paroles du bout du monde

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mardi 19 juin 2007

Emotions sur la place rouge

Quatrième et dernier jour dans la capitale russe. Ce soir, c'est le grand départ en transsibérien vers la Sibérie et le lac Baïkal, 4 jours de train jusqu'à Irkoutsk. WAAAAAAAAAHHHHHHHH !!!! Vivement ce soir !
En attendant, voici mes péripéties dans Moscou :

Samedi 16 juin
Arrivée ponctuelle du train de nuit en provenance de Saint-Pétersbourg à la gare de Leningrasky au nord-est de Moscou. La bouche de métro se trouve à quelques mètres de la gare. Le métro de Moscou a la particularité de disposer d'une ligne qui forme une boucle, une sorte de périph' souterrain. A la différence du métro parisien, ici, tous les murs sont recouverts de marbre ; une sorte de salle de bain géante pour hôtel luxueux (sans eau).

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Je sors à la station Kievskaya avant de me rendre dans ma famille d'accueil. Je galère pas mal avant de trouver la bonne entrée et ne doit mon salut qu'à l'aide d'une sympathique russe qui me conduit à bon port. En fait, les adresses sont différentes des notres. Un chiffre indique le numéro du bloc, un autre celui de l'entrée et un dernier le numéro de l'appartement. Je suis accueillie par Marianne, très gentille et très souriante et en plus elle parle français. Elle me donne quelques tuyaux pour me rendre au Kremlin, coeur de Moscou et centre névralgique de la Russie.
En bateau, en tramway, en bus ou en métro, c'est finalement à pied que je pars à la découverte de la ville. Je passe par la rue piétonne Arbat, rue animée qui regorge de portraitistes talentueux, vendeurs de souvenirs, troubadours éclectiques et hommes-sandwich, véritable publicité ambulante qui vous invite à vous rendre à un restaurant. Rien de tel pour commencer la journée que d'errer dans une rue aussi vivante !
A quelques centaines de mètres de la fin de la rue, j'aperçois la muraille rouge du Kremlin. Cette forteresse, symbole de l'empire russe, a toujours résisté à l'envahisseur, il n'y eut que Napoléon qui réussit à l'ébrécher avant de battre en retraite en 1812 puis les bolcheviks qui la prirent d'assault en novembre 1917. Une file de touristes détenant le précieux sésame pour la visiter s'étend devant les tourniquets. Chaque individu doit montrer patte blanche avant de rentrer, puisque tout sac supérieur à une certaine taille est refoulé et que le passage sous un détecteur de métaux est obligatoire.

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Je garde pour demain la visite de ces lieux et préfère me rendre sur la place rouge au détour de l'angle nord de la forteresse. La sensation est très forte quand je foule son pavé. Manifestations, révoltes, célébrations ou châtiments publics, cette place est le témoignage de tous les extrèmes. Je suis un parmi tant d'autres et conscient que des millions d'autres nous ont précédés et pas toujours dans le même état d'esprit. Les appareils photo numériques ont remplacé les armes. Au bout de la place, il y a la splendide et multicolore cathédrale Basile le bienheureux. Un éclair de plus dans ce moment magique que je suis en train de vivre.

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Je continue ma route en longeant la ceinture du Kremlin puis traverse la Moskova et me dirige vers la cathédrale du Christ-Sauveur, un autre joyau moscovite. Je m'assois sur un banc pour me détendre de cette journée bien remplie.

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Dimanche 17 juin
La visite du Kremlin rythme ma journée. L'entrée se situe sous la tour Koutafia, des détecteurs de métaux scrutent chaque visiteur et les agents russes n'ont pas le sourire des grands jours. Libéré des contraintes de sécurité, un chemin pavé me sépare de l'intérieur de l'enceinte. Je passe sous un porche et entre au Kremlin. Les bâtiments officiels sur les côtés gauche et droit sont gardés par la police russe. Tacitement, tout le monde continue dans le prolongement de la route pavée. J'ai l'impression de rentrer dans un temple, dans un lieu interdit ou réservé à une élite. Cette impression doit être partagée par les autres visiteurs qui chuchotent pour se parler. La route tourne sur la droite encerclant une zone pavée qui débouche sur la place Sobornaya encerclée par les différentes attractions, le clocher d'Ivan le Grand dont le dome doré est visible à des kilomètres à la ronde, le palais des patriarches, la cathédrale de l'Assomption renfermant les sépulutres de la plupart des patriarches qui dirigèrent l'église orthodoxe du XIV au XVIIe siècle, la cathédrale de l'Archange où repose Ivan le terrible et la cathédrale de l'Annonciation.

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Un condensé d'architecture, de culture et d'histoire russe, les guides sont intarissables que ce soit en russe, en anglais en italien ou en allemand (pas vu en français).
Derrière le clocher d'Ivan le terrible, est entreposé la cloche-reine, la plus grosse cloche du monde qui n'a jamais sonné et non loin de là le canon-roi aux mensurations impressionnantes qui lui non plus n'a jamais servi.

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La route forme une arche autour de ces monuments et redescend sur une autre entrée du Kremlin, interdite aux badauds cette fois. Juste avant la sortie, le palais des armures qui contient de nombreux trésors amassés par l'état et l'église au cours des siècles. Le fonds de diamants juxtapose ce palais et expose les bijoux et joyaux portés par les tsars et les tsarines.
Et au milieu de toutes ces merveilles, je n'ai pas vu Poutine, pourtant le G8 est terminé ! Quoique j'ai vu son sosie devant l'entrée de la place rouge, J'ai même vu Lénine qui faisait des mots croisés...

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Lundi 18 juin
Journée reposante dans Moscou où j'ai usé mes semelles dans des quartiers plus reculés.

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Et j'ai été étonné par le nombre de 4x4 qui circulent en ville, sans compter les grosses berlines allemandes, moi qui pensait que les 4x4 étaient faits pour les terrains accidentés. A l'ère où la préservation de la planète est un enjeu majeur, assister à ce genre de spectacle est indécent. Certaines mentalités sont à changer, c'est quand qu'on verra les hommes d'affaire et chefs d'entreprise se déplacer en Twingo ? Pour paraphraser une chanson, "je préfère être pauvre avec mon âme que riche avec la leur..." A bon entendeur...
Je vous envoie cette photo, symbole suprème de ce que je raconte.

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mardi 12 juin 2007

Dans les rues de Saint-Pétersbourg

Lever à 4h45, un quart d'heure pour m'habiller, charger les affaires et mon frère m'accompagne à l'aéroport Roissy - Charles de Gaulle. J'enregistre mes bagages et l'hôtesse me remet la carte d'embarquement. Le premier vol est assez court puisque 45 minutes après avoir quitter Paris, on atterit à London Heathrow. Les mesures de sécurité sont draconiennes et chaque voyageur est fouillé. Une navette m'emmène du terminal 4 vers le terminal 1, lieu de ma correspondance pour Saint-Pétersbourg. Les premiers voyageurs montent dans l'avion et le dépaysement se fait sentir puisque l'essentiel des voyageurs sont russes ou anglo-saxons.
Nous atterissons à 17h00 locale soit 2h de plus qu'en France. L'aéroport est très compact en rapport des aéroports de Paris et Londres. Dès notre descente de l'avion, Les autorités demandent à chaque voyageur non-russe de remplir une formulaire d'immigration et de se présenter devant un agent douanier muni de ce document et de son passeport. L'agent ausculte le visa (obtenu en France, impossible de se présenter ici sans visa sous peine d'être refoulé) puis me rend mon passeport tamponné, je le gratifie d'un "spassiba" et d'un grand sourire et je file récupérer mon sac dans le hall suivant. Avant de quitter l'aéroport, je retire quelques roubles pour payer la marchroutka qui me déposera au centre-ville à 14km d'ici. Les marchroutki, sorte de minibus, sont des concurrents des bus "normaux" et sont les moyens les plus économiques pour rejoindre Saint-Pétersbourg. La communication avec le chauffeur se fait par mimes car mon russe se limite à "bonjour", "au revoir" et "merci". Je lui indique sur la carte où je souhaite descendre et il acquiesce de la tête, je lui montre un billet de 1000 roubles et il me fait les gros yeux en m'indiquant sur une pancarte, le prix de la course fixé à 15 roubles.
Sur le trajet je fais la connaissance d'un italien visiblement satisfait de ne s'être pas fait roulé par les chauffeurs de taxi puisqu'il lui demandait une somme 100 fois plus importante pour une course identique ! Un rien, 50€ au lieu de 0,5€ ! Arrivé à bon port, je pars à la recherche de ma famille d'accueil. L'adresse est griffonée en français sur un bout de papier tandis que tous les panneaux signalétiques sont en cyrillique, il faut faire une petite gymnastique de conversion alphabétique. Certaines lettres sont identiques à l'alphabet roman mais se prononce différemment, c'est ainsi que leur C se prononce S, leur H se prononce N, leur P se prononce R sans compter les nouvelles lettres, il y en a une qui se prononce "chtch"...
Je dépose mon sac dans la chambre et pars à la découverte de la ville. Je longe les canaux sans itinéraire précis, mes yeux sautent d'une façade à l'autre. Tantôt ocres, tantôt banches, les façades sont massives, imposantes à l'image de l'empire russe. Les rues de Saint-Pétersbourg font penser à ces villes riche d'histoire, on tourne la tête à un carrefour et un monument nous fait face. Je me laisse emporter par ce spectacle architectural sans chercher à savoir comment s'appelle telle basilique ou tel édifice. Ce n'est qu'en rentrant que je reconstitue mon parcours : la perspective Nevski, la cathédrale Notre-Dame-de-Kazan, l'église du Saint-Sauveur-sur-le-sang-versé, les jardins Mikhaïlovsky, le musée russe et pour finir, le somptueux Ermitage.

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En fin de soirée, je retourne vers l'église du Saint-Sauveur-sur-le-sang-versé qui est ouverte jusqu'à 23h. Pour décrire ses décorations intérieures, voici la recette : prenez les meilleurs artistes russes (atelier des frères Frolov), offrez-leur des tonnes de petits cailloux multicolores, enfermez les pendant 12 ans et vous obtenez 7000m² de mosaïques illustrant des épisodes du Nouveau Testament. Pas un seul mètre carré n'a été oublié, une véritable merveille, même pour les non-croyants.

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lundi 24 juillet 2006

Arrivée et découverte de Santiago

Le voyage en avion n'a finalement pas été si long. Les trois quart du temps on les a passé à dormir entrecoupé de nombreux réveils pour se repositionner dans le siège ou pour répondre au steward : "pasta o pollo ?" qui déambule dans le couloir à 2 heures du matin pour tenter de refiler ses plateaux préformatés.
Dès notre arrivée le froid est saisissant, fini les sandales, la température extérieure avoisine les 10°. On passe les formalités de douane, on récolte le visa chilien et en sortant de la gare, on affronte la horde de rabbatteurs et chauffeurs de taxi nous proposant leur service. On opte pour le bus Centropuerto qui nous laisse à la station de métro Pajaritos. Quelques stations plus loin, nous sortons de la bouche de métro sur la plaza de armas, commune à de nombreuses villes sudaméricaines. Nos premiers pas dans la capitale chilienne sont détendus, les yeux ouverts on capte toutes les curiosités de cette ville inconnue. Quel plaisir d'être ici même si on n'est pas des inconditionnels de la ville, Santiago est le point de départ pour rejoindre les paysages lunaires du nord ou la Patagonie au sud. Vers les 10h, on s'arrête dans un snack pour tester le Churasco a la pobre, plat national chilien qui se compose de viande, frites, oigons et oeuf. Un peu plus tard on rejoint notre hôte du soir, Henrika. Dans l'après-midi, on part se promener dans la ville et faire quelques courses pour la soirée prévue. Une soirée qui s'annonce bien animée avec la célébration de 2 anniversaires et une vingtaine de personnes dans un studio. L'atmosphère y est vraiment chaleureuse. Une atmosphère Erasmus propice aux échanges : Mario, l'étudiant libanais qui est venu au Chili pour passer un diplôme de vétérinaire ; Christian qui bosse pour L'oréal parce qu'il le vaut bien, plus passionné par le football sudaméricain que les égéries de la firme cosmétique et tous les autres avec qui on échange quelques mots. Vers les 23h (5h en France), Ben et moi ressemblons plus à des zombies qu'autre chose ! Vers les 2h, on se couche, épuisés.
On se lève dans l'après-midi, on se tâte pour partir aujourd'hui pour San Pedro de Atacama mais finalement les 24h de bus ce sera pour demain, à moins qu'on change d'avis et qu'on décide de couper le parcours en 2 et faire une étape a La Serena.

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