En traversant la vallée de Spiti
Par dorian le vendredi 28 septembre 2007, 17:35 - TDM-Inde - Lien permanent
On continue un rêve. Un rêve qu'on vit les yeux ouverts. La magie du voyage opère. Une vallée chasse l'autre et en douceur la jeep passe de la vallée de Kinnaur à la vallée de Spiti. La végétation s'est évanouie, la lumière caresse la roche et se tamise sur la terre couleur sable. Une couleur uniforme, des espaces gigantesques, des montagnes comme des titans, seuls propriétaires de ce recoin du monde.
Près de la rivière, quelques âmes se sont regroupées dans le village de Tabo où nous passons la nuit après avoir visité le vieux temple bouddhiste. En fin d'après-midi, une coupure d'électricité nous prive d'un évènement symbolique : la finale du championnat du monde de cricket entre 2 nations jadis réunies, l'Inde et le Pakistan.
Le lendemain, nous reprenons la route le long de ces pentes de couleur uniforme qui procure un bien-être profond. Quelques arbres ont tenté de grandir près du cours d'eau mais les feuilles jaunissantes, comme un cri d'alarme, témoignent de la difficulté d'adaptation dans les interstices hostiles de la roche.
L'attraction principale de la journée est un monastère bâti sur les éperons rocheux d'une colline. De lacets en épingles à cheveux, chaque virage nous fait gagner quelques mètres sur la montagne et la route devient de plus en plus aérienne. La vue se dégage et dévoile quelques habitations de pierres blanches dans la paroi convexe de la colline. La crête déchiquetée sous fond de ciel bleu a été domptée par le monastère. Accès périlleux par des escalier pavés aux marches inégales. On baisse les yeux et l'impression extatique de dominer la large vallée dans laquelle l'expression capricieuse de la rivière se manifeste par de nombreuses ramifications qui partent et convergent à nouveau. On lève la tête et près du ciel, la silhouette enneigée de montagnes pas suffisamment hautes pour passer à la postérité.
C'est non loin de quelques-uns de ces monts saupoudrés que nous passons la nuit. La peinture jaune gondolée du panneau de bienvenue affiche 225 âmes à l'entrée du petit village de Mudh. Une tache blanchâtre sur les pentes douces de la vallée.
Une vue haletante.
Des fourmis dans les jambes, je pars fouler cette terre. Plus j'avance et plus l'amplitude du décor s'exprime. Tranquille et insouciant, je rôde jusqu'au crépuscule.
Direction Kaza, un gros village au carrefour de la vallée de Spiti, du monastère perché de Ky et du plus haut village du monde, le village de Kyber à 4200m d'altitude. Cette route inconnue est un trait d'union entre un ensemble de sensations enivrantes qui emplissent nos esprits.
Depuis Kyber, nous redescendons à pied vers le monastère de Ky. Nos pas attachés au bout d'asphalte, nos yeux s'égarent, scrutent, observent. Nous nous délectons de cette nature stérile merveilleusement belle. Harmonie de forme qui fuit dans l'amas de constructions érigées sur le sommet d'un talus qui sonne la fin de notre balade.
Nous quittons Kaza et la neige se fait de plus en plus pressante, jusqu'à devenir envahissante. La route monte en lacet jusqu'au col de Kunzum. Des drapeaux à prières rouge, blanc, bleu, vert et jaune tremblent frénétiquement. Un petit monument bouddhiste pour rappeler que nous sommes dans l'Himalaya. Les sommets d'un blanc immaculé nous le rappellent encore plus.
La neige s'appauvrit et la verdure réapparait tandis que nous descendons vers Manali. Fin d'un beau détour à l'écart de l'agitation citadine indienne. Une parenthèse dans un autre monde que certains ont élu comme terre d'accueil.
Commentaires
Gavage
Profites en bien !! Veinard !!!!!!!!
J'en peux plus dodo, j'ai les vers au derriere, j'ai envie de pleurer chaque fois que je lis tes aventures.
Tu m'attends ? J'arrrrriiiiiiiiiiiivvvee !!
Passe le bonjour a Alain, estie !
Salut frérot
Passe le bonjour au dalai-lama de ma part. Un peu de sagesse orientale pour atteindre la voie du milieu.
Prépare les merrel goretex car elles vont avoir fort à faire sur les sentiers néo-zélandais. Il ne manquera que les quéchuas roses de Mémelle. Apparemment il y a un peu de marijuana. N'oublie pas un petit joint par jour c'est anti-dépresseur ;o))
Fait un bécot à Alain, tabernacle.
les sentiers néo-zélandais ne font pas envie à mes quechuas roses, elles préfèrent largement les plages de Thaïlande
même si avec toi je me méfie on n'a pas la même notion des vacances 

Je profite d'un petit week end tranquille à la garde chez les cailloux pour me faire bichonner ... le calme avant la tempête, j'ai peur du programme que tu m'as concocté cette fois
gros bisous de ta maman, cailloux et moi.
Salut Marco, alors ca fait du bien ces images du monde ? Je pense que ca doit te donner de grosse envie de partir. Au fait, super la victoire de l"OM sur Liverpool. J'espere qu'on pourra se voir quand je rentrerai. Finalement on n'est pas si loin au regard des kilometres parcourus depuis mon depart.
pour Armelle, plus qu'une semaine et promis, repos sur les plages thailandaises... quoiqu'un petit trek ? ca ne te tente pas ? gros bisous et ne remplis pas trop ton sac. le seche-cheveux reste a la maison.
pour frerot, t'as le bonjour d'Alain qui m'a donne pas mal de conseils sur la Nouvelle-Zelande (et d'autres pays aussi), je crois qu'il faudra se faire petit la-bas car ils n'ont pas encore digere leur defaite au mondial de rugby.
salut Chocho, toi aussi t'a le bonjour d'Alain, on s'eclate bien tous les 2. on refait souvent le monde en degustant un chicken massala et en engouffrant des tonnes de chapathis. on n'a change nos plans et on n'a pas achete de motos, mais je pense souvent a toi chaque fois que je vois une Bullet Royal Endfield petarader. Sinon tu sais ce qu'il te reste a faire... 1- aller sur le site opodo.com 2- acheter un billet 3- venir refaire le monde avec nous mais depeche-toi il nous reste seulement une semaine.