paroles du bout du monde

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TDM-Chine

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mardi 7 août 2007

Dans la tanière des moines Shaolin

A 100 km de Luoyang, dans une colline jadis paisible, méditent les moines Shaolin passés maitres dans la pratique des arts martiaux. Le kungfu, art martial traditionnel chinois, les moines Shaolin le présentent sur de nombreux podiums à travers la planète. Cette médiatisation est bizarrement aux antipodes de la sérennité et de la paix intérieure qu'apporte la méditation. Les moines se modernisent, certains décompressent entre 2 séances de méditation en passant un coup de fil donné depuis un téléphone portable.
A l'entrée du parc, les haut-parleurs diffusent une musique rythmée. De jeunes combattants s'alignent sur la place et débutent une chorégraphie martiale. Le ton est donné.

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Le temple Shaolin est à 1 km de l'entrée. Au-dessus d'un muret ou dans l'entrebaillement d'une porte, ne comptez pas espionner un vieux maître en pleine séance de méditation ou d'entraînement. Le temple s'apparente désormais à un musée, un témoignage du passé.

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Cependant, les lieux jouissent d'une renommée qui a dépassé les frontières du pays depuis des décennies. De nombreux jeunes apprentis Bruce Lee s'adonnent avec ferveur aux entraînement drastiques dispensés par les professeurs de kungfu. Pour notre part et en guise de souvenir, on se limitera aux T-shirts floqués des sinogrammes du temple Shaolin.

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lundi 6 août 2007

Les grottes bouddhistes de Longmen

Luoyang, à 5 heures de route au sud de Xi'an. Le bus local n°81 dessert l'entrée du parc des grottes de Longmen. Site inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco, les falaises des rives est et ouest de la rivière ont été creusées et décorées de reliefs bouddhistes. Le gruyère granitique a été façonné par les fidèles. La roche est constellée de niches qui autrefois abritaient une représentation du bouddha. Car la plupart des sculptures sont absentes ou érodées par les ravages du temps. Sans rivaliser avec les splendides grottes de Yungang au nord, la balade est reposante, guidée par la rivière d'un côté et la falaise de l'autre. Le bouddha géant accompagné de guerriers de pierre est l'intérêt principal de la rive est.

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Au bout de la falaise, un pont enjambe la rivière et la balade continue sur l'autre rive. Un temple déserté par les touristes propose un beau point de vue sur la falaise rognée qui nous dominait quelques minutes plus tôt.

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Un second pont nous ramène à l'entrée du parc tandis qu'un voile d'obscurité clot le spectacle immobile des grottes de la porte du dragon.

dimanche 5 août 2007

Les 5 pics sacrés du mont Huashan

Sans être aussi populaire que le bouddhisme, le taoïsme conserve une profonde influence dans les traditions chinoises. Certains disent qu'elle est la seule religion "made in China", les autres furent importées. Le concept du Tao est l'épicentre de la religion et décrit comment chaque individu doit organiser sa vie afin de rester en harmonie avec l'ordre de l'univers.
Le taoïsme possède aussi ses montagnes sacrées et le Huashan est l'une d'entre elle. A 2 heures de route de Xi'an, le petit village de Huashan est le point de départ pour la montagne du même nom. Depuis le village, des navettes desservent sans discontinuer la zone d'accès au pic nord. Un téléphérique nous affranchit de la contraignante montée à pied.

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Les touristes chinois sont bien plus nombreux que les pélerins. Facilement reconnaissable à leurs casquettes. Le groupe des casquettes rouges succède au groupe des casquettes jaunes. Le téléphérique nous dépose près du pic nord et nous commençons les montées et descentes incessantes entre les différents pics, pic de l'ouest, pic du sud, pic de l'est puis pic du centre. Sans le vivre comme un pélerinage, les différentes ascensions demandent certaines qualités morales pour terminer la boucle et ne pas éluder un pic. Une boucle harassante d'environ 5 heures au milieu d'une roche blanche et lisse, des à-pics vertigineux, des bouts de forêts logés dans les interstices rocailleux, des temples flottant au-dessus d'un océan de nuages. Un condensé d'émotions à cotoyer les cimes de la montagne sacrée.

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La foule massée à l'entrée des télécabines nous pousse à fournir un dernier effort et descendre à pied. Le paysage est somptueux dans la gorge en même temps que les dernières marches sont douloureuses pour nos jambes.

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