La gare routière de Dongzhimen dessert le nord-ouest de Pékin. Pas facile de se retrouver entre les minibus, bus locaux et bus longue distance. Au milieu des rabbatteurs qui proposent une journée sur la muraille de Chine, un jeune chinois nous indique que le bus pour Chengde part dans une demi-heure et qu'il faut attendre. Il s'agit d'un minibus et ce dernier fait de nombreux arrêts pour remplir toutes les places assises retardant d'autant le transport. Le trajet initial de 4 heures est ainsi allongé de 3h. Lors de notre arrivée, en milieu d'après-midi, notre temps est précieux puisque nous avons prévu de repartir le lendemain pour fouler la grande muraille. Nous nous tournons vers un rabbatteur pour le choix de l'hôtel et dans le taxi qui nous mène à l'endroit où nous allons passer la nuit, je négocie un transport vers les temples extérieurs de Chengde.
Les jardins impériaux et les temples extérieurs en périphérie de la ville concentrent les touristes. Nous faisons le choix de sacrifier la première attraction et fonçons vers le temple de Puning. Ce superbe temple, adossé sur le flanc d'une colline revêt des teintes blanche et rouge brique. Quelques moines bouddhistes méditent pendant que les touristes nourrissent leur curiosité et se remplissent d'énergie positive dans les dédales de ce havre de paix. Le temple principal abrite un impressionnant bouddha aux 42 bras. La statue est imposante et rayonnante malgré une perspective tronquée due à l'architecture même du temple.
Nous marchons ensuite vers le temple Putuo Zongcheng, en espérant pouvoir le visiter malgré l'heure avancée. En chemin nous croisons le temple Xumi Fushou, dont les formes et l'architecture puisent leurs racines dans le temple de Shigatsé.
Le complexe suivant s'inspire, quant à lui, de la résidence du dalaï-lama, le Potala à Lhassa. Nous pénétrons dans le plus grand temple de la ville de Chengde ; un chemin contourne un bâtiment, s'élève et meurt au pied du palais. Une série d'escaliers ouvre l'accès au toit. Ses murs épais protègent une cour intérieure. L'architecture de cette cour tranche avec l'austérité et les lignes géométriques des façades du palais.
Keyword - architecture -
vendredi 27 juillet 2007
Les temples extérieurs de la ville de Chengde
Par dorian le vendredi 27 juillet 2007, 23:52 - TDM-Chine
jeudi 26 juillet 2007
Dans les hutongs de Pékin
Par dorian le jeudi 26 juillet 2007, 23:10 - TDM-Chine
Le dernier tronçon de mon expérience transsibérienne me conduit vers Pékin, la capitale grouillante d'un pays en ébullition. Le trajet dure une trentaine d'heures durant lequel je partage mon compartiment avec 3 irlandaises. Je passe beaucoup de temps avec un espagnol avec qui je sympathise et en trente heures, on a le temps de refaire le monde plusieurs fois. Il fait la douloureuse expérience de perdre l'ensemble de ses papiers : passeport, billets, carte bancaire et argent. Je tente de l'aider en baragouinant quelques mots en chinois. Le responsable du wagon-restaurant lui rapportera sa pochette quelques heures plus tard allégée de l'argent. Un grand "ouf" de soulagement et beaucoup d'ennuis évités.
La suite du voyage est rythmé par le passage de frontière mongol avant de s'arrêter plusieurs heures à la frontière chinoise. Le réseau ferré chinois n'a pas le même écartement que le réseau russo-mongol. Chaque wagon est détaché et soulevé à plusieurs mètres du sol par de puissants vérins. De nombreux chinois s'affairent au changement des boggies. Le train est reconstitué et nous nous arrêtons une petite heure dans la gare frontière.
Nous traversons la Mongolie intérieure qui jouit politiquement d'une certaine autonomie à l'instar du Tibet. Le train fend de vastes steppes vertes avant de s'enfoncer dans une nature beaucoup plus hostile. Une succession de ponts et tunnels précède une nature plus douce aux abords de Pékin.
L'économie en effervescence est visible à tous les coins de rues. Ponts et routes en construction, béton armé des gratte-ciel surplombé d'immenses grues symbolisent l'éveil d'un géant. Dans certains quartiers, l'architecture est démesurée. Des hutongs (signifiant "ruelles" en chinois) disparaissent chaque jour, remplacés par de vilaines tours de verre balayant par la même un petit bout d'âme de Pékin qui s'était forgé au fil des siècles. Ces petites ruelles grouillantes de vie ne correspondent plus aux schémas des hautes sphères chinoises. Le néo-capitaliste chinois en costard-cravate écarte le papy accoudé à son rickshaw, disputant passionnément une partie de dames sur le coin d'une table.
Le parti communiste est le seul parti autorisé dans la "république populaire de Chine". Big brother des temps modernes, il a un oeil sur tout, de la censure dans les médias à l'étude des pensées de Mao dans les écoles, du contrôle de la culture au droit de regard voire d'ingérence dans les sociétés étrangères. Le parti est partout. Quelques exemples parmi tant d'autres : dans les librairies, il est possible de trouver les guides de voyages Lonely Planet pour tous les pays imaginables excepté celui de la Chine. Dans les journaux dont certains sont placardés sous vitrine pour le public, aucune trace de manifestations ou de contestations, sur Internet, certains sites sont inaccessibles, jugés néfastes.
Mais, en entrant dans l'OMC et en s'ouvrant au capitalisme, les prémisses d'un changement, d'une métamorphose voire d'une rupture sont en route, les Mac Donalds et KFC pullulent, le tourisme étranger est en croissance constante, la nébuleuse Internet reste difficile à canaliser et de nombreux jeunes chinois partent étudier à l'étranger découvrant une autre culture et une autre manière de penser.
La Chine prend aux tripes quand on y pose le pied. Je sors de la gare et je rentre dans un autre monde, des sinogrammes lumineux attirent le regard, une chaleur moite et lourde ne décourage pas la multitude de chinois qui déambulent dans les ruelles.
Prononcer quelques mots en chinois ouvrent de nombreuses portes et éveillent les sourires. J'erre dans ces ruelles tortueuses avant de bifurquer vers une artère me conduisant sur une place chargée de symboles, la place Tiananmen, "la porte de la paix céleste". La plus grande place publique au monde est le refuge du mausolée de Mao.
Au nord de la place, se dresse la cité interdite qui fut la résidence des empereurs des dynasties Ming et Qing. L'intérieur est grandiose et vaste, de nombreuses constructions aux toits recourbés s'éparpillent dans cet espace autrefois impénétrable.
Au nord-ouest de la cité, le parc Beihai propose des balades en pédalos sur son lac artificiel ou à pied sur ses rives.
La découverte continue vers le nord dans un quartier de hutongs. Une colonie de rickshaws offre leur service et la balade dans ce moyen de transport traditionnel vaut le coup d'oeil. Nous atterissons à la tour de la cloche abritant une cloche de 63t et la tour du tambour où un mini-concert de percussions est donné.
La balade se termine par une retraite d'une petite heure au Yonghegong, la plus grande lamasserie de Pékin au nord-est de la cité interdite.
Malgré la chaleur moite de Pékin, une multitude de parcs offre une bouffée d'air.
Au sud de la place Tiananmen, le temple du ciel domine le parc Tiantan. Sa forme circulaire symbolise le ciel tandis que la terre est représentée par le mur carré qui l'entoure. A l'instar de la cité interdite, ce parc est un haut lieu touristique de Pékin.
Chine quand tu nous tiens.
mardi 19 juin 2007
Emotions sur la place rouge
Par dorian le mardi 19 juin 2007, 14:28 - TDM-Russie
Quatrième et dernier jour dans la capitale russe. Ce soir, c'est le grand départ en transsibérien vers la Sibérie et le lac Baïkal, 4 jours de train jusqu'à Irkoutsk. WAAAAAAAAAHHHHHHHH !!!! Vivement ce soir !
En attendant, voici mes péripéties dans Moscou :
Samedi 16 juin
Arrivée ponctuelle du train de nuit en provenance de Saint-Pétersbourg à la gare de Leningrasky au nord-est de Moscou. La bouche de métro se trouve à quelques mètres de la gare. Le métro de Moscou a la particularité de disposer d'une ligne qui forme une boucle, une sorte de périph' souterrain. A la différence du métro parisien, ici, tous les murs sont recouverts de marbre ; une sorte de salle de bain géante pour hôtel luxueux (sans eau).
Je sors à la station Kievskaya avant de me rendre dans ma famille d'accueil. Je galère pas mal avant de trouver la bonne entrée et ne doit mon salut qu'à l'aide d'une sympathique russe qui me conduit à bon port. En fait, les adresses sont différentes des notres. Un chiffre indique le numéro du bloc, un autre celui de l'entrée et un dernier le numéro de l'appartement. Je suis accueillie par Marianne, très gentille et très souriante et en plus elle parle français. Elle me donne quelques tuyaux pour me rendre au Kremlin, coeur de Moscou et centre névralgique de la Russie.
En bateau, en tramway, en bus ou en métro, c'est finalement à pied que je pars à la découverte de la ville. Je passe par la rue piétonne Arbat, rue animée qui regorge de portraitistes talentueux, vendeurs de souvenirs, troubadours éclectiques et hommes-sandwich, véritable publicité ambulante qui vous invite à vous rendre à un restaurant. Rien de tel pour commencer la journée que d'errer dans une rue aussi vivante !
A quelques centaines de mètres de la fin de la rue, j'aperçois la muraille rouge du Kremlin. Cette forteresse, symbole de l'empire russe, a toujours résisté à l'envahisseur, il n'y eut que Napoléon qui réussit à l'ébrécher avant de battre en retraite en 1812 puis les bolcheviks qui la prirent d'assault en novembre 1917. Une file de touristes détenant le précieux sésame pour la visiter s'étend devant les tourniquets. Chaque individu doit montrer patte blanche avant de rentrer, puisque tout sac supérieur à une certaine taille est refoulé et que le passage sous un détecteur de métaux est obligatoire.
Je garde pour demain la visite de ces lieux et préfère me rendre sur la place rouge au détour de l'angle nord de la forteresse. La sensation est très forte quand je foule son pavé. Manifestations, révoltes, célébrations ou châtiments publics, cette place est le témoignage de tous les extrèmes. Je suis un parmi tant d'autres et conscient que des millions d'autres nous ont précédés et pas toujours dans le même état d'esprit. Les appareils photo numériques ont remplacé les armes. Au bout de la place, il y a la splendide et multicolore cathédrale Basile le bienheureux. Un éclair de plus dans ce moment magique que je suis en train de vivre.
Je continue ma route en longeant la ceinture du Kremlin puis traverse la Moskova et me dirige vers la cathédrale du Christ-Sauveur, un autre joyau moscovite. Je m'assois sur un banc pour me détendre de cette journée bien remplie.
Dimanche 17 juin
La visite du Kremlin rythme ma journée. L'entrée se situe sous la tour Koutafia, des détecteurs de métaux scrutent chaque visiteur et les agents russes n'ont pas le sourire des grands jours. Libéré des contraintes de sécurité, un chemin pavé me sépare de l'intérieur de l'enceinte. Je passe sous un porche et entre au Kremlin. Les bâtiments officiels sur les côtés gauche et droit sont gardés par la police russe. Tacitement, tout le monde continue dans le prolongement de la route pavée. J'ai l'impression de rentrer dans un temple, dans un lieu interdit ou réservé à une élite. Cette impression doit être partagée par les autres visiteurs qui chuchotent pour se parler. La route tourne sur la droite encerclant une zone pavée qui débouche sur la place Sobornaya encerclée par les différentes attractions, le clocher d'Ivan le Grand dont le dome doré est visible à des kilomètres à la ronde, le palais des patriarches, la cathédrale de l'Assomption renfermant les sépulutres de la plupart des patriarches qui dirigèrent l'église orthodoxe du XIV au XVIIe siècle, la cathédrale de l'Archange où repose Ivan le terrible et la cathédrale de l'Annonciation.
Un condensé d'architecture, de culture et d'histoire russe, les guides sont intarissables que ce soit en russe, en anglais en italien ou en allemand (pas vu en français).
Derrière le clocher d'Ivan le terrible, est entreposé la cloche-reine, la plus grosse cloche du monde qui n'a jamais sonné et non loin de là le canon-roi aux mensurations impressionnantes qui lui non plus n'a jamais servi.
La route forme une arche autour de ces monuments et redescend sur une autre entrée du Kremlin, interdite aux badauds cette fois. Juste avant la sortie, le palais des armures qui contient de nombreux trésors amassés par l'état et l'église au cours des siècles. Le fonds de diamants juxtapose ce palais et expose les bijoux et joyaux portés par les tsars et les tsarines.
Et au milieu de toutes ces merveilles, je n'ai pas vu Poutine, pourtant le G8 est terminé ! Quoique j'ai vu son sosie devant l'entrée de la place rouge, J'ai même vu Lénine qui faisait des mots croisés...
Lundi 18 juin
Journée reposante dans Moscou où j'ai usé mes semelles dans des quartiers plus reculés.
Et j'ai été étonné par le nombre de 4x4 qui circulent en ville, sans compter les grosses berlines allemandes, moi qui pensait que les 4x4 étaient faits pour les terrains accidentés. A l'ère où la préservation de la planète est un enjeu majeur, assister à ce genre de spectacle est indécent. Certaines mentalités sont à changer, c'est quand qu'on verra les hommes d'affaire et chefs d'entreprise se déplacer en Twingo ? Pour paraphraser une chanson, "je préfère être pauvre avec mon âme que riche avec la leur..." A bon entendeur...
Je vous envoie cette photo, symbole suprème de ce que je raconte.
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