Premiers pas au pays des cimes
Par dorian le vendredi 31 août 2007, 13:37 - TDM-Népal - Lien permanent
Namasté
"Welcome to Nepal" me lance l'officier népalais en me tendant mon passeport. Il vient d'apposer le précieux sésame qui m'ouvre les portes de ce pays paradisiaque pour les activités nature. Je compte dégourdir mes jambes sur quelques sentiers dans les contreforts de l'Himalaya. Le pays a la particularité d'abriter une partie de l'Himalaya au nord, (la plus haute chaine de montagnes au monde parmi lesquels 8 des 14 sommets de plus de 8000m dont le légendaire Everest gravit pour la première fois en 1953 par Sir Edmund Hillary et le sherpa Tenzing Norgay) et des paysages de jungle dans le sud.
En sortant de l'aéroport je fais affaire avec l'office de tourisme qui pour 10$ m'assure transport jusqu'au centre ville et nuit à l'hôtel.
En ce début de mois de septembre, la mousson frappe encore le pays et les alentours de la capitale sont verdoyants. La capitale est sans commune mesure avec celle de son voisin chinois. De vieux tacots bringuebalants déambulent sur les routes imparfaites. Les habitations mal ajustées et les souriants népalais campent le décor de Kathmandou. Je réside dans le quartier du Thamel qui est l'équivalent de la Khao San Road de Bangkok. Toutes les facilités pour le routard se concentrent dans ce quartier : restaurants, guesthouses, agences de voyage, librairies à forte connotation "montagneuse", vendeurs d'artisanat local et de vêtements de trekking. Avec tous les à-côté inhérents à la présence de touristes étrangers. Revendeurs de marijuana cotoient enfants-mendiants et rabatteurs. Le plaisir d'être népalais pour une quinzaine de jours ne fait pas oublier la détresse d'un pays qui compte parmi les plus pauvres du monde.
Je fais la connaissance d'un italien avec qui nous entreprenons la visite de la ville, traversons le marché et nous arrêtons dans la zone sacrée et colorée de Durbar Square.
Nous marchons 1h pour rejoindre Patan, un superbe assemblage de temples hindouistes. L'accès aux temples est interdit aux non-adeptes et de l'extérieur, nous observons les cérémonies religieuses. Les temples sont superbement sculptés. Je découvre les traditions de cette religion, je me familiarise avec ses préceptes et ses règles.
Les hindous arborent le tika, le troisième oeil dessiné sur leur front, celui qui voit tout. Nous nous imprégnons de cette aura religieuse avant de regagner notre quartier animé.
A l'est du quartier du Thamel, l'un des temples bouddhistes les plus fréquentés de Kathmandou se nomme Swayambhunath, pas facile à placer dans une conversation sans écorcher une syllabe. Bâti sur une colline, un intrigant stupa occupe la position centrale du complexe religieux. Sur ses abords, fidèles et touristes s'accoudent pour contempler les habitations destructurées de la capitale.
De l'autre côté de la cité, c'est à la religion hindoue qu'est dédié le temple de Pashupatinah, le seigneur des animaux. En contrebas du temple coule le Bagmati, rivière sacrée et théatre de mon premier véritable choc culturel. Depuis l'autre rive, j'assiste aux rites crématoires. Des morceaux de bois sont empilés sur une dalle de pierre, le corps du défunt drapé d'un voile orange gît sur ce lit de bois. La tradition veut que le fils fasse trois fois le tour du corps avant d'enfoncer un torche enflammée dans la bouche du défunt. Un dernier tour en guise d'adieu et la purification peut opérer. Plusieurs bûchers occupent la rive. Les larmes d'un des gosses qui respectera le rite jusqu'au bout déchirent le silence ambiant. Trop difficile à supporter émotionnellement, je préfère m'éloigner. Les rives du Bagmati abordent la mort sous un angle différent, sans commune mesure avec notre culture et je crois qu'il faut un peu de temps avant de digérer ce type d'expérience. Même si tout le monde sait comme le disait Pagnol :"la vie, c'est une belle histoire qui finit mal."
Je m'aère l'esprit en marchant vers l'un des plus grands stupas du monde, celui de Bodhnath. Tandis qu'une procession de fidèles circule dans le sens horaire autour du stupa, un vent d'énergie positive me réconforte. Les drapeaux multicolores bouddhistes s'agitent. Après la scène douloureuse des crémations, je sens le besoin de me mêler à cette foule et de retrouver un peu de paix intérieure.
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