Les pentes abruptes du mont Batur nous repoussent vers l'est de l'île. Notre chemin s'arrête lorsque l'océan commence, quelque part non loin d'Amen, dans le petit hameau de Jemeluk. L'essor touristique a percé la tranquillité des villages de pêcheurs qui se succèdent le long de cette côte. La faute à un navire : le Liberty qui s'est échoué à moins de 50m de la plage de galets de Tulamben. Un récif artificiel que faune et flore coralliennes ont très vite épousé pour un résultat époustouflant. Gorgones rouges et coraux de feux dansent fièrement sur les débris métalliques informes. Tantôt arbre de Noël enguirlandé et tantôt amas de vestiges ferreux brillant de vie. Quelques coups de palmes plus loin, une lumière diffuse se projette par les trous béants du navire. Nous nageons dans ce qui fut autrefois le pont inférieur. Nos yeux écarquillés captent chaque soupçon de vie. Navigation incessante entre la grandeur imposante de tôles éventrées d'une épave et les détails minutieux et délicats de la vie du récif.
Mon émerveillement sous-marin est tel que je réussis à convaincre la majorité de ma famille à rester un jour de plus et faire un plongeon dans le grand bleu. Initiation à la plongée en bouteille dans la piscine de l'hôtel puis départ pour l'épave. La plupart éprouve la crainte de l'inconnu mêlée à une envie féroce de nager avec les habitants du monde du silence. Chacun gardera un souvenir indélébile de ce qui est leur baptême de plongée. Et même pour ceux qui n'en sont pas à leur première baignade en bouteilles, l'enthousiasme est le même. Maravilloso ! Increible ! Seront les 2 premiers mots qui sortiront de la bouche de mon binôme espagnol sitôt la tête hors de l'eau.
Keyword - émotions -
mardi 19 août 2008
l'époustouflante épave du liberty
Par dorian le mardi 19 août 2008, 17:51 - TDM2-Indonesie
samedi 16 août 2008
Rizières, temples et cocotiers
Par dorian le samedi 16 août 2008, 21:22 - TDM2-Indonesie
Nous quittons notre vie dorée au bord de la plage pour assister à un spectacle traditionnel balinais « la danse de barong ». Une représentation théâtrale qui dépeint la lutte du bien contre le mal, Barong contre Rangda. Un déballage de costumes à paillettes, de monstres fabuleux et d'acteurs convaincants sous fond de croyances ancestrales ; le tout envoûté par une musique légère. En fin de journée, nous rejoignons le temple de Tanah Lot construit à flan de falaises. Un coucher de soleil qu'on voit habituellement sur les cartes postales des boutiques de souvenirs. Le ciel se couvre de teintes de braise et le temple ressort en ombre chinoise. Les appareils photos crépitent tandis que la nuit referme le spectacle. Sur le chemin du retour, une énorme chauve-souris se repose à côté d'un stand de souvenirs lorsque un autre touriste vient observer l'étrange animal. Nos yeux se croisent, un regard clair et profond qui me semble familier. Mon attention se concentre tout à coup exclusivement sur cet inconnu. Un crâne rasé, un accent américain, un look de surfeur. J'y suis. Mon esprit se décante. A moins d'un mètre, séparé par un curieux animal, en toute simplicité, il s'agit de Kelly Slater, légende vivante du surf moderne et octuple champion du monde. Jo ira lui serrer la main en demandant confirmation. La coupe du monde de surf se déroulait à Bali, 15 jours auparavant ce qui explique sa présence. 2 jours après avoir débuté le surf, on rencontre la plus grande star de ce sport. Inoubliable ! Le destin peut-être...
Chargés d'émotions, on se dirige vers Ubud au centre de Bali. On va traquer les chauve-souris au cas où la légende du surf réapparaitrait.
A côté de ses plages paradisiaques, Bali abrite une végétation luxuriante. La relaxante ville d'Ubud est un bon pied à terre pour partir à sa rencontre. Des bananiers éparpillés se détachent des rizières en terrasse où un système ingénieux d'irrigation garde chaque parcelle sous une nappe d'eau chatoyante. Des cocotiers bordent le sentier et brossent les paysages d'une teinte exotique.
Au cœur de la ville, nous rendons visite aux singes de la forêt éponyme. Tantôt joueurs, tantôt espiègles, tantôt agressifs, ils ont fait de cette forêt leur territoire. Dès l'entrée franchie, ça grouille de ces petits êtres aussi agiles sur 2 pattes que sur 4. Ils viennent chercher une banane dans la main d'un touriste avant de grimper à un arbre pour protéger le maigre butin amassé.
Les activités et sites à voir ne manquent pas aux alentours d'Ubud, nous enchaînons une série de temples et édifices religieux. Délaissés ou encore fortement pieux, tous ces lieux sont les témoignages de l'architecture, du style et du mode de vie balinais. Une île indonésienne particulière car en plus d'être la plus touristique, elle est la seule à être majoritairement hindouiste.
Nous passons d'un temple à l'autre dont les noms alambiqués ont été raturés dans ma mémoire par trop d'informations visuelles, sonores et spirituelles que mes sens ont reçus. L'architecture de ces constructions restera malgré tout imprimée dans nos esprits et nos cartes mémoires comme souvenir d'un itinéraire heureux au cœur de Bali.
Notre tournée des temples s'achève sur une montagne mythique vénérée par les balinais, le mont Batur. Car l'aura et la ferveur religieuse ne meurt pas lorsque les portes des temples se ferment.
mardi 5 août 2008
Avec les grands requins blancs...
Par dorian le mardi 5 août 2008, 17:51 - TDM2-Afrique du sud
L'ambiance oppressante des « Dents de la mer » plane au-dessus de nos têtes. L'activité de la journée nous emmène à la découverte des grands requins blancs. En dépit de son côté ultra-touristique et la sensation d'être compressé dans une cage pour rentabiliser au maximum l'excursion, la rencontre avec un grand requin blanc reste unique et cristallise une pléiade d'émotions : du trac à la peur, du respect à l'admiration. Des mâchoires surpuissantes, plusieurs rangées de dents taillées en triangle, un odorat fortement développé pour repérer quelques micro-gouttes de sang dans plusieurs mètres cubes d'eau. Bien qu'il soit un terrible prédateur, le danger qu'il représente pour l'homme a été stigmatisé de manière bien trop profonde. Certes le danger existe, mais le nombre de morts dus à l'attaque de grands requins blancs ne dépassent pas les 10 personnes chaque année – on n'est bien loin des centaines de personnes qui s'électrocutent chaque année avec un grille-pain qui fonctionne mal.
L'excursion est bien rodée. Briefing des participants sur la pelouse du centre puis départ en bateau jusqu'à la zone de plongée. L'équipage s'affaire à harnacher la cage à la coque du bateau. Dernières consignes de sécurité et la première fournée de 6 plongeurs descend dans la cage. L'instruction principale est simple voire puérilement logique : Ne pas sortir main ou pied en dehors de la cage et ce, sous aucun prétexte. Ça sent le thon à l'arrière du bateau... Un membre d'équipage jette une tête de poisson accroché à un filin par dessus bord et la première créature arrive - la bande-son des « Dents de la mer » poursuit sa mélodie hachée en filigrane musical. Une nage paisible et massive avant de bondir hors de l'eau pour se saisir de l'appât. Une attaque fulgurante. La gueule entrouverte laisse miroiter sa parfaite dentition. Les plongeurs sont aux premières loges. Je m'agite sur le pont du bateau. C'est mon tour. J'enfile la ceinture de plomb et me glisse dans la cage. La musique lancinante traverse toujours mon esprit. Du petit coin de ma cage, l'instant est grandiose. Plusieurs requins circulent devant nous et rôdent autour de l'appât. Un autre attaque la mousse de protection de la cage.
Chaque plongeur fera 2 passages avant de faire un détour vers une colonie de phoques qui se tortillent sur petite île. Une nourriture de prédilection pour les grands requins blancs. Nous quittons ce lieu pour rentrer au port et retrouver notre terre ferme o combien accueillante.
« billets précédents - page 4 de 12 - billets suivants »
Derniers commentaires
par Ana et Nico
Plongée sur l'épave du Rainbow...
par les cailloux
sur les eaux du lac Atitlan
par alaindyvonne
sur les eaux du lac Atitlan
par dorian
la rivière de lave du volcan...
par dorian
un cité maya dans un écrin de...