paroles du bout du monde

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mercredi 29 octobre 2008

plaisir pédestre sur le Kalalau trail


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Je quitte la cohue d'Honolulu pour Lihue, ville principale de l'île de Kauai que les locaux et les agences de tourisme surnomment communément l'île jardin. A la sortie de l'aéroport, je tends mon pouce pour solliciter une âme charitable à s'arrêter. Je parcours en stop les 50 miles qui me sépare de Kee beach au nord. Impossible d'aller plus loin en voiture, le ruban d'asphalte s'évanouit au pied des falaises Na Pali ; les prochains versants et criques, c'est à la force des mollets qu'il faut les explorer. Le dernier hôte qui m'a gentiment pris à l'arrière de son pick-up me prodigue quelques conseils sur la randonnée tandis que je sangle mon sac-à-dos.
L'après-midi est bien avancée et je ne me rendrai qu'au premier campement, la plage d'Hanakapiai, à un peu plus d'une heure du début du sentier. Le lieu, discret et apaisant, ferait pâlir les campings du sud de la France. Je pose ma tente au bord de la rivière et au bord de la plage en même temps. Un luxe que je déguste assis sur un rocher, les yeux noyés dans l'océan. Un coucher de soleil savoureux entrecroisé de grondement océanique et de glissement réconfortant d'eau douce. Le nom de cette plage vient d'une cascade en amont de la rivière. Un chemin étroit me conduit à cette colonne d'eau, un spectacle privé que je vis intensément.

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Je démonte ma tente avec hâte. Je remets mon sac sur le dos et foule le sentier de terre rouge qui serpente vers les hauteurs. La plage d'Hanakapiai se dessine en contrebas et les falaises bâties dans la roche volcanique tissent le spectacle de mes prochaines heures de marche. Une randonnée exigeante où les portions de plat sont inexistantes pour laisser le champ libre à des montées harassantes et des descentes vertigineuses et glissantes. Accrochés à cette nature sauvage, mes pas évoluent prudemment à flanc de falaises tandis qu'une mâchoire d'écume rugit à ses pieds. Plus j'avance et plus les anses et promontoires semble s'enchaîner sans fin.
Une langue de sable se dresse timidement au loin, c'est la plage de Kalalau, point final de la randonnée. Mais, alors que je franchis un dernier monticule de terre pourpre, je ne peux aller plus loin. Je pose mon sac ; la beauté des arêtes volcaniques drapées sur la falaise me donne des ailes. Un déluge de couleurs caressées par le soleil couchant. Une couverture verte coiffe la roche noire qui domine les environs. La terre rouge qui porte mes pas meurt sur une plage de galets mouillée par une eau bleu azur parsemée de rouleaux à la robe lactée. Le tapis de sable ocre au bout du chemin m'attend. La fatigue s'est volatilisée tandis que je reprends ma marche sur cette terre bénie. Je délace mes chaussures et termine les derniers mètres en glissant pieds nus sur ce sable humide.

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Pendant trois jours, je vis dans ce paradis accompagné d'une dizaine de chanceux à peine. Un soir, l'envie de dormir dans la grotte est trop tentante et je délaisse ma tente pour une nuit encore plus près de la nature. Au matin, je scrute la plage des yeux, ma tente a disparu ! Les vagues nocturnes d'une intensité incroyable ont outrepassé la dune et balayé mon abri en toile qui a fini son voyage au pied de la falaise. Désensabler la tente, la rincer et la faire sécher occupent ma matinée. Mes pieds creusent des sillons dans le sol pour retrouver les piquets. Les dégâts sont mineurs avec un guide de voyage gorgé d'eau et un lecteur MP3 HS. Ces péripéties ne font pas vaciller le bonheur d'être là. Mais chaque instant de joie aussi intense et profond soit-il s'effondre en une fin plus ou moins douloureuse et détestable. Au matin du quatrième jour, je rempile mes affaires et repars. 6 heures de marche exigeante ou je déroule le scénario en sens inverse. En sortant du sentier, j'aperçois d'autres randonneurs qui ont goûté aux mêmes émotions au milieu des falaises Na Pali. On discute à en oublier l'heure. Le crépuscule arrive plus vite que prévu et sans logement pour la nuit je me cale sous une table dans un parc public. Une nuit sans étoile mais constellée de passages colorés du merveilleux Kalalau trail.

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vendredi 24 octobre 2008

Aloha depuis Hawaï


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Visiter Hawaï, c'est un peu un rêve qui se réalise. Cet archipel du Pacifique évoque tant de choses qui ont marqué mon subconscient qu'y aller sonnait comme une évidence. Surfer, marcher sur les plages désertes des îles du Pacifique ou m'émerveiller devant un volcan sont des activités auxquelles je n'avais jamais goûté avant ce long voyage et pour lesquelles une attirance certaine a émergé. Préméditation, désir subconscient ou dessein inavoué, Hawaï regroupe tout ça et même un peu plus.
A l'aéroport d'Honolulu, j'attends de longues minutes devant le tapis tournant en quête de mon sac-à-dos qui ne viendra pas. Il est resté aux Fidji où j'étais en transit pendant plusieurs heures. Rien de bien grave, je le retrouverai 2 jours plus tard en parfait état. Je passe la douane et sort dans le hall d'accueil. J'aperçois immédiatement mon pote thaïlandais, Cho, qui s'est installé ici depuis 5 ans et que je n'ai pas vu depuis. On tente de résumer le temps passé en quelques phrases et on part construire de nouveaux souvenirs en visitant la côte est de l'île Oahu. La route longe le littoral découpé où des parkings aménagés permettent une halte pour apprécier la vue. De magnifiques croissants de sable adoucissent les contours hachés de la côte. Parmi les découvertes de l'île, nous nous arrêtons sur deux des plus belles plages de cette île : Lanikai et Kailua.

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Le lendemain, la semaine de travail reprend pour Cho et je vais goûter un savoureux cocktail fait de découvertes en solitaire pendant la journée et de visites guidées en fin d'après-midi et en soirée. Je me rends sur la plage mythique de Waïkiki où une ribambelle de vacanciers contemplent les surfeurs qui glissent sur les longues vagues qui déferlent. Waïkiki ne se résume pas à une simple bande de sable où chacun défend chèrement son mètre carré de serviette, il s'agit d'un quartier d'Honolulu qui concentre la majeure partie de la vie touristique. Restaurants, hôtels, magasins de souvenirs et surf shops se succèdent dans un ordre chaotique. Une promenade piétonne longe le littoral et passe à côté de la statue de Duke Kahanamoku, légende locale qui fut champion olympique de natation au début du siècle avant de parcourir le monde pour faire connaître le surf à l'occident. Je loue une planche de surf pour continuer ma lente progression débutée à Bali. Tout comme sur la plage, ça se bouscule dans les remous pour prendre la bonne vague.

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Le système de bus est bien pratique puisqu'avec 2$, on peut se rendre où on veut sur l'île. Je pars vers Sunset beach, une plage située sur North Shore à 2h d'Honolulu, qui voit chaque année une manche de la coupe du monde de surf. Pour être plus précis, le lieu s'appelle Banzaï Pipeline et se dresse au milieu de Sunset beach. Lorsque l'hiver arrive, c'est ici que l'amplitude des vagues est la plus importante. Des rouleaux monstrueux que prennent d'intrépides surfeurs. Je reste sagement assis sur la plage conscient que je suis encore loin du niveau. Et quand vient le soir, je retrouve mon pote avec le même plaisir, il me mène dans de petits restaurants loin des foules et on partage quelques bons moments de vie et des rires mémorables. Cette semaine est passé bien trop vite que je pars déjà pour une autre île, Kauai où j'ai rendez-vous avec un trek de légende, le Kalalau trail. Et pour Cho, on se retrouvera sur Big Island qu'on visitera ensemble.

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dimanche 12 octobre 2008

Les eaux claires du trou bleu de Matevulu

Pour entrecouper les plongées tridimensionnelles sur l'épave du SS Coolidge, Sacha, Jim et moi partons pour le trou bleu de Matevulu à environ 45 minutes de route de Luganville. Au milieu de la forêt, nous arrivons à ce lac d'un bleu intense. De nombreux gamins s'amusent à sauter des branches et je m'empresse de les imiter. Sans que cette étendue d'eau soit d'une beauté indélébile (on devient difficile après les plongées exceptionnelles sur le Coolidge), elle vaut néanmoins le détour.

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Et quand vient l'heure du dîner, pour nous remettre de nos émotions et récupérer des protéines animales, que dites-vous d'un civet de chauve-souris ? Un régal !

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