Dans la vie de voyageur, les étapes de transition sont nombreuses, quelques moments de doute sont vite chassés par des moments d'émotions intenses qui nous rappellent à quel point nous sommes privilégiés d'être là. Je ne m'étais jamais posé la question de savoir qu'elle était la sensation de marcher dans un autre monde. Je le sais désormais.
Notre premier contact avec cette autre planète passe par Te Puia. Un des 5 endroits dans le monde où il est possible de voir des geysers naturels (les autres sont en Islande, au Kamtchaka (Russie), au parc Yosemite (Etats-Unis) et à El Tatio (Chili)). Le plateau de calcaire est boursouflé de 2 protubérances. Des cheminées par lesquelles la pression souterraine peut se détendre. Mais quelquefois, comme c'est le cas ici, l'expulsion des gaz s'accompagne d'un jaillissement d'eau. Le geyser principal d'une dizaine de mètres de hauteur captent tous les regards et s'entourent de vapeur d'eau. Une merveille naturelle qui sourd du sol à intervalle régulier.
Le lendemain nous nous dirigeons vers la merveille thermale de Wai-o-Tapu. Un bref arrêt au geyser qui se déclenche tous les jours à 10h15 précise. Comment est-ce possible ? En fait le geyser n'a pas un déclenchement naturel et l'employé du centre plonge des cristaux de soude dans la cheminée et amorce le geyser. Tout le monde est sagement assis et regarde le spectacle, ébahi.
Nous retournons au parc de Wai-o-Tapu. Le mélange d'une importante activité thermique souterraine et d'une action acide soutenue donne a cette partie du globe une ambiance surnaturelle. Des émanations gazeuses qui campent le décor de science-fiction d'une planète lointaine. Les entrailles de la terre crachent leur venin, comme un avertissement. Et malgré l'hostilité des différentes blessures purulentes de la terre, cette nature-là est étrangement belle. Les couleurs se marient à merveille, les sonorités gutturales des bouches de silice sont diaboliquement attirantes et les évaporations fumantes enveloppent en douceur la moindre âme qui s'en approche.
Nous voici dans cet autre monde dangereusement séduisant qu'on gobe par tous nos sens. Ce genre de monde d'où on ne veut pas ou plus partir. Intoxiqués et finalement heureux de l'être.
Pour comprendre la profusion de couleurs qui émanent de la terre, un lexique donne la relation entre la couleur et l'élément chimique. Ainsi le jaune correspond au soufre, l'orange signale des traces d'antimoine, le blanc s'apparente à de la silice, le rouge-brun est réservé à l'oxyde de fer, le noir témoigne de la présence de graphite ou d'un mélange soufre/carbone, le violet symbolise le manganèse et le vert clair nous indique une composition à base d'arsenic, et plus c'est vert, plus il y a d'arsenic !
A l'énumération de l'ensemble de ces éléments chimiques, on comprend que la zone de Wai-o-Tapu concentre une activité géothermique particulière et inhospitalière. Ici, les différents stands se nomment la maison du diable, la grotte à souffre, le cratère du tonnerre, le bain du diable ou encore le cratère de l'enfer.
Certaines grottes laissent échapper un liquide noirâtre, sur le sol de petites flaques de soufre sont en ébullition, la piscine de champagne au liseré orange rejette un gros nuage de vapeur qui selon le vent vous entoure et vous laisse perplexe sur les résidus respirés.
Mais assez parlé, place au feu d'artifice de couleurs et de fumerolles. Délectez-vous des paysages surnaturels de Wai-o-Tapu.
Le clou du spectacle : la piscine à champagne
Keyword - geysers -
dimanche 4 novembre 2007
Dans un autre monde à Rotorua
Par dorian le dimanche 4 novembre 2007, 00:56 - TDM-Nouvelle-Zelande
jeudi 27 juillet 2006
des geysers d'El Tatio à la vallée de la lune
Par dorian le jeudi 27 juillet 2006, 15:09 - Chili-Argentine 2006
Pour paraphraser notre cher président en visite dans une petite bourgade de la France profonde, ne sachant trop quoi dire à chaque fois qu'il voyait un habitant, Il lui serrait la main en ajoutant : "c'est loin, mais c'est beau !" une phrase courte et précise que je me permets de lui emprunter pour définir les geysers d'El Tatio, la vallée de la mort et la vallée de la lune.
Petit résumé de ce qu'on a appris aujourd'hui, les geysers sont des expulsions d'eau de manière plus au moins anarchique provenant du sol, ces sortes de jets d'eau naturels s'accompagnent de fumeroles ; De simples fumeroles sans eau émanant de la terre ne sont pas à proprement parler des geysers. Seuls cinq endroits dans le monde abritent de tels phénomènes : dans le parc de Yellowstone aux Etats-Unis, en Islande dont le nom est originaire, au Kamtchaka en Russie, en Nouvelle-Zélande et ici à El Tatio. Ceux-ci ont la particularité d'être les plus hauts de monde à 4300m d'altitude.
La journée commence à 4h du matin et de nuit on se dirige en minibus à 85km au nord de San Pedro. Les fumeroles apparaissent indistinctement avec le lever du jour. Le site est entourée de dunes et de vallée typiques de l'Altiplano. Le jour se lève et on serpente au milieu des fumées, les geysers n'ont pas une activité régulière, Ils s'éteignent et se rallument en fonction de la position des courants d'eau souterrain. Les geysers ne sont pas très impressionnants en hauteur, à peine un mètre de haut pour le plus grand mais ce champ de fumée vaut le détour.
Bienvenue dans les paysages surréalistes de l'Altiplano. Les geysers en sont un parmi d'autres : le cône parfait du volcan Licancabur qui nous domine sur le chemin du retour, la sécheresse du salar d'Atacama ou la blancheur de celui de Uyuni, l'harmonie des couleurs et des formes douces qui dessinent monts et vallées, franges de pierre édentées de la vallée de la mort recouvertes de temps à autre par des pans de sables fins.
La frustration est grande dans le minibus, de ne pas pouvoir s'époumonner dans ce paradis pour aventuriers intrépides. En chemin, on fait une pause pour se baigner dans des sources d'eaux chaudes. Jusqu'à notre retour à San Pedro, nous contemplerons la série de volcans qui nous entourent.
En début d'après-midi, on quitte San pedro pour la vallée de la mort à l'est du village. La vallée contraste avec les paysages lisses du matin. Le groupe se compose presque exclusivement de français et l'ambiance est vraiment bonne. La vallée est une sorte de canyon avec des lames rocheuses très acérées. Une sorte de canyon avec une chaîne volcanique en toile de fond.
La journée se termine sur le coucher de soleil dans la vallée de la lune, l'altiplano rougit et s'endort au fur et à mesure que le soleil disparaît à l'horizon.
mercredi 26 juillet 2006
Arrivée à San Pedro de Atacama
Par dorian le mercredi 26 juillet 2006, 02:04 - Chili-Argentine 2006
Troisième jour dans la capitale chilienne et notre départ est programmé à 19h30. 17h plus tard on devrait arriver à Antofagasta. Les bus ont plusieurs choix de confort du clasico (48 places par bus) suivi du semi-cama (36 places) puis vient le salon cama (24 places) pour terminer au premium. Il ne reste plus que des places en salon cama pour le voyage du soir pour environ 50€ le trajet. On commence à bien apprécier le mode de vie chilien et la gentillesse des gens. Dans un restaurant ou au terminal de bus, les échanges sont très agréables toujours ponctués par un sourire. Les billets en poche, nous rentrons à pied vers le centre ville, nous avançons avec plaisir dans ces rues. De retour, nous nous atelons à préparer nos sacs ; Il est temps de dire au revoir à Mario mais on se reverra avant de quitter le Chili. A 19h30, le bus quitte la station principale de Santiago, un bus flambant neuf avec des sièges dignes de ministre. Distribution de couvertures, de plateaux repas. La prestation offerte par la compagnie Tur Bus est excellente. Le bus contient même un lit supplémentaire au niveau des roues, pour le chauffeur remplaçant, je pensais que c'était réservé aux conducteurs asiatiques de "Taxi" !
17h plus tard, avec une grande ponctualité, nous arrivons à Antofagasta où nous passerons la nuit. La ville n'a pas beaucoup d'intérêt excepté son accès à l'océan Pacifique. Les pélicans ont remplacé les mouettes aussi bien sur les plages que sur les rebords des constructions de bord de mer. Quelques lions de mer massifs traînent leurs carcasse ça et là et sont étonnamment véloces sous l'eau.
Le lendemain matin nous quittons la ville pour San Pedro de Atacama, 4h à l'est d'Antofagasta, un village qui a une résonnance particulière dans l'univers des backpackers. En fin de matinée nous arrivons dans ce sanctuaire pour routards, l'ambiance est détendu dans les rues poussiéreuses de ce village. L'essor de ce village est dû à sa position stratégique, au milieu des plus beaux paysages du Chili, dès lors tout ce qui peut satisfaire le routard s'est développé, auberges, restaurants, bars, internet, agences de voyage...
L'après-midi, on découvre les pléthores d'activités que les agences de San Pedro proposent dans les alentours. Lever de soleil sur les Geysers d'El Tatio, promenade dans la vallée de la mort et coucher de soleil dans la vallée de la lune. Excursion en VTT jusqu'aux sources d'eaux chaudes du salar d'Atacama. Découverte en minibus de plusieurs lagunes et du salar plus en profondeur. Ascension du volcan Lascar en constante activité et observation de ses fumeroles. Voici les quelques activités qu'on a choisi pour les prochains jours. On va s'empresser de mettre en charge les batteries de nos appareils photos qui n'ont pas été très sollicitées pour le moment. Dans quelques heures on accumulera dans nos têtes et nos cartes mémoires des images venues d'un autre monde. Pour le moment, on sirote un verre dans un bar au toit imparfait et à l'ambiance détendue...
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