Inspiration poétique sur les montagnes jaunes
Par dorian le vendredi 17 août 2007, 20:24 - TDM-Chine - Lien permanent
17 heures de train entre Guilin et Tunxi aux portes des montagnes jaunes. Nous n'avons que trois billets couchettes et nous pensions pouvoir voyager à 4 dans les wagons-lits. Mais des contrôleurs veillent à l'entrée du wagon-restaurant qui fait le lien entre les wagons-couchettes et les wagons normaux et interdisent les voyageurs de passer d'un type de wagon à l'autre. Nos plans tombent à l'eau. Un d'entre nous voyagera dans un wagon normal tentant de se trouver une place assise au milieu de la cohue et c'est Pierre qui a tiré le mauvais numéro.
Nous arrivons à 5h du matin et prenons l'hôtel le plus proche de la gare. A l'extérieur, des minivans assurent les rotations entre la ville et l'entrée du parc des montagnes jaunes à 1h30 de là. Beaucoup de touristes chinois arrivent par train et enchaînent directement le trajet en bus. Lorsque la dernière place assise est remplie, le chauffeur démarre.
A l'entrée du parc, des bus partent pour accéder aux 2 chemins (est ou ouest) qui conduisent au sommet. Chacun des accès est muni d'un téléphérique et permet de sauter l'étape harassante et matinale des escaliers. Nous optons pour la route ouest et pour la montée en téléphérique malgré l'attente impressionnante de 3 heures. Le massif des montagnes jaunes est le plus célèbre et le plus visité de Chine et on en fait l'expérience parmi la foule amassée devant les tourniquets. Vers 12h nous décollons vers les cimes du massif.
Les poètes à la poursuite de leur muse perdue ou les peintres captant les impressions de la secrète alchimie de la roche inerte et des pins puisent leur inspiration dans ces montagnes et diffusent leurs oeuvres dans toute la Chine. A certaines périodes de l'année un parterre de stratus baigne les pics et complète la symphonie du massif.
Les escaliers arpentent les lieux et partent en direction des pics les plus majestueux. La forme particulière des pins et leurs branches étagées pointent et sourdent des amas rocailleux. L'opposition des lignes arrondies et lisses de la pierre et des branches noueuses des arbres dessine les notes d'une symphonie. Nos yeux rythment la cadence et les appareils photos immortalisent quelques moments privilégiés. Je n'ai pas pris de chevalet, de pinceaux et de tubes de gouache mais ma mémoire gardera les impressions de ce savant mélange de couleurs.
Comme un grand film, ça ne se résume pas, ça se voit et ça se vit. Oublier l'extraordinaire attente du téléphérique, balayer la fatigue d'une nuit passée dans un train bondé, les montagnes jaunes n'élèvent pas que les sens des poètes et des peintres et apportent joie et sérénité à quiconque les arpente.
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