paroles du bout du monde

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Keyword - brûlure rétinienne -

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dimanche 14 octobre 2007

Monuments dans les environs d'Agra

8h. Gare ferroviaire d'Agra. Notre temps est compté à notre descente du train. Un jour et demi et un programme chargé des différents lieux à voir. Nous nous en remettons à un conducteur de tuk-tuk qui nous propose de nous conduire au château de Fatehpur Sikri à 40km de la ville. Rendez-vous est pris dans une heure, le temps de prendre un petit-déjeuner depuis le toit du guesthouse avec vue sur le Taj Mahal. Malgré le relatif éloignement, sa blancheur rayonne et éclabousse toutes les autres constructions. Les habitations sont réduites à de pâles bâtisses insipides douloureusement écrasées par le mausolée de marbre. On en oublie ce qu'on a dans l'assiette. Nos derniers pas en Inde vont être magiques.

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Nous partons vers le château de Fatehpur Sikri. Malgré l'indéniable beauté de ses lignes, mes pensées sont tournées vers Agra et l'envie de fouler les jardins et le parterre de marbre du mausolée blanc. Notre visite au château est courte et repartons vers Agra.

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A notre retour, nous nous arrêtons au fort rouge. Superbement conservé, Agra peut rivaliser avec les innombrables châteaux parsemés dans la province du Rajasthan. Les pelouses et jardins rehaussent les lignes droites et verticales de la forteresse rouge. L'intérieur du fort se compose d'une myriade de pièces débouchant les unes dans les autres et séparées par moments de quelques cours extérieures. Une partie de la fortification borde la rivière et plusieurs ouvertures orientent nos regards vers la berge opposée. La silhouette du Taj Mahal se profile au loin parmi des landes peu touchées par la main de l'homme. Mes yeux sont aimantés par ce monument blanc. Une obsession depuis mon arrivée en Inde qui s'est transformée en désir insupportable depuis ma sortie du train.

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Nous continuons notre visite des monuments d'Agra avec le baby Taj Mahal. Nous traversons la rivière et nous nous arrêtons devant cette réplique de son illustre grand frère. Une mise en bouche avant de filer vers le Taj Mahal.

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Nous longeons la rivière en tuk-tuk. Quelques mètres à pied, nous dévalons le petit talus et notre regard se fige sur le palais funéraire à la blancheur éclatante. La rivière nous sépare de l'arrière du mausolée. La quintessence de l'art moghol reflète les dernières lueurs du soleil. Un dome pointu ceinturé par 4 minarets et bordé par 2 mosquées couleur brique. Nous marchons le long de la berge pour contempler le monument sous différents angles. Proportions harmonieuses et couleurs apaisantes. Un de ces bijoux architecturaux que l'histoire a légué à l'humanité. Un de ces trésors qui embellit les brochures des agences de voyages. Et pourtant, malgré toutes les photographies prises par les plus grands photographes, l'émotion est là, intacte. Symétrie parfaite entre les 2 mosquées qui embrassent le mausolée et merveilleux reflet dans les eaux calmes de la rivière. Le palais de marbre flotte au-dessus du temps, au-dessus de la réalité. Nous aussi.
Petit à petit, le mausolée s'assombrit avec l'arrivée de la nuit.

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mardi 2 octobre 2007

Le pélerinage des Sikhs au temple d'or

Amritsar est aux Sikhs ce que la Mecque est aux musulmans, une ville sainte. Une fois dans sa vie, il faut avoir accompli un pélerinage au temple d'or.
Concerts de klaxons, enchevêtrements de vélos, de rickshaws et de carrioles tirés par des chevaux nous accueillent. Premières images d'une ville grouillante, bouillonnante de vie. Une ambiance oubliée depuis notre exil dans le reposant Himachal Pradesh. La vérité indienne repointe son nez. Dans les rues, des barbes épaisses sur des visages souriants dressés d'un turban solidement emmailloté. Les sikhs, une religion déconcertante.

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Sur le chemin du temple d'or, nous nous arrêtons devant des poussins en cage. A la suite de modification génétique, ils arborent des couleurs étrangement différentes du jaune habituel. En fait, les teintures rafraîchissantes ne sont pas que pour les saris des femmes hindoues...

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Nous nous approchons de l'enceinte du temple dont un des sommets dorés flotte au-dessus de la rue terne et crasseuse. D'autre domes d'un blanc angélique tranchent avec les ruelles brouillones que nous foulons. Nous nous déchaussons, mettons un foulard sur le crâne et pénétrons dans l'enceinte sacrée. Une musique hypnotisante enrobe le lieu saint et des centaines de fidèles tournent autour du lac artificiel rectangulaire. Certains se purifient dans ses eaux et d'autre font la queue pour visiter le temple doré.
Cette religion relativement neuve est définitivement déconcertante mais nous offre un joyau d'architecture, un temple recouvert de feuilles d'or étincelantes, des pélerins richement colorés de turquoise, de rose et d'orange baignés dans cette aura religieuse et musicale.
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vendredi 28 septembre 2007

En traversant la vallée de Spiti

On continue un rêve. Un rêve qu'on vit les yeux ouverts. La magie du voyage opère. Une vallée chasse l'autre et en douceur la jeep passe de la vallée de Kinnaur à la vallée de Spiti. La végétation s'est évanouie, la lumière caresse la roche et se tamise sur la terre couleur sable. Une couleur uniforme, des espaces gigantesques, des montagnes comme des titans, seuls propriétaires de ce recoin du monde.

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Près de la rivière, quelques âmes se sont regroupées dans le village de Tabo où nous passons la nuit après avoir visité le vieux temple bouddhiste. En fin d'après-midi, une coupure d'électricité nous prive d'un évènement symbolique : la finale du championnat du monde de cricket entre 2 nations jadis réunies, l'Inde et le Pakistan.

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Le lendemain, nous reprenons la route le long de ces pentes de couleur uniforme qui procure un bien-être profond. Quelques arbres ont tenté de grandir près du cours d'eau mais les feuilles jaunissantes, comme un cri d'alarme, témoignent de la difficulté d'adaptation dans les interstices hostiles de la roche.

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L'attraction principale de la journée est un monastère bâti sur les éperons rocheux d'une colline. De lacets en épingles à cheveux, chaque virage nous fait gagner quelques mètres sur la montagne et la route devient de plus en plus aérienne. La vue se dégage et dévoile quelques habitations de pierres blanches dans la paroi convexe de la colline. La crête déchiquetée sous fond de ciel bleu a été domptée par le monastère. Accès périlleux par des escalier pavés aux marches inégales. On baisse les yeux et l'impression extatique de dominer la large vallée dans laquelle l'expression capricieuse de la rivière se manifeste par de nombreuses ramifications qui partent et convergent à nouveau. On lève la tête et près du ciel, la silhouette enneigée de montagnes pas suffisamment hautes pour passer à la postérité.

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C'est non loin de quelques-uns de ces monts saupoudrés que nous passons la nuit. La peinture jaune gondolée du panneau de bienvenue affiche 225 âmes à l'entrée du petit village de Mudh. Une tache blanchâtre sur les pentes douces de la vallée.
Une vue haletante.
Des fourmis dans les jambes, je pars fouler cette terre. Plus j'avance et plus l'amplitude du décor s'exprime. Tranquille et insouciant, je rôde jusqu'au crépuscule.

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Direction Kaza, un gros village au carrefour de la vallée de Spiti, du monastère perché de Ky et du plus haut village du monde, le village de Kyber à 4200m d'altitude. Cette route inconnue est un trait d'union entre un ensemble de sensations enivrantes qui emplissent nos esprits.
Depuis Kyber, nous redescendons à pied vers le monastère de Ky. Nos pas attachés au bout d'asphalte, nos yeux s'égarent, scrutent, observent. Nous nous délectons de cette nature stérile merveilleusement belle. Harmonie de forme qui fuit dans l'amas de constructions érigées sur le sommet d'un talus qui sonne la fin de notre balade.

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Nous quittons Kaza et la neige se fait de plus en plus pressante, jusqu'à devenir envahissante. La route monte en lacet jusqu'au col de Kunzum. Des drapeaux à prières rouge, blanc, bleu, vert et jaune tremblent frénétiquement. Un petit monument bouddhiste pour rappeler que nous sommes dans l'Himalaya. Les sommets d'un blanc immaculé nous le rappellent encore plus.

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La neige s'appauvrit et la verdure réapparait tandis que nous descendons vers Manali. Fin d'un beau détour à l'écart de l'agitation citadine indienne. Une parenthèse dans un autre monde que certains ont élu comme terre d'accueil.

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