premiers pas en Mongolie
Par dorian le samedi 30 juin 2007, 21:12 - TDM-Mongolie - Lien permanent
Dernier billet avant de partir pour les steppes mongoles à pied ou à cheval, j'espère donner des nouvelles d'ici un dizaine de jours, si je trouve un café internet, sinon il faudra attendre mon retour à Oulan Bator prévu le 20 juillet.
En attendant voici mes aventures depuis le départ d'Irkoutsk, aux portes du lac Baïkal.
Les wagons du transmongolien sont identiques à ceux du transsibérien, la seule différence à noter est le personnel de bord, exclusivement mongol. Mon wagon est composé en majeure partie d'occidentaux, dont 4 français avec qui je sympathise, une américaine et un couple tchèque, Michael et Yvita, qui partage mon compartiment. Dans leurs bagages, ils ont apportés quelques poissons fumés pour agrémenter le diner et le compartiment. Michael, sosie de Zizou, a appris le mongol à l'université de Prague et il arrive à communiquer avec le personnel de bord, je suis stupéfait quand j'arrive péniblement à prononcer les mots du guide que j'ai. Le mongol s'avère être une langue très difficile.
Rangée dans la famille des langues altaïques, la langue mongole n'a aucun lien avec les autres langues asiatiques, ni avec le russe dont elle a emprunté l'alphabet pour la transcription. Les particularité et difficulté de cette langue résident dans l'harmonie des voyelles. Comme en latin ou en russe, le mongol contient des déclinaisons en fonction de la position du mot dans la phrase (sujet, COD, génitif...). A cela, s'ajoute l'harmonie des voyelles c'est-à-dire que la voyelle du suffixe de la déclinaison est fonction de la voyelle de la racine du mot. En gros, il faut être né mongol pour parler mongol !
L'aventure se passe bien à bord du train, nous arrivons au passage frontière russe et le train est immobilisé pendant 7 heures. Nous descendons du train, mais la ville n'est pas très intéressante. Elle semble exister parce que le poste frontière est là. De nombreux wagons sont enlevés et la locomotive est changée. Nous remarquons qu'un des wagons contient des barreaux à toutes les fenêtres car il transporte des prisonniers sous haute surveillance.
Il n'y a plus que trois wagons lorsque le train repart. Et ce dernier est en majeure partie composé de touristes étrangers. Après quelques heures le train s'arrête à nouveau pour le passage de frontière mongol cette fois. L'arrêt est beaucoup moins long et le train repart en fin de soirée.
36 heures après le départ et 2 nuits passées à bord, on arrive à Oulan Bator. Une nuée de propriétaires de guesthouses essaient de nous attirer en secouant des pancartes. Je cherche le représentant du Golden Gobi guesthouse afin de retrouver mes potes hollandais rencontrés dans le transsibérien. Quelques minutes plus tard et après avoir souhaiter bonne chance à ceux avec qui j'ai partagé ces 2 derniers jours, j'arrive à l'auberge.
Je ne connais pas les autres hébergements de la capitale mongole mais celui-là je le conseille. Toutes les commodités pour le voyageur sont là, de l'échange de bouquins au lavage du linge, en passant par l'accès internet et une télé équipée d'un lecteur DVD. Mais ce qui fait l'âme d'une auberge, c'est les gens qui y sont. Quand on arrive, on rentre dans une petite communauté et quelques heures après, on en fait partie. L'ambiance est chaleureuse et décontractée. Ceux en partance pour la Chine ou la Russie croisent et conseillent ceux qui sont encore vierges de souvenirs des steppes mongoles.
Malheureusement mes potes hollandais sont déjà partis pour plusieurs jours vers les grands espaces. Je fais la connaissance d'Haruki, un japonais et le courant passe très vite.
Il me sert de guide dans Oulan Bator et j'en profite pour acheter ce qu'il me manque pour ma longue marche prévue dans les prochains jours. En fait, on trouve tout ici, sacs de couchage, filtres à eau, GPS, tentes, cartouches de gaz, kayaks et surtout des cartes détaillées au 1/500000 ou 1/100000 parfaites pour organiser sa propre randonnée.
Nous faisons la visite des musées de l'histoire mongole, de la nature et des animaux mongols et le temple principal qui abrite un superbe bouddha doré de 26m de haut. A côté de ces attractions, la ville n'a pas d'intérêt architectural et témoigne de la pauvreté de la Mongolie.
Personne ne vient ici pour rester dans la capitale mais pour voir ses paysages, ses steppes à perte de vue, ses rivières poissonneuses, ses lacs, et ses dunes.
Le surlendemain de mon arrivée, je me présente à la station de bus Dragon, à l'est de la ville. Pour 15000 tögrögs, j'achète mon billet pour Tsetsereg dans la province de l'Arkanghai. Je fais la connaissance de Marko, finlandais qui partagera ma banquette pendant les 11h qui nous séparent de notre destination.
Commentaires
Un gros bisou baveux surtout d'Armelle (la coquine) ;o))
Apparemment tu es sur les traces du grand Mike Horn ! Il t'envoie le bonjour du pôle nord où il est impressionné par ton organisation : gps pour l'orientation, pda, archos pour regarder les dragonball, mp4, clavier bluetooth pour faire le poète chevelu sur ton blog, panneau solaire, sac à dos vieux campeur, Merrel en goretex, le mini-grill pour les dorades du lac Baïkal, et bien sûr le couteau suisse de MacGyver.
A croire que tu as fait les 26 vieux campeurs du quartier latin. Pourtant rue de Rivoli c'est super pour les soldes (il parait qu'ils ont des petits hauts chez Printemps).
N'oublie pas la cane à pêche, il parait que les eaux des rivières mongoles sont poissonneuses, et que même les mauvais en pêche peuvent ramener quelques choses, notamment le fameux goujon mongol
Bisous sur les fesses et sur ton torse velu (surtout de la part de memelle).
Frérot et memelle
coucou le baroudeur,
bon ça y est fini les transports trop faciles, il va falloir user tes superbes chaussures de randonnées à travers les paysages mongoles.
Pour nous direction les Saintes Maries de la mer pour quatre jours.
Promis pas de blog ni de site à ce sujet... d'ailleurs c'est quoi l'informatique ? !!
Bises et bonne marche
merci de me faire voyager car je suis comme un bouddha sur son canapé : mon ventre s'arrondit. Mais je vais tenter quand même l'aventure : 'une semaine en ardèche en août si ma forme me le permet...
à bientôt
PS : nous attendons un petit gaëtan
nous vivons un drame, il parait que le concert de placebo est annulé ... c'est un scandale
et pour couronner le tout ... il y a une invasion de rats en chine (2 milliards c pas rien, c plus que les chinois) et en plus c là où on va dans le Hunan
finalement je ne viens plus !!!! laura approuve ma décision. A la place, je vais faire le GR20 avec Vincent
ton père approuve aussi !!!!
plus sérieusement je viens quand même et on te fait toutes les 2 des gros bisous en espérant avoir de tes nouvelles bientôt.
Nous sommes le 12 Juilllet et toujours pas de nouvelles de toi. Partons du principe que "pas de nouvelles bonnes nouvelles" et que la bonne nouvelle signifie que tu galopes sur ton compagnon à quatre pattes. Nous, de notre côté on commence à languir mais dans 15 jours nous serons ensemble... à Pékin ! Tu nous raconteras ton périple plus en détail et tu nous diras si la pêche a été bonne dans les eaux pures des rivières mongoles....!!!
Nous t'embrassons tous très fort.
Les Cailloux
ca fait plaisir d'avoir des nouvelles après cette longue marche en Mongolie. Je vais écrire toutes mes aventures et les mettrai bientot en ligne avec pleins de photos de paysages et de mongols.
Pour Manue, j'espère que ta grossesse se passe bien et que Christophe ne prend pas d'embonpoint en même temps que toi !
Bonjour Dorian,
Je suis impressionnée par ton sang froid et ta capacité à gérer (mentalement) une situation qui en ferait fuir plus d'un... J'espère qu'avec l'habitude ton cheval deviendra plus conciliant...
Merci pour ces belle photos.
Sois prudent.
Je t'embrasse.
Roseline
salut dorian bravo pour les photos je te suis à la trace c'est géniale ça marche au poil j'espère que tu n'a pas trop mal au jambes après tous ces kilomètres ni au fesses si tu as fait du dada !!!!!!!!! à bientot
gege
Salut Dorian,
Je te suis (de loin) et tremble un peu quelquefois... mais ton sourire sur la photo me rassure. J'espère que le cheval ne te fais plus de misère... Donne bien le bonjour aux cailloux à Pékin.
A bientôt.
Roseline
Pour Roseline, je n'aurais pas réussi à dompter l'animal mais c'est pas grave, j'ai été très heureux de partager cette marche avec lui et j'ai été très content de le libérer même si ce n'est que pour quelques jours... Ca restera un super souvenir et une super expérience :)
Pour Gérald, ça fait plaisir d'avoir de tes nouvelles ! Je pense que tu dois apprécier les photos que j'envoie. Si tu savais tous les dangers que je dois braver pour ramener ces quelques clichés !nous essayons de t'envoyer un petit message mais notre flirt tout récent avec internet s'avére plus difficile que prévu !
Nous avons lu qqs pages et nous avons déjà des rêves plus les yeux, et j'en ai un près de moi qui soupire : "ah si j'avais qqs années de moins !".
on t'embrasse, sans oublier "die ganze familie"!
Doumé et Patricia