Le chaos règne dans les rues de Jaipur dans lesquelles les klaxons assourdissants tonnent le plus souvent sans raison. C'est la loi du plus gros, les bus déglingués s'imposent devant les voitures. Les tuks-tuks forcent le pas aux vélos qui ont bien du mal à tenir une trajectoire rectiligne. Et dans ce mélange effervescent de moyens de locomotion plus ou moins modernes, divers animaux errent. Chevaux, bœufs ou dromadaires tirent des carrioles débordant de marchandises. Chèvres et cochons fouillent les ordures quand quelques singes jouent les acrobates sur les toits. À l'orée de la ville, il est même possible de voir quelques éléphants.
Bienvenue dans la ville rose de Jaipur.
Nous faisons affaire avec un conducteur de tuk-tuk qui nous propose de découvrir les différents monuments de la ville. 7 portes, 7 kilomètres de long et 7 bazars dessinent la vieille ville fortifiée. Nous traversons l'une de ces portes et découvrons que l'ensemble des édifices, murs et frontons sont de couleur rose. Une couleur qui donne à la ville un cachet indéniable. Nous nous arrêtons au Hawa Mahal, surnommé le palais des vents. Une façade constellée de niches et de balcons, mais malheureusement en travaux et quadrillée par un faisceau d'échafaudages en bambous.
Une halte au city palace avant de savourer les constructions ingénieuses de l'observatoire astronomique de Jantar Mantar. Nous levons les yeux pour contempler la plus grande horloge solaire au monde donnant le temps avec une précision de 2 secondes.
Nous nous arrêtons quelques minutes devant le Jal Mahal - le palais de l'eau. Un petit château qui flotte au milieu d'un lac chatoyant.
Le monument funéraire de Gaitor au nord de la ville clot cette journée riche en architectures et en découvertes.
Le lendemain, nous partons visiter le château Amber et ses fortifications à 11km de la ville. Au-dessus de ce premier château, se dresse le fort Jaigarh qui selon certaines légendes renfermerait le trésor perdu des Kuchwahas. Un fabuleux trésor disparu suite à l'indépendance de l'Inde. Il y a quelques années, l'ensemble des murs du chateau ont été scannés au détecteur de métaux. En vain.
Ces châteaux forts s'inscrivent dans les superbes fortifications médiévales qui parsèment le Rajasthan, la province la plus visitée d'Inde. Comme tous les grands souverains et tyrans qui ont fait l'histoire, l'humanité garde les vestiges de leur vision mégalomane. L'épaisseur des remparts décourageait le plus vaillant des assaillants et rassurait les habitants du royaume. Aujourd'hui, le château Amber est devenu un musée et c'est par la grande porte que nous entrons. La ceinture de pierre protège plusieurs cours encerclées de nombreuses pièces austères, dénuées d'une quelconque décoration. Seule la chambre royale est superbement incrustée de milliers de petits miroirs.
L'âme princière nous partons découvrir le second fort. Une dizaine de minutes à grimper sous le soleil écrasant. Depuis cette fortification, nous contemplons le premier château visité quelques minutes plus tôt ainsi que le début de la ville de Jaipur.
La journée se termine et il est temps de redescendre vers le rickshaw qui nous raccompagne à notre guesthouse après un crochet au temple des singes. Deuxième nuit au sein de la ville rose.
Keyword - palais et parc -
jeudi 4 octobre 2007
la ville rose de Jaipur
Par dorian le jeudi 4 octobre 2007, 14:42 - TDM-Inde
vendredi 24 août 2007
le palais d'été au nord-ouest de Pékin
Par dorian le vendredi 24 août 2007, 20:46 - TDM-Chine
Cette fois c'est sûr notre dernier voyage dans les trains chinois se fera en première classe. Le train de nuit relie Shanghai à la capitale en un peu moins de 12 heures et le service est à la hauteur du prix du billet : élevé. A notre arrivée à Pékin, nous retournons dans le quartier des hutongs au sud de la place Tiananmen pour déposer nos sacs à l'hôtel avant de nous engouffrer dans la bouche de métro direction le marché de la soie (arrêt Yongan'li).
Plusieurs étages mêlent souvenirs traditionnels, vêtements, chaussures, lunettes, bijoux et autres accessoires - Le dernier bastion des contrefaçons à Pékin. Lunettes Rayban, stylo Montblanc, montre Breitling, pantalon Diesel, polo Ralf Lauren et veste en véritable Goretex chinois, pour moins de 50€ et une négociation féroce on peut partir avec la panoplie complète. La douane française appréciera peut-être moins au retour en France.
Le lendemain, direction la grande muraille entre Jinshanling et Simatai, pour la deuxième fois mais avec le soleil cette fois. (Voir les photos dans le billet suivant en cliquant ici).
Le jour suivant, nous sautons dans le bus 726 au sud de la place Tiananmen qui fait la liaison directe avec le palais d'été en un peu plus d'une heure. L'empereur venait chercher un peu de fraîcheur près du lac lors des chaudes journées estivales. Nous empruntons un chemin piétonnier qui décrit le périmètre du lac. Plusieurs ponts à arcades égayent la balade tandis qu'une rangée d'arbres de part et d'autre du chemin nous garantit une relative fraîcheur à l'ombre de la chaleur écrasante de l'été. Notre balade nous conduit au palais de l'empereur et à un temple sur les hauteurs de la colline offrant une vue panoramique sur le lac. Pédalos et petites barques électriques naviguent sur les eaux paisibles.
En fin d'après-midi, et sur le chemin du retour, un agent de voyage ambulant propose de découvrir une partie de la muraille envahie par la végétation à 2h de Pékin. Voilà une excursion qui se révèle fort intéressante avant de quitter la Chine. Rendez-vous est pris pour demain matin. Nous rentrons finalement vers notre hutong dans lequel nous avons déjà nos habitudes et notre restaurant fétiche.
jeudi 26 juillet 2007
Dans les hutongs de Pékin
Par dorian le jeudi 26 juillet 2007, 23:10 - TDM-Chine
Le dernier tronçon de mon expérience transsibérienne me conduit vers Pékin, la capitale grouillante d'un pays en ébullition. Le trajet dure une trentaine d'heures durant lequel je partage mon compartiment avec 3 irlandaises. Je passe beaucoup de temps avec un espagnol avec qui je sympathise et en trente heures, on a le temps de refaire le monde plusieurs fois. Il fait la douloureuse expérience de perdre l'ensemble de ses papiers : passeport, billets, carte bancaire et argent. Je tente de l'aider en baragouinant quelques mots en chinois. Le responsable du wagon-restaurant lui rapportera sa pochette quelques heures plus tard allégée de l'argent. Un grand "ouf" de soulagement et beaucoup d'ennuis évités.
La suite du voyage est rythmé par le passage de frontière mongol avant de s'arrêter plusieurs heures à la frontière chinoise. Le réseau ferré chinois n'a pas le même écartement que le réseau russo-mongol. Chaque wagon est détaché et soulevé à plusieurs mètres du sol par de puissants vérins. De nombreux chinois s'affairent au changement des boggies. Le train est reconstitué et nous nous arrêtons une petite heure dans la gare frontière.
Nous traversons la Mongolie intérieure qui jouit politiquement d'une certaine autonomie à l'instar du Tibet. Le train fend de vastes steppes vertes avant de s'enfoncer dans une nature beaucoup plus hostile. Une succession de ponts et tunnels précède une nature plus douce aux abords de Pékin.
L'économie en effervescence est visible à tous les coins de rues. Ponts et routes en construction, béton armé des gratte-ciel surplombé d'immenses grues symbolisent l'éveil d'un géant. Dans certains quartiers, l'architecture est démesurée. Des hutongs (signifiant "ruelles" en chinois) disparaissent chaque jour, remplacés par de vilaines tours de verre balayant par la même un petit bout d'âme de Pékin qui s'était forgé au fil des siècles. Ces petites ruelles grouillantes de vie ne correspondent plus aux schémas des hautes sphères chinoises. Le néo-capitaliste chinois en costard-cravate écarte le papy accoudé à son rickshaw, disputant passionnément une partie de dames sur le coin d'une table.
Le parti communiste est le seul parti autorisé dans la "république populaire de Chine". Big brother des temps modernes, il a un oeil sur tout, de la censure dans les médias à l'étude des pensées de Mao dans les écoles, du contrôle de la culture au droit de regard voire d'ingérence dans les sociétés étrangères. Le parti est partout. Quelques exemples parmi tant d'autres : dans les librairies, il est possible de trouver les guides de voyages Lonely Planet pour tous les pays imaginables excepté celui de la Chine. Dans les journaux dont certains sont placardés sous vitrine pour le public, aucune trace de manifestations ou de contestations, sur Internet, certains sites sont inaccessibles, jugés néfastes.
Mais, en entrant dans l'OMC et en s'ouvrant au capitalisme, les prémisses d'un changement, d'une métamorphose voire d'une rupture sont en route, les Mac Donalds et KFC pullulent, le tourisme étranger est en croissance constante, la nébuleuse Internet reste difficile à canaliser et de nombreux jeunes chinois partent étudier à l'étranger découvrant une autre culture et une autre manière de penser.
La Chine prend aux tripes quand on y pose le pied. Je sors de la gare et je rentre dans un autre monde, des sinogrammes lumineux attirent le regard, une chaleur moite et lourde ne décourage pas la multitude de chinois qui déambulent dans les ruelles.
Prononcer quelques mots en chinois ouvrent de nombreuses portes et éveillent les sourires. J'erre dans ces ruelles tortueuses avant de bifurquer vers une artère me conduisant sur une place chargée de symboles, la place Tiananmen, "la porte de la paix céleste". La plus grande place publique au monde est le refuge du mausolée de Mao.
Au nord de la place, se dresse la cité interdite qui fut la résidence des empereurs des dynasties Ming et Qing. L'intérieur est grandiose et vaste, de nombreuses constructions aux toits recourbés s'éparpillent dans cet espace autrefois impénétrable.
Au nord-ouest de la cité, le parc Beihai propose des balades en pédalos sur son lac artificiel ou à pied sur ses rives.
La découverte continue vers le nord dans un quartier de hutongs. Une colonie de rickshaws offre leur service et la balade dans ce moyen de transport traditionnel vaut le coup d'oeil. Nous atterissons à la tour de la cloche abritant une cloche de 63t et la tour du tambour où un mini-concert de percussions est donné.
La balade se termine par une retraite d'une petite heure au Yonghegong, la plus grande lamasserie de Pékin au nord-est de la cité interdite.
Malgré la chaleur moite de Pékin, une multitude de parcs offre une bouffée d'air.
Au sud de la place Tiananmen, le temple du ciel domine le parc Tiantan. Sa forme circulaire symbolise le ciel tandis que la terre est représentée par le mur carré qui l'entoure. A l'instar de la cité interdite, ce parc est un haut lieu touristique de Pékin.
Chine quand tu nous tiens.
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