paroles du bout du monde

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Chili-Argentine 2006

voyage d'un mois en juillet-août 2006 avec Ben

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samedi 29 juillet 2006

salar et lagunes andines de Miscanti et Miñiques

Pour se reposer de la journée de vélo, nous avons pris un "all included" pour aujourd'hui. Au programme, découverte du salar plus en profondeur et de la lagune Chaxa dans un premier temps puis découverte des hautes lagunes de Miscanti et Miñiques. Dans la matinée, on se promène dans le salar en observant quelques flamands roses à la recherche de microrganismes qui ont élu domicile dans les eaux stagnantes et fortement salines de la lagune. Ensuite on quitte le salar pour grimper dans l'Altiplano et rejoindre les lagunes prévues, et là...

La claque visuelle, deux lagunes d'un bleu intense séparées par une bande de terre et entourées de splendides sommets rocheux. J"ai l'impression de me répéter dans mes descriptions car qu'est-ce qui ressemble plus à une lagune qu'une autre lagune ?

Mais la gifle chromatique, on l'a bien prise. A plus de 4000m d'altitude, on a le souffle coupé ! Le photographe de l'Unesco qu'on a rencontré la veille mitraille à tout va, et nous aussi. C'était un point d'orgue à notre passage dans la région de San Pedro de Atacama, village ô combien attachant. Quelquefois, les photos se passent de mots...

En rentrant, on salue les personnes avec qui on a sympathisé pendant notre séjour et notamment Cristian serveur au Café Export qu'on a surnommé "desea algo mas ?". Ca nous a valu quelques grands moments de franche rigolade. l'humour est universel bien au-delà des frontières.

vendredi 28 juillet 2006

On a roulé sur le salar...

Pendant que les affaires de dopage éclabousse le tour de France, on se charge de chocolat aux amandes, jus d'orange et bananes. Hier, un jeune chilien nous a dessiné sur une feuille volante le plan pour atteindre la lagune Cejas au début du salar. On récupère deux vélos et on se lance sur la route interminable qui part à l'est de San Pedro.

Une dizaine de kilomètres plus loin, on prend un chemin de terre sur la gauche pour s'aventurer dans le salar. Un salar plat mais pas lisse. L'effet nivelant de l'eau de pluie n'a pas lieu ici, le mélange imparfait de sel et de terre s'agglomère en petites mottes qui offre un sol uniforme mais impraticable en vélo.

1h30 après avoir quitté San Pedro, on se détend sur le bord de la lagune, et on reprend quelques forces. La sinusoïde volcanique qui déchire la monotonie de l'horizon se reflète dans l'eau.

Il est temps de partir, sur le retour nous avons un compagnon de taille, le majestueux Licancabur, toujours lui.

Le retour est particulièrement difficile sur cette route interminable avec du vent de face et plus de 50km dans les pattes. Epuisés et les fesses en feu, les rues animées de San Pedro ne seront pas nôtre ce soir.

jeudi 27 juillet 2006

des geysers d'El Tatio à la vallée de la lune

Pour paraphraser notre cher président en visite dans une petite bourgade de la France profonde, ne sachant trop quoi dire à chaque fois qu'il voyait un habitant, Il lui serrait la main en ajoutant : "c'est loin, mais c'est beau !" une phrase courte et précise que je me permets de lui emprunter pour définir les geysers d'El Tatio, la vallée de la mort et la vallée de la lune.

Petit résumé de ce qu'on a appris aujourd'hui, les geysers sont des expulsions d'eau de manière plus au moins anarchique provenant du sol, ces sortes de jets d'eau naturels s'accompagnent de fumeroles ; De simples fumeroles sans eau émanant de la terre ne sont pas à proprement parler des geysers. Seuls cinq endroits dans le monde abritent de tels phénomènes : dans le parc de Yellowstone aux Etats-Unis, en Islande dont le nom est originaire, au Kamtchaka en Russie, en Nouvelle-Zélande et ici à El Tatio. Ceux-ci ont la particularité d'être les plus hauts de monde à 4300m d'altitude.
La journée commence à 4h du matin et de nuit on se dirige en minibus à 85km au nord de San Pedro. Les fumeroles apparaissent indistinctement avec le lever du jour. Le site est entourée de dunes et de vallée typiques de l'Altiplano. Le jour se lève et on serpente au milieu des fumées, les geysers n'ont pas une activité régulière, Ils s'éteignent et se rallument en fonction de la position des courants d'eau souterrain. Les geysers ne sont pas très impressionnants en hauteur, à peine un mètre de haut pour le plus grand mais ce champ de fumée vaut le détour.

Bienvenue dans les paysages surréalistes de l'Altiplano. Les geysers en sont un parmi d'autres : le cône parfait du volcan Licancabur qui nous domine sur le chemin du retour, la sécheresse du salar d'Atacama ou la blancheur de celui de Uyuni, l'harmonie des couleurs et des formes douces qui dessinent monts et vallées, franges de pierre édentées de la vallée de la mort recouvertes de temps à autre par des pans de sables fins.

La frustration est grande dans le minibus, de ne pas pouvoir s'époumonner dans ce paradis pour aventuriers intrépides. En chemin, on fait une pause pour se baigner dans des sources d'eaux chaudes. Jusqu'à notre retour à San Pedro, nous contemplerons la série de volcans qui nous entourent.
En début d'après-midi, on quitte San pedro pour la vallée de la mort à l'est du village. La vallée contraste avec les paysages lisses du matin. Le groupe se compose presque exclusivement de français et l'ambiance est vraiment bonne. La vallée est une sorte de canyon avec des lames rocheuses très acérées. Une sorte de canyon avec une chaîne volcanique en toile de fond.

La journée se termine sur le coucher de soleil dans la vallée de la lune, l'altiplano rougit et s'endort au fur et à mesure que le soleil disparaît à l'horizon.

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