Aussitôt dit, aussitôt fait, je range mon sac et part tenter ma chance sur la côte est de la péninsule malaisienne. D'après les prévisions météorologiques, il devrait faire beau – ou ne pas pleuvoir en tout cas. Le choix d'îles est assez grand et j'opte pour Pulau Redang, une île pas vraiment faite pour les routards puisque pour s'y rendre il faut réserver à l'avance un package comprenant nuits et activités subaquatiques. Le port de départ est assez chaotique. Chaque hôtel a son propre bateau ou sous-traite cette partie à un autre hôtel et sans un guide, il aurait été bien difficile de s'y retrouver par soi-même. La traversée dure une heure lorsque je troque le bateau-navette pour une petite embarcation à une centaine de mètres du littoral.
Je me déchausse et débarque sur une plage déserte. Une bande de sable sur laquelle est posée une série de bungalows et ceinturée par une épaisse forêt de cocotiers. On est hors-saison, ce qui accentue le côté Robinson Crusoé de mon arrivée. Cet étroit filet de sable réunit tout ce que j'aime, marcher seul sur une plage isolée, crapahuter sur les rochers où des singes ont élu domicile. S'assoir et écouter le roulement de l'eau puis remuer le sable pour chercher des coquillages. Je caresse une certaine idée du bonheur.
Pour compléter cette vie paisible, la journée est constituée de 2 ou 3 plongées pour goûter aux joies des fonds marins. Et le plus dur quand on patauge sous l'eau est de voir sa jauge de pression diminuer invariablement et de réaliser que la remontée est inévitable car on a plus d'air dans sa bouteille.
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samedi 13 septembre 2008
Une certaine idée du bonheur
Par dorian le samedi 13 septembre 2008, 09:16 - TDM2-Malaisie
dimanche 7 septembre 2008
L'île Langkawi sous la pluie
Par dorian le dimanche 7 septembre 2008, 09:11 - TDM2-Malaisie
Sur la côte ouest, à deux pas de la frontière thaïlandaise, le lieu de villégiature préféré des malaisiens et singapouriens se nomme Langkawi. Une île décrite comme paradisiaque.
La Malaisie a la particularité d'avoir deux périodes de mousson. Lorsque celle-ci s'arrête à l'ouest, elle se déporte sur la côte est. C'est avec regret que je ne ferai pas mentir les conditions climatiques qui sont identiques depuis des décennies voire des siècles et qui prédisent qu'en septembre, il pleut dans cette partie du monde ! Je ne verrai pas le soleil de mon court séjour sur l'île. Je ne peux malheureusement pas me rabattre sur les fonds marins car la visibilité est désastreuse. Ce constat sera la raison principale de mon départ précipité ; j'irai tenter ma chance sur les îles de la côte est.
Le lendemain de mon arrivée, je loue un scooter et entreprend le tour de l'île. Ses recoins sont vides de touristes et ses belles plages désespérément sombres. le soleil n'arrive définitivement pas à traverser cette épaisse couche de nuages inhospitalière. Je me faufile vers l'intérieur de l'île, son relief marqué est couvert d'une végétation abondante. Une télécabine me propulse au sommet d'un de ces pics pour apprécier les environs. Un peu plus loin, c'est une cascade qui trace son chemin au milieu de la colline. Ce tour en scooter me revigore. Malgré les couleurs ternes des paysages et de l'eau, j'approuve la sensation d'être libre sur une telle île et de me promener sur ces plages tel un naufragé. Alors, même pendant mousson, ça vaut le détour.
dimanche 31 août 2008
les fumées du Bromo et du Semeru
Par dorian le dimanche 31 août 2008, 09:10 - TDM2-Indonesie
Depuis que j'ai atterri à Bali, une image de carte postale revient sans cesse au point de hanter ma curiosité. Une curiosité qui a migré vers un désir obsessionnel qui se définirait comme ceci : il s'agirait d'un amoncellement chaotique de plusieurs volcans aux proportions parfaites posés dans une impressionnante caldeira. Le sol de cette caldeira serait tapissé d'une mer de sable et des fumerolles déchireraient ses airs. Pour parfaire le rêve, un océan de nuages encerclerait ce chaudron que le soleil naissant caresserait de ses rayons bienveillants. J'ai vécu ce rêve.
La caldeira se nomme Tengger et les protagonistes volcaniques, Bromo, Batok, Kursi et Semeru. La nature dans toute sa splendeur. Départ depuis le village de Semero Lewang, nous nous levons à 4h et descendons dans la caldeira. Nous parcourons la mer de sable dans la nuit brumeuse jusqu'à la base du Bromo. 253 marches terminent la courte randonnée et nous propulsent sur l'arrête du cratère. L'aube dissipe le voile obscur et les premières formes apparaissent. Nous avons quitté la terre pour un voyage express sur la lune. Nous décrivons le tour du cratère qui rejette continuellement ses vapeurs nocives. Au loin, le Semeru tousse à intervalle régulier. Un nuages cotonneux qui fuit des profondeurs torturées de la terre. Notre ronde se termine face à l'escalier. Unique manifestation humaine dans une terre qui ne lui est pas dédiée.
Après avoir vécu l'activité volcanique de l'intérieur, C'est ce panorama de carte postale décrit et admiré maintes fois que nous voulons atteindre. Un unique but à notre réveil qui se résume à cette courte phrase : « assister au lever de soleil depuis le Penanjakan ». Du haut de cette colline, la nature nous réserve une belle surprise en modelant une nouvelle forme de magie. Perfection visuelle qui occulte tous les autres sens. L'instant de quelques heures, nos yeux ont carte blanche. Tenter de décrire l'indescriptible. Graver quelque chose d'impalpable. Les sommets de la veille n'ont pas bougé, seul l'angle de vue a changé. Et ce qu'on a vécu ? Une apothéose sensorielle.
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