres archéologues des siècles passés, assez fous pour quitter le confort de la ville, guidés par la quète obsessionnelle de nouveaux joyaux et de nouvelles terres. Nous nous émerveillons comme ces pionniers intrépides. Les flancs escarpés des collines auraient formé une barrière naturelle mais en coiffant sa crête par cette muraille, l'homme a montré son intention de dompter la nature, de lui montrer sa supériorité. Pour un temps. Car le temps montre que sans un entretien méticuleux, la nature avale tout, détruit ce fabuleux rempart et dévore la pierre.
L'invasion tant redoutée ne vint finalement pas des hommes mais de la terre. Au fil des années, les racines ont repoussé la roche, se sont infiltrées entre les pavés pour finir par les désolidariser et les ensevelir. Le fruit de la nature rampe sur la roche et nous contemplons cette lutte qui s'évanouit dans un somptueux entremêlement de couleurs et de formes.
Keyword - grande muraille -
dimanche 26 août 2007
Retour sur la grande muraille
Par dorian le dimanche 26 août 2007, 20:53 - TDM-Chine
samedi 28 juillet 2007
Escapade sur la grande muraille
Par dorian le samedi 28 juillet 2007, 00:00 - TDM-Chine
Je me rappelle une image sur un vieux livre d'histoire. La grande muraille de Chine y était représentée et m'a fasciné tout comme ces dizaines de générations qui se sont pris à rêver des histoires qu'on racontait à son sujet. Les plus chanceux l'avaient vu et entretenaient le rêve et le mystère en relatant leur récit du voyage.
La muraille de Chine est avant tout un projet pharaonique. Le serpent de pierre court sur plus de 5000 km sur des montagnes escarpées et devait protéger la Chine des invasions mongoles. L'histoire montrera qu'elle n'aura pas été utile.
Depuis Pékin (Chengde pour nous) il y a plusieurs accès possibles à la muraille, les sites de Badaling et Mutianyu sont les plus proches mais également les plus prisés. La muraille a été entièrement restaurée et certains visiteurs n'apprécient guère le côté Disneyland de ces sites. Nous avons opté pour le site de Jinshaling. L'accès à la muraille se fait à pied ou en télécabine.
Nous marchons sur un petit chemin croisant des champs de maïs avant de grimper la colline qui nous sépare de la muraille. Pour les esprits peu sensibles aux vestiges de pierre, ce n'est qu'un mur séparant deux territoires mais la complexité des reliefs donne à la muraille une impression de vie, elle bondit de montagne à montagne, rampe et s'éloigne au-delà de la ligne d'horizon. Notre pas est lourd sur l'épine dorsale du serpent, la sensation est enivrante et captivante. La randonnée alterne escaliers grimpants et descentes raides. Les arrêts sont incessants, nos yeux sont aimantés par la ligne directrice de la muraille. Ils se nourrissent de ses ondulations et tentent de deviner sa progression lorsqu'elle plonge derrière une colline et jaillit sur la suivante. Chaque tour de guet offre un poste avancé sur ce qui se trame au loin.
L'impressionnante beauté de la muraille de Chine lui a valu d'être élu parmi les 7 nouvelles merveilles du monde, les autres étant le Colysée de Rome, le Tadj Mahall à Agra, le Machu Picchu près de Cuzco, Chichen Itza dans le Yucatan, la cité nabathéenne de Pétra, et la statue du Christ rédempteur à Rio de Janeiro.
30 tours de guet jalonnent les montées et descentes entre Jinshaling et Simatai. Cette portion de la muraille permet de commencer dans un site et terminer dans l'autre 4 heures plus tard. On évite ainsi un aller-retour sur la muraille (quoiqu'il n'y ait rien de déplaisant à ça). Une journée de rêve à planer sur une nature capricieuse domptée par la folie de l'homme. Une journée à tâtonner l'empire des anges.
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