Il s'avère difficile de faire un choix entre les décors attirant de la route littorale et les courbes voluptueuses du ruban bitumeux qui ouvre la voie des montagnes du centre de l'île. Au hasard d'un virage, nous bifurquons sur la gauche et replongeons pour une journée dans les Alpes néo-zélandaises. Un agrégat de maisons de bois délimitent le village d'Arthur's Pass. Une maigre poignée de touristes y convergent, la plupart tentés par l'ascension de l'Avalanche peak de 1000 mètres notre ainé.
Au matin suivant, Nous attaquons son ascension. Certains passages se rapprochent plus de l'escalade que de la marche loisir et réclament la plus grande prudence. La montée semble interminable. Les mollets brûlent et l'eau fuit par nos pores pour rafraîchir la machine. Nos yeux se lèvent, scrutent le terrain et espèrent un peu de plat au bout du chemin visible. Mais au détour du virage, la nature nous rit au nez et se décompose en une pente encore plus difficile. La montée se prolonge, encore et encore. La continuité de la forêt se termine alors brusquement et une colline pelée, incrustée de ronds de neige, s'élève au-dessus des nuages. Le poing levé, nous savourons les derniers mètres d'ascension. La nature, après avoir été si éprouvante nous réconforte de cette vue panoramique.
Une langue de nuage dévore la vallée, la neige adoucit les lignes brutes des montagnes et une famille de kéas fètent notre arrivée.
Certains paysages se cueillent au prix de nombreuses courbatures et d'efforts répétés. Un scénario lancinant pour masochistes qui présente toutefois une happy end : une exaltation indicible quand on est perché sur la cime.

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