entourés par les requins-taureaux
Par dorian le mardi 29 juillet 2008, 15:09 - TDM2-Afrique du sud - Lien permanent
On pensait que nos émotions sous-marines étaient usées, qu'on avait tout vécu lors de notre séjour à Sodwana Bay quelques jours plus tôt. On croyait qu'il était nécessaire de changer d'air et de décor avant de remettre la tête sous l'eau. Vivre un peu sur ses souvenirs et s'émerveiller devant de nouveaux horizons, délaisser le bleu de l'océan pour la roche des montagnes ou l'ocre de la savane. On se trompait.
Ca se passe à Umkomass. Au large de ce village tournée vers l'activité sous-marine, le récif d'Aliwal shoal. Premier rendez-vous à « cathedral », une grotte dont le plafond s'est effondré ouvrant un puits de lumière naturel. Un cône azur qui éclaire la plus belle séquence sous-marine qui m'aie été donné de voir. Les genoux posés sur le fond sablonneux, les coudes appuyés sur une roche. 25 mètres de profondeur, le temps n'a plus d'importance tant l'instant est insondable. Des ombres tournoient devant une aquarelle aux teintes marines. Des silhouettes familières si détestables et si captivantes. Le danger devient soudainement anodin. Certaines silhouettes se rapprochent, exhibant leurs yeux de prédateur et leurs dents mal ajustés.
Face à face avec un requin-taureau.
Ses compères continuent à tournoyer, virevolter. 50, 80 ou 100, le nombre importe guère. Le bruit de mon détendeur entrecoupe le monde du silence et le glissement furtif de ces somptueuses créatures. Je plane, narcosé, drogué, enivré par ce paradis fugace. Il faut pourtant se décoller de cette pierre et remonter lentement le long du récif. Mes yeux ne veulent plus se détourner. L'esprit flotte toujours devant la grotte pour poursuivre le rêve. Je repasse en boucle la courte vidéo volée au monde aquatique et je me replonge dans le tableau de « cathedral ». Je frissonne encore... J'ai tellement envie d'y retourner...
On remet la tête sous l'eau pour une plongée moins féroce et plus colorée. L'esprit toujours cramponné aux habitants de « cathedral ».
Pour cesser d'associer la côte est sud-africaine avec le récif corallien, nous nous immergeons sur l'épave du Produce. Tôles éventrées et tubes concrétionnés définissent les contours de cet ancien navire qui gît à trente mètres sous l'eau. Une belle épave où les autochtones se nomment Brindle bass, une mérou qui peut dépasser les 400 kilos. Dans les recoins sombres des superstructures, nous observons quelques spécimens immobiles. On s'approche un peu trop près et la masse imposante se met en mouvement. Communion intime avec l'environnement merveilleux d'Aliwal Shoal. Et pour ceux qui n'ont pas encore été tentés ou convaincus par l'univers sous-marin, une dernière série de clichés pour accompagner ces mots.
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