Lever à 4h45, un quart d'heure pour m'habiller, charger les affaires et mon frère m'accompagne à l'aéroport Roissy - Charles de Gaulle. J'enregistre mes bagages et l'hôtesse me remet la carte d'embarquement. Le premier vol est assez court puisque 45 minutes après avoir quitter Paris, on atterit à London Heathrow. Les mesures de sécurité sont draconiennes et chaque voyageur est fouillé. Une navette m'emmène du terminal 4 vers le terminal 1, lieu de ma correspondance pour Saint-Pétersbourg. Les premiers voyageurs montent dans l'avion et le dépaysement se fait sentir puisque l'essentiel des voyageurs sont russes ou anglo-saxons.
Nous atterissons à 17h00 locale soit 2h de plus qu'en France. L'aéroport est très compact en rapport des aéroports de Paris et Londres. Dès notre descente de l'avion, Les autorités demandent à chaque voyageur non-russe de remplir une formulaire d'immigration et de se présenter devant un agent douanier muni de ce document et de son passeport. L'agent ausculte le visa (obtenu en France, impossible de se présenter ici sans visa sous peine d'être refoulé) puis me rend mon passeport tamponné, je le gratifie d'un "spassiba" et d'un grand sourire et je file récupérer mon sac dans le hall suivant. Avant de quitter l'aéroport, je retire quelques roubles pour payer la marchroutka qui me déposera au centre-ville à 14km d'ici. Les marchroutki, sorte de minibus, sont des concurrents des bus "normaux" et sont les moyens les plus économiques pour rejoindre Saint-Pétersbourg. La communication avec le chauffeur se fait par mimes car mon russe se limite à "bonjour", "au revoir" et "merci". Je lui indique sur la carte où je souhaite descendre et il acquiesce de la tête, je lui montre un billet de 1000 roubles et il me fait les gros yeux en m'indiquant sur une pancarte, le prix de la course fixé à 15 roubles.
Sur le trajet je fais la connaissance d'un italien visiblement satisfait de ne s'être pas fait roulé par les chauffeurs de taxi puisqu'il lui demandait une somme 100 fois plus importante pour une course identique ! Un rien, 50€ au lieu de 0,5€ ! Arrivé à bon port, je pars à la recherche de ma famille d'accueil. L'adresse est griffonée en français sur un bout de papier tandis que tous les panneaux signalétiques sont en cyrillique, il faut faire une petite gymnastique de conversion alphabétique. Certaines lettres sont identiques à l'alphabet roman mais se prononce différemment, c'est ainsi que leur C se prononce S, leur H se prononce N, leur P se prononce R sans compter les nouvelles lettres, il y en a une qui se prononce "chtch"...
Je dépose mon sac dans la chambre et pars à la découverte de la ville. Je longe les canaux sans itinéraire précis, mes yeux sautent d'une façade à l'autre. Tantôt ocres, tantôt banches, les façades sont massives, imposantes à l'image de l'empire russe. Les rues de Saint-Pétersbourg font penser à ces villes riche d'histoire, on tourne la tête à un carrefour et un monument nous fait face. Je me laisse emporter par ce spectacle architectural sans chercher à savoir comment s'appelle telle basilique ou tel édifice. Ce n'est qu'en rentrant que je reconstitue mon parcours : la perspective Nevski, la cathédrale Notre-Dame-de-Kazan, l'église du Saint-Sauveur-sur-le-sang-versé, les jardins Mikhaïlovsky, le musée russe et pour finir, le somptueux Ermitage.

IMG_0399.JPG
IMG_0401.JPG
IMG_0409.JPG
IMG_0411.JPG
IMG_0418.JPG
En fin de soirée, je retourne vers l'église du Saint-Sauveur-sur-le-sang-versé qui est ouverte jusqu'à 23h. Pour décrire ses décorations intérieures, voici la recette : prenez les meilleurs artistes russes (atelier des frères Frolov), offrez-leur des tonnes de petits cailloux multicolores, enfermez les pendant 12 ans et vous obtenez 7000m² de mosaïques illustrant des épisodes du Nouveau Testament. Pas un seul mètre carré n'a été oublié, une véritable merveille, même pour les non-croyants.

IMG_0423.JPG
IMG_0428.JPG