paroles du bout du monde

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lundi 3 novembre 2008

dans les étoiles sur le Mauna Kea


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Deux sommets de plus de 4000 mètres, le Mauna Loa et le Mauna Kea, percent l'étendue laiteuse de nuages qui recouvre invariablement les après-midi de Big Island. Une route s'immisce entre ces 2 géants, nous la parcourons sur plusieurs dizaines de kilomètres puis bifurquons sur la droite et nous élevons sur les pentes du Mauna Kea. La végétation disparaît pour une herbe rase et cramoisie qui enveloppe les zones non pierreuses. Nous fermons nos vitres, le froid nous pique la peau. Mais les températures ne sont pas encore hivernales lorsqu'une couche de neige jonche les hauteurs du volcan.
La pureté du ciel attire les astronomes du monde entier et plusieurs champignons métalliques au coupole blanche ou argentée ont poussé sur le sommet. Ces observatoires et télescopes utilisent les dernières technologies pour tenter de déchiffrer les étoiles et autres manifestations lumineuses et radio-électriques. Nous nous garons à côté du plus grand télescope du monde. L'océan de nuages qui nous entoure ne tarde pas à se gorger de teintes ocres et nous restons silencieux face au soleil qui disparaît lentement à l'horizon.
Lorsque la nuit est bien établie, à mi-hauteur de la montagne, un groupe d'astronomes, amateurs ou professionnels, nous dispensent des explications sur la voute céleste. Des télescopes portatifs à commande électronique pointent sur des objets remarquables dans le ciel tels que galaxies ou nuages cosmiques. Une rencontre informelle et pédagogique entre un groupe de passionnés et une poignée de touristes désireux de comprendre un peu mieux ce qui se passe au-dessus de leurs têtes.

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dimanche 2 novembre 2008

Quand le volcan Kilauea s'exprime

Je change d'île pour compléter le kaléidoscope de découvertes de l'archipel hawaïen. Je me rends sur la plus grande d'entre elles, l'île d'Hawaii. Pour éviter la confusion avec le nom de l'archipel ou de l'état, elle a été rebaptisée sans grande originalité, The Big Island. Cette terre émergée est un amalgame de superlatifs, de bizarreries géologiques et de plaisirs visuels. Penser que sur une île à peine plus grande que la Corse on peut rencontrer le volcan le plus actif du monde où sa lave se déverse dans l'océan depuis plus de 20 ans ayant agrandi la superficie de l'île de plus de 150 hectares et faisant de Big Island, la terre la plus jeune ; à cela, un autre volcan, le Mauna Loa, est la montagne la plus haute du monde si on tient compte de sa base blottie dans les profondeurs abyssales ; et pour compléter la liste, sur cette excroissance volcanique, on peut trouver 11 des 13 zones climatiques qui régissent la planète, le plus grand télescope du monde, des tortues qui se prélassent sur du sable noir ou encore une plage de sable vert sur laquelle on peut étendre sa serviette...
Je retrouve mon pote Cho et sa copine qui ont loué une Jeep Wrangler pour ces quelques jours. Sans attendre, on fonce vers le parc national des volcans pour témoigner des dégâts occasionnés par le volcan Kilauea, en éruption constante depuis le milieu des années 80. L'immense caldeira où des fumées fuient du ventre de la terre s'étend à quelques pas de l'entrée du parc. Aucune trace de végétation autour, tout est calciné. Ce n'est que dans un second plan que des fougères et arbrisseaux percent, çà et là, la croute volcanique. Nous empruntons la route qui descend vers la mer. Des milliers d'arbustes et de buissons s'entremêlent en un forêt compacte et impénétrable. Mais des coulées successives ont remodelé la géographie locale, telle une bougie gigantesque dont la paraffine anthracite aurait fondu sur le décor. Au bas de la vallée, la route s'estompe, la lave durcie a recouvert l'asphalte, on quitte la voiture pour marcher sur ce sol craquelant, une illusion de fin du monde où la terre a gagné la partie qui l'opposait à l'homme.

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Dans certains endroits, la lave a formé des tunnels qu'il est possible aujourd'hui de visiter. La marche d'approche se fond dans un décor irréel, des myriades de fougères arborescentes bordent le sentier. Il est à peine croyable de penser qu'à une centaine de mètres, trône une terre désolée et encore inapte à la vie.

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Nous nous rendons de l'autre côté du parc pour assister à la coulée actuelle qui fusionne avec l'océan en dégageant une fumée épaisse. Mais pour cela il faut contourner le volcan puisque la route côtière a été complètement dévastée par le rejet magmatique du Kilauea. En chemin, des zones encore protégées laissent entrevoir le type de végétation qui décorait la terre avant que la lave ensevelisse cette beauté éphémère.

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Avant de changer de décor, notre dernière rencontre avec le parc des volcans sera une marche dans une des caldeira, le Kilauea Iki trail. Une brochure explicative nous fait prendre conscience que sous ce sol à priori solide et stable, le cœur est encore chaud et qu'il y a 50 ans à peine, cette étendue plane et noirâtre bouillonnait en un lac de lave. les gens débarquaient de luxueux paquebots pour s'en délecter. Les scientifiques y ont vu une chance inouïe d'étudier la lave, la vitesse et la manière dont elle se solidifiait. On reste de longues minutes dans ce cratère, une dose de surnaturel pour une parenthèse extraordinaire dans ma vie de voyageur.

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vendredi 31 octobre 2008

de l'autre côté de l'île

Sur l'île de Kauai, on peut y séjourner plusieurs semaines, programmer une randonnée quotidienne, s'enthousiasmer à chaque fois par le spectacle offert et finalement partir en ayant l'impression qu'on n'a pas tout vu, que des milliers de secrets, de cascades cachées et de crêtes escarpées restent à découvrir. Je loue une voiture et me dirige sur la côte ouest en suivant la route circulaire qui décrit la périphérie de l'île. Le temps me manque et je délaisse le mont Waialeale, la zone la plus humide au monde qui reçoit plus de 12m de précipitations par an, pour le canyon de Waimea. Une prodigieuse balafre qui est d'autant plus incroyable quand on voit la dimension réduite de l'île.

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Le long de la route des panneaux indiquent le départ de randonnées mais je ne peux m'arrêter et c'est avec un certain dégoût que j'appuie sur la pédale d'accélérateur et zappe ces différents appels. J'ai choisi un autre parcours qui me permettra de voir la côte Na Pali depuis les hauteurs. La marche en forêt diffère du Kalalau trail. Une randonnée plus facile qui débouche sur un plateau de terre ocre. Une perspective complémentaire et invitante de cette apothéose naturelle. Pour preuve, cette succession de clichés qui ont figé à jamais un mélange d'eau, d'air et de terre.

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